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Histoire avec un e inconnu e

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Mon petit frérot,


Je sais, cela fait deux mois que je suis à Paris et je n'ai encore écris à personne. C'est fait, papa et maman recevront une lettre en même temps que toi. Ne va pas leur raconter ce que je vais te dire, ils ne seraient pas contents.
Du tout !
En ce qui les concerne, je ne leur ai parlé que de choses banales, inutile de les inquiéter.
Voilà, en fait, ça ne tient qu'en quelques mots. Quand on dit qu'à Paris il y a du boulot, hé bien moi, je peux te dire que ce n'est pas tout à fait vrai. J'en sais quelque chose.
Pendant un mois, j'ai cherché, lu les petites annonces qui se présentaient.
Evidemment, je suis également allée voir sur place. Toujours la même réponse (d'une banalité affligeante) : on vous écrira ! (dite de différentes manières, il est vrai...)
Ce qui fait que, au bout de ce mois, je n'avais toujours rien. Ni boulot, ni fric. Les économies que j'avais emportées se sont envolées en un rien de temps. Loyer énorme, bouffe hors de prix, etc. Pourtant, il fallait bien que je la paye, ma petite chambre de bonne (laquelle est, en réalité, un grand placard avec un lavabo dans un coin et un lit dans un autre...).
Je ne savais plus quoi faire. D'un autre côté, je ne voulais absolument pas rentrer chez nous, tu le sais bien, malgré le meilleur environnement (la rue où j'habite n'est remplie que de putes !).
Je te jure que j'ai fait tout ce que j'ai pu pour trouver du boulot, tout !
Alors, j'ai réfléchi.
Au début, il y avait plein de mecs qui m'accostaient, me prenant pour une prostituée ; je te dis, il y en a tellement, ici ! Et, tous les jours, c'était comme ça. Au début, je les envoyais paître, complètement terrorisée puis, peu à peu, je m'y suis habituée et ne me suis plus contentée que de les ignorer.
Et, crois-moi, vêtue comme je l'étais, il fallait une sacrée imagination pour me prendre pour une de ces filles. Tu m'as souvent dit que je m'habille comme une plouc...
J'ai donc, te disais-je, réfléchi.
Mal fagotée, sans doute, mais loin d'être laide, tes copains me l'ont suffisamment seriné.
Au début, ça me faisait rire ou ça me révoltait de penser que, moi aussi, je pourrais aller tapiner de temps en temps, histoire de survivre.
Hé oui, frérot, j'y ai pensé.
Et, comme tu t'en doute, je l'ai fait.
Oh, dis-toi bien que j'ai été longue à me décider mais, à un moment, je ne pouvais vraiment plus vivre avec quelques sandwiches. Pas de voiture, pas de copine, rien !
J'espère - et je pense - que tu m'excuseras de te raconter tout ça mais il faut absolument que je me confesse à quelqu'un.
J'ai donc attrapé ma plus belle jupe (ou la moins moche, plus exactement) et l'ai raccourcie. De soixante centimètres, je l'ai amenée à quarante.
Je l'ai essayée et, ma foi, bien que fort courte maintenant, elle m'allait comme un gant, mettant bien en valeur mes fines jambes.
Pour le haut, je démaillai simplement un pull de façon à le transformer en une espèce de cache-coeur.
L'ayant enfilé, je t'assure que j'ai rougi. J'avais nettement la gueule de l'emploi.
J'enlevai et envoyai le tout valdinguer à l'autre bout de la pièce, folle de rage contre moi-même. Moi qui pensais qu'il me serait facile de sortir comme ça, tu parles ! Impossible, oui !
Je mangeai rapidement un sandwich et me couchai, écourée et à moitié dépressive.
J'ai vraiment passé une sale nuit. Mal dormi, cauchemars à répétition, sueurs froides...
Le lendemain, je me levai tard, ayant cogité le problème toute la matinée dans mon lit.
Mon regard accrochait quelquefois les vêtements que j'avais transformés et qui gisaient par terre.
Sans cesse, je me répétais :
- Et qu'est-ce-que tu peux faire d'autre, hein ? Continuer à chercher du boulot ? il n'y en a pas ! Revenir à la maison ? pas question ! je suis venue ici pour me sortir de la merde, j'y parviendrai !
Alors, faire la pute ?
Dans l'après-midi, j'ai continué à ressasser ces questions dans ma tête et, quand la nuit est venue, j'ai enfilé mes affreux vêtements sur un soutien-gorge et une culotte.
