Notre couple qui, jusque-là, était resté assez
conventionnel dans sa relation, décida de s'ouvrir aux autres
et de tenter toutes sortes d'expériences. Après les essais
triangulaires avec Manuel (voir récit 7964), il nous fallait
de nouveaux partenaires. Nous aurions bien aimé trouver
des couples, mais nos contacts dans le milieu échangiste
ne furent pas satisfaisants. Le courant ne passait pas et
nous n'avons jamais pu conclure. Quant à trouver des couples
disons plus "amateurs" cela était apparemment plus difficile.
Comme il était hors de question de tenter quoi que ce soit
avec notre entourage, nous nous mîmes alors à fréquenter
les lieux de drague homo.
L'endroit où nous allions était situé à côté de Toulon.
C'était une sorte de parc boisé présentant l'avantage de
posséder des fourrés assez profonds assurant une bonne tranquillité
et assez de sécurité tant du côté de la fréquentation du
lieu que d'une éventuelle ronde de police, car nous ne tenions
pas à affronter ce genre de soucis. On y trouvait les gens
les plus divers, surtout des hommes, homos purs et durs
pour la plupart mais tolérant les couples (peu nombreux
par ailleurs), des bisexuels, des travestis, des hétéros
aussi, soit voyeurs, soit cherchant à franchir le pas vers
une sexualité, disons, plus diversifiée… Toutes les
conditions se trouvaient réunies pour, disons brouiller
les cartes, en quelques sortes mélanger les dames et les
cavaliers, les rois avec les valets et éventuellement le
tout ensemble. Le petit jeu démarrait dès la fin d'après-midi
et se prolongeait tard dans la nuit. Nous, nous préférions
la zone improbable entre chien et loup. Elle permettait
des contacts plus ambigus, des approches à la fois moins
frontales et plus libres.
C'est là que nous avons fait nos premiers pas dans l'exhibitionnisme.
Nous nous enfoncions Martine et moi dans le sous-bois. La
présence d'un couple attirait instantanément un assez grand
nombre d'hommes qui nous suivaient à distance. Quand nous
nous arrêtions certains faisaient semblant de poursuivre
leur route, tandis que d'autres rebroussaient chemin ou
restaient à nous observer à distance, dans une espèce de
ballet trouble et fantasque. C'est là que nous entrions
en action. Martine se retournait vers eux et dégrafait son
chemisier, découvrant ses seins nus. Alors tous s'approchaient
et faisaient cercle autour de nous. Martine retroussait
sa jupe. Elle prenait toujours soin pour ces expéditions
de mettre des culottes affriolantes. Elle tournait sur elle-même
de manière à présenter à tous son ventre et ses fesses,
puis elle retirait sa culotte et recommençait son manège.
Les hommes la dévoraient du regard, certains avaient ouvert
leur braguette et se masturbaient en la regardant. Elle
finissait de se déshabiller. Je disposais alors sur le sol
une couverture que j'avais pris soin d'amener. Elle s'étendait,
écartait les jambes afin de présenter son sexe, prenant
toutes sortes de positions obscènes. Souvent à ce moment
à la vue de sa vulve deux ou trois types éjaculaient. Elle
ne prêtait pas attention à eux ni au sperme qu'ils déversaient
sur le sol autour d'elle. Elle poursuivait son exhibition,
se retournait, présentant son cul aux regards exorbités.
Elle se plaçait à quatre pattes et tournait sur elle-même.
À ce moment, je savais qu'elle les observait, qu'elle était
en train faire son choix. Parfois en effet, nous permettions
à quelques-uns uns de nos spectateurs de se joindre à nous.
Parmi eux, un ou plusieurs auraient, s'il lui plaisait,
le droit de la toucher et même de lui faire l'amour. Les
masturbateurs étaient éliminés d'office.
Mon rôle se limitait alors à la distribution des préservatifs,
car il n'était pas question ici de prendre le moindre risque.
Le ou les élus s'approchaient alors, elle saisissait les
bites qui se présentaient à elle et les branlait méthodiquement
avec tout le savoir-faire qui était le sien. Il lui arrivait
aussi d'en prendre une dans sa bouche et d'en aspirer le
jus. J'aimais regarder le mouvement que faisait sa tête
quand elle suçait une queue. Très appliquée, elle faisait
glisser la hampe entre ses lèvres en aller et retour régulier,
engloutissant jusqu'à la garde même les braquemarts les
plus imposants. Dans ces moments-là, j'étais au sommet de
l'excitation. Je ne pouvais plus résister à rien.
