Je m'appelle Guillaume et j'ai trente ans. Je suis prof
de musique dans un petit conservatoire de banlieue depuis
maintenant dix ans. Les premiers cours que j'ai donnés s'adressaient
aux adultes qui voulaient se mettre à la musique sur le
tard et apprendre le solfège, la “grammaire musicale”
en quelque sorte. C'était pour moi assez intimidant de me
retrouver, à l'âge de vingt ans, à enseigner à des adultes.
J'étais encore étudiant au Conservatoire National de Paris,
porte de la Villette, et j'étais plongé dans des études
théoriques longues et difficiles. En quelque sorte, ce voyage
en train de banlieue jusqu'à cette école était comme un
ballon d'oxygène.
Vers la mi-septembre 1995, j'ai donc rencontré mes élèves
adultes pour la première fois. Ils étaient une dizaine,
et j'ai tout de suite été attiré par une femme brune, aux
cheveux courts, du nom de Françoise, qui devait avoir environ
trente ans ou un peu moins. Elle avait un sourire incroyable,
d'une tendresse infinie ; la qualité de sa peau m'a tout
de suite plu. Il ne faisait pas encore froid et elle portait
une chemise fine assez ouverte qui laissait apparaître des
petits seins fermes maintenus dans un soutien-gorge blanc
très simple. J'ai tout de suite essayé de la séduire. C'était
une femme très intelligente et je déployais des efforts
continus pour dispenser des cours toujours plus intéressants
: les opéras de Mozart, les débuts de la polyphonie au IXème
siècle, les compositeurs post-sériels... tout ça allait
bien loin pour un cours de solfège de première année.
Semaine après semaine j'ai appris à la connaître, nous
parlions souvent après l'heure de cours. Elle travaillait
dans la recherche en sociologie et, même si j'avais du mal
à la suivre parfois quand elle parlait de Bourdieu ou de
Levi-Strauss, j'adorais être près d'elle et sentir son haleine
m'envahir, en l'écoutant les yeux dans les yeux, comme deux
personnes passionnées. Moi, je lui parlais de mes travaux
de compositions, de l'avis de mes maîtres, de l'ambiance
au Conservatoire.
Puis, je ne sais plus comment, nous en sommes venus à parler
de nos vies privées. Moi, à l'époque j'étais célibataire,
mais elle était mariée et avait deux enfants. Je les rencontrerais
bientôt d'ailleurs, quand je prendrais en charge des cours
de solfège pour enfants. Son mari était prof d'histoire
et de géographie en collège, c'est tout ce que j'ai jamais
su de lui.
Chaque fois que Françoise arrivait pour le cours de musique,
nous nous saluions par un baiser sur la joue qui me semblait
de semaine en semaine plus appuyé. Après deux mois de cours,
mon désir pour elle était omniprésent. Je la quittais en
lui disant que j'adorais les discussions que nous partagions,
elle acquiesçait.... Après le cours, je rentrais chez moi
avec son image devant les yeux et, dans le noir de mon studio,
dans mon lit, c'est en pensant à elle que mes mains fiévreuses
caressaient lentement mon sexe, jusqu'à l'explosion d'un
orgasme dévastateur.
Rapidement, j'ai eu ses enfants en cours, et là les choses
sont devenues plus compliquées. Je lui avait fait passer
mon numéro de portable, mon mail. Je lui avais proposé de
boire un café avec moi à Paris, prétextant de travailler
à côté de son institut ; mais elle ne m'a jamais appelé,
elle n'a jamais donné suite. Peut-être parce que ses enfants
étaient entre mes mains et qu'il ne fallait pas tout mélanger...
Un jour elle a arrêté le cours, parce qu'elle avait trop
de travail et qu'elle n'avait plus le temps. Et puis j'ai
rencontré moi-même une femme avec qui je vis depuis lors.
Malgré cela, puisqu'elle emmenait et ramenait ses enfants,
j'ai continué à la voir toutes les semaines, et à avoir
parfois avec elle des discussions passionnantes. À chaque
fois je sentais qu'il y avait une attirance réciproque,
mais freinée par le contexte. Le seul endroit où nous pouvions
parler était le bureau, en présence de la secrétaire, et
il était, dans ce contexte, difficile d'aller plus loin
dans la séduction.
Les années ont passé, jusqu'en 2004 où, après avoir obtenu
un poste d'enseignant au CNR d'Aubervilliers, j'ai donné
ma démission de cette première école. Quand mon nouveau
contrat fut signé, j'ai immédiatement pris conscience de
l'opportunité de tout tenter avec Françoise ; de toute façon,
je n'aurais plus ses enfants en cours, donc pas de risque
de clash ! Depuis presque dix ans, cette passion qui était
en sommeil venait de se réveiller et me bouleversait comme
au premier instant. La vie que je menais avec mon amie me
satisfaisait pleinement, elle m'aimait et je l'aimais, mais
avec Françoise demeurait ce goût d'inachevé, il fallait
que je sache.
