« Parfois, la perception d'un changement est
liée à votre propre transformation ». John Steinbeck.
Elle était - elle est toujours - amputée des deux jambes
depuis l'âge de ses vingt ans. J'étais - je suis toujours
- tétraplégique. Elle avait juste 40 ans lorsque je fis
sa connaissance. J'en avais 42. Pour se déplacer dans son
habitation, elle utilisait soit deux cannes anglaises -
elle avait des prothèses quasiment invisibles sous ses jeans
confectionnés sur mesure -, soit une chaise normale. J'avais
également une chaise normale avant de faire sa connaissance.
Lorsque nous décidâmes de vivre ensemble - et de nous marier
sans tarder par la suite - j'avais acheté une chaise électrique
facile à manipuler et entièrement démontable puisque nous
envisagions d'effectuer le tour du monde. Elle était veuve
depuis deux ans au moment de notre premier baiser échangé
dans ma petite chambre-studio. Depuis mon banal accident
de voiture - 1970 - je n'avais plus eu droit au plus petit
flirt. Rien. Le désert total. Frustrant. Hormis les belles
de nuit - complices et compréhensives - les « autres filles
» m'ignoraient avec une superbe indifférence. De l'amitié,
oui, elles en donnaient. Au-delà, non. Elles n'allaient
jamais au-delà. Jamais. C'était un abominable crève-cour.
Mais dans le sens inverse, comment aurais-je agit ? Aurais-je
aimé et épousé une fille victime d'un handicap physique
?
En attendant, oui, c'était pénible. Oui, c'était moche et
déprimant de continuer à vivre sans pouvoir donner et échanger
toute la tendresse que contenait mon cour. La solitude ne
s'explique pas. Il faut la vivre pendant des mois et des
années pour savoir. Pour connaître. Pour vouloir en terminer
aussi - d'une manière ou d'une autre. Il y avait cela et
puis il y avait l'envie et le désir de frissons infinis
le long de ma colonne vertébrale et partout où il me restait
un infime soupçon de sensibilité sur ce foutu corps qui
n'était plus tout à fait mon « corps d'origine » - : cependant,
ce grand bout de bidoche vivante criait famine après une
caresse féminine qui ne venait pas. Qui n'arrivait pas.
Alors.
Alors, en désespoir de cause, j'avais mis une petite annonce
dans un toute boîte à la rubrique « RENCONTRES ». Une semaine
plus tard, je lisais sa première lettre. Et tout le reste
s'enchaîna très vite. Des heures à se parler au téléphone.
Des missives longues et nombreuses. Une première rencontre
chez moi. Puis une première nuit dans mon lit à une place.
Puis une semaine entière chez elle - dans sa belle et spacieuse
maison ; dans son grand lit pour deux. Et puis la décision
mûrement réfléchie de franchir le pas décisif. Aller habiter
chez elle pour toujours. Evidemment, j'étais à des années-lumières
de penser à tout ce qui suivrait et qui, forcément, comme
disait Margueritte Duras, bouleverserait mon existence et
celles des miens d'une manière tout à fait irrémédiable.
Oui, forcément, car rien n'est plus problématique que l'avenir
proche ou plus éloigné. La quête effrénée du bonheur nous
entraîne souvent vers des horizons inattendus.
. . . . .
« La pudeur de mon âme est de se montrer nue ». Victor Hugo.
On mettait le CD des Platters - la version longue de « UNCHAINED
MELODY » - et puis moi je m'allongeais nu sur ton grand
lit et mon dos était bien à plat sur le drap bleu nuit,
et toi, femme tronc, femme aimée, moignons écartés sur mon
ventre maigre et plat comme une figue - et tes jolies fesses
blanches et ton bassin relevés par deux gros oreillers et
ton sexe framboise s'ouvrait alors comme une fleur délicate
à ma bouche gourmande puis à ma longue langue friponne et
je te clitorisais tant et si bien que, tel un arc chinois
bandé par un archer superbement doué, il se tendait et se
tendait et se tendait : ton adorable clitoris gonflé de
sang. C'était bon. C'était mouillé. C'était tout simplement
nos sèves et nos sucs intimes mêlés, mélangés et enfin unifiés.