J'avais décidé (ô combien à contrecour !) de franchir le pas. De toute façon, c'était uniquement pour me faire un peu d'argent en attendant de trouver du travail. J'en dégoterai bien un, un jour, non ?
Mais pas question de me faire embarquer par n'importe quel bonhomme, ça non !
Remplie de honte, je suis sortie de ma chambre, horrifiée de ce que j'allais faire. J'ai descendu tout doucement l'escalier puis suis sortie dans la rue.
Dans mon immeuble, il y a une pute qui a un studio et qui s'installe toujours à proximité. Je ne lui avais jamais adressé la parole, tu parles !
Elle était là, adossée au mur, dans une "position professionnelle", habituée et blasée.
Elle me regardait. Je me suis un peu éloignée d'elle, de l'autre côté de la porte cochère et ai essayé de prendre la même pose qu'elle. Le spectacle devait être bien triste, bien affligeant...
Elle me regardait toujours...
J'ai alors pensé que les "Nouvelles" n'étaient pas, en général, très bien acceptées des "Anciennes". Je la voyais déjà se ruer sur moi et me rouer de coups. A cette pensée, une peur incontrôlable m'envahit et je décidai de regagner ma chambre, d'écrire à papa de m'envoyer des sous pour rentrer chez nous. Voilà : tant pis pour Paris, la Tour Eiffel, ses plaisirs, son fric...
Je me redressai et me dirigeai vers la porte d'entrée de l'immeuble. Au moment où je posais la main sur la clenche, j'entendis la pute m'interpeller :
- Dis-donc, t'es nouvelle, toi !
Je me tournai lentement vers elle, elle s'approcha.
- Alors, pas trouvé d'boulot ?
Je restai interdite, comment savait-elle ?
- Tu sais, ma fille, tous les jours, je t'observe sortir et rentrer. Depuis le début. Au début, Je te voyais ramener ta bouffe dans ton sac, avec des légumes, des machins, tout plein de trucs qui en dépassaient. J'ai l'oil, crois-moi. Que tu manges maintenant des sandwiches en dit long... Alors, en désespoir de cause, on veut faire la pute et on n'y arrive pas ! C'est ça, hein ?
Je n'ai pas répondu.
- T'inquiète pas, la première fois, c'est pour toutes les filles comme ça ; j'suis passée par là, moi aussi ! En ce qui me concerne, n'ai aucune crainte. Si tu veux t'installer là, vas-y, il y a assez de clients pour tout l'monde !
Nous avons bavardé un peu. Elle est tout simplement gentille, Denise (c'est son prénom). Nous avons tour à tour raconté notre vie, elle dans sa banlieue pourrie, moi dans mon bled paumé, minable...
Nous aurions pu, je pense, discuter toute la nuit si un de ses clients habituels ne l'avait pas entraînée avec lui.
Je me retrouvai donc seule sur le trottoir, avec, pour toute compagnie, celle de mes "collègues" stationnées çà et là, sous quelque lampadaire.
Les "clients" passaient, me dévisageaient vulgairement. Je n'osai les racoler, manque d'expérience. Ce qui, j'en suis sûre, m'a fait perdre beaucoup d'argent...
Passé 1 h du matin, je décidai de remonter chez moi. J'avais écarté les quelques rares mâles qui m'avaient abordée. Pas une seule passe. J'en aurai été remplie de bonheur si j'avais retrouvé mon porte-monnaie plein en rentrant. Hélas ! ce n'était pas le cas.
Le lendemain, je réitérai et me retrouvai en compagnie de Denise, laquelle me donna quelques "trucs" de "métier" en attendant le client.
Très rapidement, cette fois encore, elle est montée dans son studio suivie d'un homme.
Quel talent elle avait !
Les mâles passaient toujours près de moi, sans trop se mouiller. Puis l'un d'eux s'est arrêté, se tenant à mon côté. Plus très jeune, pas très beau non plus, mais je ne pouvais plus me permettre de faire la fine bouche au point où j'en étais.
Il m'a détaillée mais, n'osant rien demander, il s'est mis en devoir de reprendre sa marche.
Courageusement, je me suis redressée et l'ai attrapé par le bras.
- 200 francs ! je lui ai dit d'on ton presque suppliant.
Il m'a dévisagé et a dit :
- d'accord !
Folle de honte et dans un désarroi total, je l'ai entraîné jusqu'à mon "placard".