Un soir que Martine était avec un type, quelqu'un s'est
collé à moi dans mon dos. Je sentis un souffle dans mon
cou et des mains d'hommes qui me caressaient par dessus
mes vêtements. Je ne quittais pas ma femme des yeux tandis
que les mains parcouraient mon corps. Elles se glissaient
sous ma chemise, caressant ma poitrine. Quand elles se sont
attaquées à la pointe de mes seins, j'ai eu comme une sorte
de frisson. L'homme a parfaitement perçu ma réaction.
- Ça te plait ? me soupira-t-il dans le cou.
J'aurais eu mauvaise grâce à lui dire que c'était désagréable.
Puis, ayant défait ma ceinture, ouvert ma braguette, il
mit sa main dans mon slip et s'empara de ma verge. Sa main
était chaude et savait s'y prendre. Déjà très excité par
la vision de ma femme se faisant baiser, j'étais au bord
de la jouissance. S'il avait un peu insisté, j'aurais éjaculé
dans sa main. Mais, le devinant, il arrêta son geste et
pinça fermement ma verge à la base entre deux doigts pour
bloquer la montée du sperme. Ce faisant, il pressait son
ventre contre mes fesses.
- Tu aimes ? me dit-il en baissant mon pantalon et mon
slip.
À cet instant, je me suis rendu compte qu'il était nu sous
la ceinture. Sa bite poussait contre mes fesses, cherchant
à se faufiler entre elles. Je l'ai laissé la glisser entre
mes cuisses. Je la sentais longue et raide qui allait et
venait contre mon périnée. Ça me faisait drôle de sentir
cet homme entre mes cuisses en regardant Martine couchée
par terre, se faisant chevaucher. Elle me vit et me fit
un sourire d'encouragement. Le type et moi nous étions débarrassés
complètement de nos pantalons qui seulement baissés bridaient
nos mouvements. Nous nous sommes retrouvés au centre du
cercle des voyeurs avec ma femme et son "cavalier". Je faisais
face à mon "amant" à présent, son ventre était collé au
mien ; il a essayé de m'embrasser, mais je n'ai pas aimé
le contact de ses lèvres sur les miennes. Nous avions glissé
nos verges entre les cuisses l'un de l'autre, les mains
posées mutuellement sur les fesses. À chaque pression de
ses cuisses serrant ma verge, je répondais par une pression
équivalente. J'étais obligé de me concentrer et de faire
très attention, car j'étais toujours au bord de l'éjaculation.
Il a écarté mes fesses et mis un doigt contre mon anus qui
instantanément se contracta.
- Détends-toi, me glissa-t-il à l'oreille, j'ai envie de
t'enculer.
La crudité du propos me fit sursauter, mais l'atmosphère
était tellement surchauffée que je n'ai pas refusé. Jamais
je n'avais fait ça. Mes rapports homosexuels s'étaient limités
jusqu'à lors à des masturbations réciproques, à des fellations
mais je n'avais jamais encore subi de pénétration. Il m'entraîna
sur la couverture à côté de Martine et, après avoir enfilé
un préservatif, me fit mettre à quatre pattes. Ainsi placé,
j'avais le visage à quelques centimètres de celui de ma
femme. À ce moment précis, l'homme qui la besognait la fit
jouir. Je vis ses yeux se révulser, ses traits se tendre
et des râles s'échapper de sa bouche. Comme je contemplais
ce spectacle, je perçus la pression du pénis de mon amant
tout contre mon anus. La pression était douce. Je me relâchais
du mieux que je pouvais. Il tenait mes flancs à deux mains
pour avoir un meilleur appui. D'une légère poussée, il introduisit
son gland. Autour de nous quatre, le cercle se resserrait.
Une autre poussée fit progresser la verge à l'intérieur
de moi. Une légère douleur me fit sursauter mais il était
si doux qu'elle se transforma bientôt en une grande chaleur
envahissante et loin d'être désagréable. Maintenant il me
pistonnait, je sentais le dard entrer et sortir. J'étais
là le cul en l'air, le nez dans la couverture. Autour j'entendais
le « public » qui encourageait l'homme. Il avait passé une
main sous mon ventre et s'était emparé de mon sexe qu'il
masturbait. Je ne fus pas long à jouir. Tandis que j'éjaculais
il accélérait le mouvement de son pénis. Je perçus avec
précision le moment où il se libérait, le moment où il déchargeait
en moi tout son foutre. Il s'est retiré, tandis que je restais
là, étonné de ce qui venait de se passer. Les autres hommes
avaient disparu, à l'exception de celui avec lequel Martine
avait fait l'amour.
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