TITRE : Le reveil
Catégorie : 
Plaisir Solitaire

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Mon homme...

Je me réveille...doucement...

Mon homme...

Rien que ces deux mots sur mes lèvres.

Mon homme...

Rien que ces deux mots et mes seins se durcissent, mon sexe se mouille.

Mon homme...

Il n'est pas là ce matin et je traîne paresseusement au lit. Je m'étire, le drap vient effleurer mes tétons et ce contact m'excite encore plus. Doucement, ma main s'égare dans les plis du drap. Entre mes cuisses, elle se fait papillon et effleure à peine mon duvet pubien. Avec l'excitation, les souvenirs reviennent.

J'avais 18 ans à cette époque et je quittais tout juste ma petite ville de province pour aller commencer mes études de droit à Lyon. J'étais, je crois, assez jolie, mais mon adolescence ennuyeuse et bourgeoise à C., sur les bords de la Saône, n'avait guère contribué à réveiller ma sensualité. Quelques petits flirts évidemment, mais pas de passion, rien que des aventures sexuelles d'un "inintérêt" abyssal. Pour ma première fois, je n'avais même pas eu mal, tout simplement je n'avais rien ressenti.

Seules mes masturbations fréquentes et mon intérêt pour la collection de romans libertins que mon père cachait en haut de sa bibliothèque annonçaient le caractère que mon homme allait révéler. Je fis la découverte de cette collection le dernier été que j'ai passé dans la maison familiale.

Mes parents étaient partis dans leur résidence secondaire, sur les hauteurs de Menton. Je suis restée, prétextant l'envie de préparer mon année de droit. Je voulais surtout échapper au climat familial détestable : mon père partait toute la journée au golf et ma mère se saoulait doucement au whisky avec ses amies, grommelant toutes les cinq minutes qu'elle avait épousé un salaud.

Je n'avais pas complètement menti à mes parents : je souhaitais vraiment préparer mon année de droit. Mon père étant avocat, j'investis rapidement son bureau et je passai mes journées à me familiariser avec le vocabulaire juridique. Un jour que je lançai une recherche poussée dans les rayonnages pour voir si mon père possédait un livre sur le droit social, je tombai sur une série de quatre livres intitulés « Contes libertins du XVIII° siècle ».

Amusée par cette découverte, je pris le premier tome et revins m'installer au bureau. J'ouvris le livre au premier conte (rédigé par un anonyme) intitulé « Les trois sœurs » et commençai à lire.

La surprise fut totale, mon excitation me prit tout à fait au dépourvu. Je m'attendais certes à des contes libertins, mais ce que j'avais entre les mains dépassait de loin le cadre de l'érotisme. À toutes les pages, de nouvelles situations sexuelles, toutes plus scabreuses les unes que les autres : des femmes avec des hommes, des femmes entre elles, des hommes entre eux, des parties à trois, quatre, dix ou plus, le tout noyé sous des flots de foutre, de mouille et de pisse...

Cette première rencontre avec le sexe, le sexe brut, animal, fut une révélation. Je voulus m'arrêter de lire, mais cela ne m'était pas possible, ma main devenait lourde, mon cœur cognait contre ma poitrine à s'en échapper. Les pages défilaient, en quelques instants j'avais franchi la porte fatale et découvert un monde dont je ne soupçonnais pas à quel point il était le mien.

Je pris dès lors l'habitude, lorsque ma journée de travail était terminée, de m'installer sur le canapé du salon. Toute nue. Mes petits seins pointaient avant même que j'ouvre le livre. Je me regardais dans le miroir du salon et, chose que je n'aurais jamais crue possible, mon image m'excitait. Mes lèvres intimes finement dessinées, roses sous le duvet blond, luisaient déjà d'excitation. Je lisais plusieurs pages d'une traite et, quand l'excitation devenait trop grande, je me reposais contre le dossier, écartais les cuisses et ma main, douce et mutine, caressait mon petit bouton. Dans ma tête, je me répétais les mots que je venais de lire, je m'imaginais à la place des héroïnes, foutues par trois, quatre, cinq verges à la fois, je voyais mon visage couvert du sperme de mes amants et ma chatte fouillée par la langue mutine de quelque tribade. Ma main se faisait plus rapide sur mon clitoris, je fermais les yeux, des frissons parcouraient mon corps. Sous mon cul, sur le cuir du canapé, s'étendait une petite mare de sueur.

J'enfonçais ensuite un doigt dans mon sexe maintenant trempé, je n'étais plus seule : j'imaginais des hommes autour de moi, je pensais aux mots qu'ils pourraient me dire, j'ouvrais la bouche comme pour engloutir leurs bites... Et rien que de penser à ce mot-là : « bite », mon excitation allait grandissante. La petite fille que j'étais encore quelques jours auparavant aurait été surprise de voir ce que ces textes avaient révélé en moi. De la main gauche, je caressais d'abord mes seins, un courant électrique se diffusait dans ma poitrine, puis je pinçais mes tétons, jusqu'à ce que plaisir et douleur se mélangent. Puis ma main descendait, descendait, se posait sur mes fesses. Mon majeur caressait d'abord ma fente puis, récoltant ma cyprine dans mon minou, il remontait légèrement et s'enfonçait dans mon cul.

L'orgasme arrivait, irrésistible, et me secouait comme un tremblement de terre.

Puis, repue comme une ogresse, je m'étendais de tout mon long sur le canapé, heureuse, souriante, un peu honteuse...

Cette honte ne dura pas. Si, au début, mon appétit sexuel et mes plaisirs pornographiques m'effrayèrent un peu, je décidai très rapidement de les assumer. Ma mère, convenable et ennuyeuse, avait passé sa vie à vivre à l'opposé de ses instincts. Depuis mon enfance je savais que c'était ce qui l'avait rendue malheureuse et, à ce titre, je m'étais toujours juré de vivre sans contraintes, suivant ce que me dicteraient mes instincts et ma raison.

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