Nous aimions, toi comme moi, ce jeu divin de lèvres à lèvres.
Ce brillant bouche-à-bouche sans vice. Sans complexe. Ton
sexe en complète béance devenait une immense bouffée d'oxygène
euphorisante pour mon corps de paralysé pleinement heureux
: comblé !
Et puis venait la fin du disque, la fin de notre disque,
et tandis que se pointait la dernière puis l'ultime note
de « UNCHAINED MELODY », tu orgasmais déjà et ton orgasme
ruisselait plein de chaude jouissance et de plaisir dans
ma bouche rieuse et sur ma langue exténuée. Tu plaquais
tout ce qui était toi et ta féminité sur ma charpente et
nos rires résonnaient dans toute la chambre - dans le vaste
salon, tes sept chats ronronnaient d'un sommeil tranquille
ou faisaient l'amour tout comme nous. Et l'éternité s'emparait
de nous. De nos espérances.
. . . . .
Oui, elles furent extraordinaires ces nuits-là qui furent
de pures nuits orgasmiques, car, de tes frissons je frissonnais
et de tes bras me serrant les épaules je tremblais à mon
tour de joie. Puis tu chevauchais ma jambe droite tendue
et tu glissais tes moignons de part et d'autre alors que
ta bouche saisissait un baiser à ma bouche et que mes yeux
criaient de bonheur dans les reflets de tes propres yeux
pétillants de mille étoiles tandis que, sur ma cuisse nue,
tu continuais à glisser ton entre-cuisse. Et tu l'as chevauchait
avec une telle volonté d'unisson et de volonté charnelle
qu'elle finissait par devenir rouge : ma cuisse. Rouge vif
de ton plaisir inépuisable et inépuisé puisque, par nuits,
tu arrivais à jouir sept ou huit fois sans l'ombre d'une
seule difficulté ! Oui, il est exact d'écrire que j'avais
vraiment tiré le super gros lot car l'amputation de tes
jambes n'avait en rien entamé ta soif inextinguible de faire
l'amour comme d'autres ressentent le besoin impérieux de
se laver les mains et le corps plusieurs fois par jour.
Tu étais effectivement un tantinet nymphomane et tu avais
aussi cette phobie prenante « des choses sales » - visibles
ou non. N'avais-tu pas - un jour de grande détresse certainement
- « lavé » ton vagin avec un produit détergent que l'on
utilise généralement pour désinfecter certains endroits
d'une salle de bain ? Tu m'avais raconté ces processus sans
nulle gêne, tu en riais même ; mais j'avais compris que
ces rires dissimulaient de violents traumatismes qui remontaient
à ta prime enfance.
Le plus curieux se fut que, dans nos rapports intimes, il
n'y avait jamais de craintes ou de phobies liées aux attouchements
que nous partagions avec la même faim. A croire que ta gloutonnerie,
que ta boulimie de sexe compensaient ou adoucissaient, peut-être,
les phobies noires qui empestaient les autres heures et
les autres moments de ta vie - principalement, m'avais-tu
dit, lorsque je n'étais pas là où lorsque tu ne pouvais
pas me parler via le téléphone.
. . . . .
« Tout passe, tous lasse ; alors on n'aime plus. .
Une nuit noire, une nuit sinistre et de grande déception
pour moi, il fut semblable à un glaçon : ton clitoris. Il
était froid et mou comme un chewing-gum que je suçais et
chiquais en vain. C'était un morceau de « mort » que j'avais
dans la bouche. Ma langue ne parvenait plus à bander ton
petit capuchon dont tu étais si fière - ton démarreur, ta
pile électrique, m'avais-tu confié la première fois que
tu m'offris ton sot-l'y-laisse palpitant - un met de choix,
pour reprendre une exclamation de feu Louis XIV.