Ca devait être un habitué de la chose car il m'a remis les 200 francs immédiatement.
- Une petite pipe pour me mettre en condition et, après, je t'encule ! m'a-t-il lancé avec une extrême vulgarité.
Denise m'avait avertie de faire gaffe avec les mecs qui demandaient des trucs spéciaux. Pour moi, c'était très spécial. Je lui dis :
- Pour ça, c'est plus cher !
Il n'a pas hésité une seconde et m'a refilé un billet de 200 francs. Je ne lui aurais même pas demandé tant...
C'était payé, il fallait que je m'exécute.
Il a profité de ma longue hésitation pour se mettre à poil. Heureusement, il n'était pas trop mal foutu, ça le rachetait de son âge (je ne sais pas, 55, 60 ans, peut être).
Une fois nu, il s'est approché de moi et m'a murmuré :
- Nouvelle, hein ? Attends, je vais t'aider...
Il a empoigné mon pull-cache-cour et me l'a passé par dessus la tête, puis l'a posé doucement sur le dossier d'une chaise.
Il a ensuite baissé ma jupe, l'a également mise sur la chaise.
Mon cour battait à tout rompre. Il a caressé mes seins par dessus mon soutien-gorge puis sa main est allée sur mon ventre, s'engouffrant dans mon entrejambe. Il m'a caressée longuement et, peu à peu, mon émotion s'est muée en désir.
Dès qu'il sentit qu'il m'avait bien préparée, il dégrafa mon soutien-gorge et retira ma culotte.
- Tu es jolie, tu sais, m'a-t-il dit, quel âge as-tu ?
- Dix neuf, lui ai-je répondu.
Il n'a rien ajouté, m'a pris la main et l'a posée sur son sexe.
- Tu sais, moi, je ne suis plus très jeune, et "ça" ne vient plus comme avant. Suce-moi !
Là, la terreur s'est de nouveau emparée de moi.
Mais je me suis agenouillée et ai pris sa verge dans ma bouche.
- Suce-moi, disait-il, oui, comme ça, suce-la bien ! Tu vois comme elle grossit ? Oh oui, tu es une bonne suceuse, toi !
Alors je l'ai sucé, sucé et encore sucé.
- Maintenant, va t'allonger ! m'a-t-il ordonné.
J'ai fait ce qu'il me demandait, les yeux fixés sur son énorme phallus. Je pensais qu'il allait au moins me donner un peu de plaisir lorsque je me suis souvenue qu'il m'avait dit "une pipe puis je t'encule !". Bon sang, que n'avais-je accepté là ! Cela ne m'était arrivé qu'une seule fois, avec Jean-Louis (hé oui !) et, encore, ce soir-là, j'avais bu plus que de coutume...
- Mets-toi donc sur le ventre, ma belle, ta chatte ne m'intéresse pas !
J'ai obtempéré en souhaitant que ce soit vite terminé. En tournant la tête vers lui, j'ai vu qu'il s'enduisait le sexe d'une espèce de pommade.
- Avec ça, tu n'auras pas mal, a-t-il ajouté.
Puis, ayant posé son tube de crème sur la table, il est venu s'allonger sur moi en me fustigeant de propos incompréhensibles tels que :
- Tu vas voir, tu vas jouir, salope ! Tu sais que tu es une belle petite pute ? Hein ! T'aimes bien dans l'cul ! hein, pouffiasse, garce, traînée ! Regarde ce que je vais te mettre ! moins que rien, fille de pédé, fille de gouine ! Regarde ma bitte ! tu en as déjà vu, des comme ça ? hein ! Dis, tu en as déjà vu, des pines pareilles ? Dans l'cul que je vais t'la mettre !
Etc, etc.
Enfin, c'est, en gros, ce qu'il me disait...
D'après Denise, ces gars-là sont souvent les plus raisonnables, je m'attachais donc à cette pensée.
Puis il a introduit un doigt dans mon anus. Sa crème devait être miraculeuse car je n'ai rien senti.
- Attends, salope, ce n'est qu'un début !
Il a ainsi introduit plusieurs doigts. Là, j'ai ressenti une légère douleur.
- Ça y est, t'es prête ? Tiens ! prends ma bitte, maintenant !
Il s'est enfoncé d'un coup en moi, me faisant pousser un cri de douleur. J'ai trouvé ça absolument horrible. Je me sentais écartelée, meurtrie.
Puis il a commencé à s'agiter et la douleur, peu à peu, s'est dissipée. C'était, à présent, un mélange de douleur et de plaisir car, c'est vrai, je ressentais au fur et à mesure de ses va-et-vient un plaisir naissant.