Tu n'orgasmais plus. Les PLATTERS étaient morts depuis longtemps
et notre amour agonissait subitement dans les caniveaux
avides des amours mortes. Tu disais ne plus savoir si tu
m'aimais autant qu'auparavant - dix mois que nous étions
ensemble pourtant - ; et puis, l'instant d'après, tu criais
à faire peur : « Surtout ne part pas de moi, ne t'en va
pas de mon toit. Que ferais-je donc sans toi ? » Et ainsi
de suite. Ce jeu-là aussi tu le jouais à la perfection.
Tu m'enveloppais brutalement de la douceur verte de ton
regard et je me rendais à toi et je me rendais à moi par
peur de ne plus être « NOUS ». Ce nous merveilleux qui depuis
le début de notre rencontre était l'axe de mon existence.
De mon devenir. De notre avenir commun. De mes sentiments
pour toi, j'étais certain : absolument certain - et j'évoque
bien ici les sentiments du cour. La tendresse et les simples
et doux frissons que l'on ressent sans, pour autant, copuler
à tout bout de champ. Cela dit, tu ne voulais pas que je
te quitte.
Mais tu mentais. Tu te mentais. Ton corps dans son plus
simple appareil mentait lui également. De ton sexe framboise,
de ce puits magnifique et muet émergeait cependant la vérité
: ton joli clitoris avait la froideur de la mort et moi,
comme un con, je restais la langue pendante entre les bords
rosés et tendres de ton joli con devenu reg et igloo à la
fois. Lorsqu'une nuit, j'avais laissé couler mes larmes
sur ton ventre, tu étais resté sans réaction. J'avais embrassé
les nombreuses cicatrices qui marbraient et zébraient tes
courts moignons. Je faisais cela naturellement et sans me
poser de questions. Je n'avais jamais eu de problème du
fait qu'il manquait une partie de toi. Que tu n'avais plus
de jambes. Mais tu me disais que j'embrassais tes moignons
par pitié - ce qui était faux. Complètement faux. Rien n'y
faisait. J'étais un hypocrite - pourquoi pas un tocard ?
Je ne cédais pourtant pas à tes chantages humiliants. A
tes furies et à tes furias. Tu étais chaude de colère mais
ton corps nu était désormais flasque comme un morceau de
viande froide - froide à l'instar de mon propre sexe. De
mon propre membre qui, depuis mon accident de voiture, ne
savait plus bander. Et pourtant, ce bout inerte, tu l'avais
aimé et toi aussi tu avais enroulé ta langue friponne sur
ma hampe en berne. C'était unique de faire cela avec autant
d'amour - ou de courage ? ou les deux ?
Certes, nous avions à portée de nos mains des vibromasseurs
et autres gadgets efficaces et amusants qui remplissaient
le rôle que mon sexe ne pouvait ni remplir ni emplir. A
vrai dire, je restais malgré tout sur ma faim de ne plus
pouvoir te satisfaire pleinement avec ma sève et mon sang
battant. Ne plus jouir ne me frustrais pas - depuis longtemps
j'avais fait mon deuil de « mon plaisir d'homme ». Mais
de ne plus savoir te procurer les orgasmes auxquels tu avais
droit, alors-là, oui, j'admets, que même si tu m'avais toujours
aimé tel que j'étais - tétraplégique de la tête aux pieds
- oui, j'admets, que j'avais souvent eu le cour fou et enragé
de ne plus obtenir d'érection et, par conséquent, d'éjaculation.
Le moment n'était plus à se casser la tête pour ces « détails
». La discorde patente entre nous devenait, chaque jour
passant, un véritable calvaire pour moi. Un drame même.
Deux ou trois fois tu m'avais laissé tes seins et ton ventre
et tes cuisses ouvertes à mes envies de les léchotter mais
« tout cela » était froid comme le marbre le plus froid
: tu étais devenue une glaciale dalle funéraire comme ton
clitoris (mon « gros cornichon », aimais-tu à dire lorsque
tu causais de ce bijoux délicieux) - et moi, cela me déplaisait
vraiment quand tu parlais de cette manière. Bien que, à
la réflexion, je ne puisse pas te donner tord sur « la forme
» car, effectivement, il avait bien la grosseur et la longueur
d'un cornichon. Mais peu importait ces précisions de forme
et de sémantique. Tu allais me montrer un autre aspect de
ta personnalité.
. . . . .
« Pour se tirer d'une situation ne pouvant aboutir qu'à
une catastrophe, il faut changer de trajectoire . Bernard
Weber.
Deux jours avant mon départ de toi et de ton toit - ta charmante
maison sise juste à l'orée du bois de B. - tu te couchais
sur mon corps écartelé et tu me jouais le rôle déplorable
de la femme fatale qui, à mes yeux, ne l'était plus du tout.
« Jamais plus tu n'auras une femme comme moi qui t'aimera
avec la même force, avec le même dévouement. Regardes-bien
mes seins et mes tétons et mon petit cul. Tu n'as pas encore
oublié lorsque je mettais de la crème chantilly dans ma
chatte et puis, toi, toi ! qui adorait fourrer ton visage
dans cette « coupe de choix ! » Crois-moi. tu regretteras
amèrement nos jeux et nos fantaisies. Une dernière fois
: reviens vite sur ta décision et tout recommencera comme
avant. ».
Ton jeu cynique me donnait la nausée. Tu me dégouttais et
j'avais honte pour toi. Je n'avais évidemment pas changé
d'avis et ta comédie de grande baisseuse devant l'Eternel
n'y ferait rien. Alors, le lendemain matin, tu décidais
de t'enfermer dans la salle de bain afin de préparer la
riposte et les représailles pour me punir de mon proche
départ.
Tu avais claqué la porte de l'immense salle de bain avec
une telle rage et une telle brutalité que le chambranle
innocent tremblait encore après ton fulgurant passage. Je
ne prêtais plus guère d'attention à ce genre de démonstration
grotesque. Puérile. Je savais que tu avais le téléphone
portable avec toi et que tu appelais ta belle-sour pour
lui expliquer « mes frasques » - selon la terminologie que
tu aimais utiliser. Je te savais assise à califourchon sur
le bidet bleu ciel tenant le portable de la main gauche
tandis que, de l'autre main, les doigts tendus et serrés
entre les lèvres roses de ce sexe qui m'avait ouvert en
grand ses moindres plis et replis, tu te donnais du plaisir
avec la même rage, avec la même violence, avec la même brutalité
que lorsque tu avais claqué la porte cinq minutes auparavant.
Tu revenais dans la salle à manger que deux heures après
ton orgasme. Tu avais encore plus crié, encore plus hurlée
ton plaisir qu'à l'accoutumée - afin de m'humilier au maximum
probablement ? Mais je m'en foutais comme de l'an quarante
de tes tonitruants miaulements de nymphomane en chasse.
D'orgueilleuse chatte en chaleur. Ce n'étais même plus du
plaisir solitaire. De la jouissance Mac Donald. Non. A vrai
dire, tu te servais de ton vagin comme on se sert d'une
chasse d'eau. Pour évacuer tes spasmes de colère. Pour faire
jouir de toi-même cette fausse indignation digne uniquement
d'une pisse-vinaigre ; d'une pisse-froid. C'était triste.
Lamentable. C'était pitoyable.
Pour l'heure tu me dévisageais - j'étais resté avec mon
assiette vide devant mon nez, ma fourchette toujours fixée
à mon attelle et je ne savais ni retirer cette attelle ni
mouvoir ma chaise électrique puisque tu avais coupé le contact.