Grâce auquel j'ai pu participer à cette terrible expérience que me faisait subir mon premier client.
Je sentais mes fesses se soulever, aller à la rencontre de la verge du bonhomme. Ses mains, qui meurtrissaient mes seins, me procuraient également une intense délectation. Très vite je me sentis au bord de la jouissance et eus un violent orgasme. Ce n'était pas pour ralentir les élans de mon partenaire.
- Tu vois, salope! je te l'avais bien dit que ça te plairait !
Il a continué à me donner de puissants coups de boutoir et mon excitation reprit de plus belle. Etait-ce le fait d'être pénétrée par derrière ? Etait-ce parce que, maintenant, j'étais une "vraie putain" ? Etait-ce parce que je me faisais enculer pour 400 balles ?
Je n'en savais rien, à vrai dire, et m'en fichais. Je prenais mon pied comme, sans doute, je ne l'avais jamais pris avec tes copains.
Des minables à côté de mon "petit vieux" !
Je jouis une deuxième fois, puis une troisième et, enfin, une quatrième lorsque je le sentis se raidir dans mon dos, me serrer les seins jusqu'à m'en faire mal.
Il éjacula longuement et resta étendu sur moi un bon moment, sans rien dire, poussant de profonds soupirs dans ma nuque.
Enfin, il se libéra de moi.
- Merci, mademoiselle, m'a-t-il dit, j'ai trouvé ça formidable !
- Moi aussi, j'ai répondu.
Il m'a fait un grand sourire puis m'a embrassée sur la joue.
Je lui ai souri aussi.
Puis il s'est rhabillé et, une fois vêtu, m'a demandé si je serai encore là d'ici deux ou trois jours.
Ayant obtenu une réponse positive, il m'a alors dit :
- Hé bien, à mercredi, sans doute, à la même heure !
Il s'est dirigé vers la porte, s'est retourné puis, après avoir pioché un billet de 100 francs, me l'a tendu.
- Tenez, merci encore, et à mercredi.
Il est sorti.
Je m'étais fait 500 balles en à peine une heure ! J'avais enfin un peu d'argent pour tenir quelques jours. Au moins jusqu'à mercredi...
S'il revenait.
Effectivement, il est revenu. Trois jours plus tard, j'étais à peine sortie de l'immeuble qu'il m'abordait. Je lui refis la même séance. Il me redonna 500 francs.
Entre ces deux rendez-vous, je n'étais pas sortie une seule fois. Enfin, je veux dire que j'étais restée sage. Mais, le lendemain du deuxième (rendez-vous), je décidai de tenter ma chance une nouvelle fois. Ce soir-là, le jeune homme qui m'accompagna dans ma chambre était encore puceau et je lui fis des merveilles pour... 150 francs.
Le surlendemain, encore, je sortis et, de nouveau, je montai, escortée d'une espèce de loufoque, qui espérait que je lui lèche le trou de balle.
Ce que je fis pour... 300 balles !
Le samedi, je ne sortis pas, Jérôme (mon petit vieux, il s'appelle Jérôme) montant maintenant directement à ma chambre.
Je décrétai ensuite de sortir tous les jours ; selon le cas et les circonstances, je dénichai un client, parfois deux, trois, quatre, jusqu'à sept (mon record !) en six heures de tapin.
Tu comprends que, à un moment, j'avais une belle somme de côté.
Plus de problème de fric et, de plus, Denise et moi étions devenues amies.
Nous avons donc décidé, elle et moi, d'aller nous installer ailleurs. Nous avons loué un superbe appartement (je ne te dis pas où) dans une rue où nous sommes à peu près seules. Nous l'avons aménagé d'une ravissante manière, presque luxueusement, mais sobrement. Un salon, trois chambres (deux "professionnelles", une privée). Nous avons l'impression d'être des reines dans un merveilleux palais.
Voilà ce que j'avais à te dire, cher frangin. Si tu viens à Paris, ne manque pas de m'en avertir (le numéro de la boîte postale est au dos de l'enveloppe), je viendrai te chercher à la gare et te présenterai Denise... Tu verras, je suis sure qu'elle te plaira aussi...
Mais préviens-moi à l'avance car mon emploi du temps est assez chargé.
Salut, je t'embrasse.


Ta soeur Cécile.


P.S: Au fait, je ne cherche plus de boulot...


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