J'avais des nausées plein le cour en découvrant ton beau
visage féminin d'un seul coup défait. Décoloré. Blafard
tel un tampax dans son emballage. Fripé à l'instar d'un
vieux jupon mal lavé. Ou trop lavé ? Tes prunelles vert
émeraude étaient cernés. Deux pneus Michelin auréolant un
duo de pierres précieuses injectées d'acide. Tu me toisais,
les deux mains sur les hanches, et tu me toisais comme si
je n'étais plus qu'un répugnant vers de terre. Une limace
infirme. Un nabot répugnant. Un furoncle à écraser séance
tenante. Alors tu te rapprochais de moi et tu me balançait
avec dédain : « J'ai expliqué à ma belle-sour que tu voulais
me quitter. Tu vas me le payer cher, mon ami. Très cher.
Dans moins d'une heure, mon frère sera ici et mon frère
va te casser la gueule ! Tu ne mérites guère mieux !. »
Tu avais remis le contact à ma chaise électrique tout en
m'ordonnant de te suivre dans la chambre. Tu avais pris
tout ton temps pour t'installer au milieu du grand lit aux
draps bleu nuit encore défait. Et lorsque tu fus nue tu
réitéras ta gymnastique ridicule de masturbation. Appuyé
contre ta table de chevet se trouvait le riot-gun que tu
avais toujours à portée de main - ta maison étant isolée
au milieu des bois, cette arme que tu maniais en experte,
n'était certes pas superflue - mais te servir du canon luisant
de Nivea pour mimer l'extase, était-ce donc vraiment nécessaire
?
Une nouvelle fois, j'eus honte à ta place. Je ne craignais
pas la venue de ton frère. Que tu contraire. Je savais très
bien qu'il ne me casserait pas la figure - c'était bon pour
toi ce genre de manière de régler tes comptes : comme la
statuette de la « Vénus de Milo » que, à trois reprises,
tu avais asséné sur ma tête un jour ou j'avais osé dire
que tu « souffrais des nerfs ». Ceci n'était que bagatelle
par rapport à la haine que je lisais à présent sur ton visage.
Tu étais soûle d'une jalousie totalement injustifiée. Tu
te vantais d'être une « femme du grand monde » car, parmi
tes connaissances, il y avait une brochette de personnes
à « particules ». Mais de par des faits et gestes, de par
ton comportement, tu étais d'une vulgarité incroyable. Est-ce
que je m'en rendais compte seulement aujourd'hui ? Ou bien,
pour mille et une raisons, j'étais entré dans ton jeu comme
on joue au poker menteur ? Un fait était certain : jamais
plus je ne supporterais d'être traité de la sorte ! > >
Et moi, cloué par moi, cloué par mon corps figé, j'aurais
tant aimé et voulu me lever de moi pour m'enfuir de toi
et de ce lieu maudit et de la laideur de TOI.
Et c'est ce que je fis comme je me l'étais promis et juré.
Trois semaines après mon départ je me cassais la jambe droite.
Onze mois après ma sortie de l'hôpital, je sautais en parachute
d'une hauteur de 3.600 mètres. Ce fut l'un des plus beaux
jour de ma vie : j'étais de nouveau LIBRE ! Je m'étais enfin
retrouvé et toi tu ne comptais plus dans ma vie. Tout en
écrivant ces lignes, j'écoutais en boucle le CD des Platters
; mon inspiration fut à l'unisson avec ces merveilleuses
et sublimes chansons. Oui, tout s'enchaîne dans cette vie
étrange, passionnante et, quelquefois, si terrible et si
cruelle que l'on désespère de tout. Forcément, le moindre
de nos gestes - anodins ou non - peut toujours nous entraîner
vers un puits sans fin. Mais qui sait si ce n'est pas au
fond de ce puits noir que l'on retrouvera un peu de cette
tendresse humaine qui nous manque tellement? Rien n'est
plus beau, parfois, que ce présent incertain qui se pointe
à petits pas. A tout petits pas.
. . . . .
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