Mon dernier cours du dernier jour finissait à disept heures,
et je savais que Françoise devait venir chercher ses enfants
pour les conduire ensuite au cours de piano. À dix-sept
heures elle était effectivement devant ma salle, c'était
un 30 juin, il faisait beau et chaud, elle était vêtue d'un
petit tee-shirt vert moulant qui mettait admirablement en
valeur ses petits seins toujours aussi fermes ; elle portait
aussi un jeans ajusté, taille basse, et je pouvais apercevoir
par moments son nombril au centre de son ventre plat. Elle
était très belle, et très excitante. J'étais dans un état
émotionnel incroyable, cela m'énervait presque de ne pas
pouvoir plus me maîtriser.
On se fit simplement la bise et elle accompagna ses enfants
jusqu'à la salle de piano. Elle les fit entrer mais ne les
suivit pas. Elle fit demi-tour jusqu'à ma salle et arriva
devant moi. J'avais le cœur qui allait exploser, je
savais que c'était maintenant ou jamais, que si je me dégonflais
je m'en voudrais à mort toute ma vie ! Elle prit la parole
la première.
- Alors, Guillaume, j'ai appris que tu allais démissionner
et que tu ne reviendrais pas l'année prochaine ?
- Oui, en effet, j'ai trouvé un poste plus près de chez
moi dans un CNR, c'est vraiment super pour moi. Même si
je suis triste de partir d'ici, j'aimais beaucoup les élèves,
et je crois qu'ils m'aimaient bien aussi.
- Tu dois être content d'avoir trouvé ces cours dans une
école aussi prestigieuse qu'un CNR, ça va te changer de
cette petite école. J'ai toujours trouvé que tu avais une
véritable passion à enseigner la musique, autant aux adultes,
de ce que j'ai pu voir quand j'étais dans ton cours, que
pour les enfants, les miens sont ravis...
Et pendant de longues minutes elle s'est mise à parler
de moi, que j'avais été un super prof, qu'elle espérait
que ses enfants n'allaient pas se détourner de la musique
après mon départ... Pendant ce temps, la tempête faisait
rage dans ma tête, j'essayais de répéter intérieurement
les mots que j'allais lui dire dans quelques secondes. J'étais
submergé par le trac. Et puis, elle s'arrêta de parler,
c'était l'instant de vérité, je dis :
- Merci, Françoise, tout ça est très gentil de ta part,
mais je voudrais te dire autre chose. Maintenant que je
ne suis plus le prof de tes enfants, je peux te le dire.
Je trouve que tu es une femme formidable, extrêmement séduisante,
et j'éprouve pour toi des sentiments qui n'ont rien à voir
avec une relation prof-élève. Je te trouve belle, et j'ai
du désir pour toi.
Je n'en croyais pas mes oreilles ! Je venais de dire ça
! L'intensité du moment était incroyable, cet instant était
inoubliable.
Elle se rapprocha de moi, passa une main sur ma nuque en
marmonnant quelque chose comme “oh non... ce n'est
pas vrai !” Naturellement, ma main gauche vint se
poser sur sa taille et l'autre sur son bras gauche. Soulagé
mais anxieux, je la regardais dans les yeux avec un petit
sourire nerveux, et lui dis :
- Mais si, c'est vrai ! Tu me plais beaucoup.
Nos visages n'étaient qu'à une vingtaine de centimètres
l'un de l'autre, et naturellement ma bouche s'est approchée
de sa bouche, jusqu'au contact, exquis. Elle n'a pas esquivé,
j'ai déposé une multitude de petits baisers sur ses lèvres
et leurs contours, puis je me suis écarté pour voir son
regard et l'analyser. Elle souriait, elle avait l'air bouleversée
de ne pas savoir ce qui se passait, elle dit tout bas :
- C'est incroyable...
Je me suis rapproché à nouveau de ses lèvres et j'ai repris
mon ballet de baisers. À chaque baiser je sentais que ses
lèvres me répondaient, qu'elles se tendaient en même temps
que les miennes, qu'elles cherchaient un contact plus franc.
Nous étions dans le couloir de l'école, sur le pas de ma
porte de classe. D'une seconde à l'autre on pouvait nous
voir. Je pris donc sa main droite et l'attirai vers l'intérieur
de ma classe vide. Elle se laissa faire en regardant vers
le sol, elle rentra dans ma classe, je refermai la porte
et mis un tour de clé dans le verrou. Elle releva la tête,
et cette fois c'est elle qui m'embrassa, d'abord très délicatement
puis plus longuement. Je sentis sa bouche s'ouvrir, naturellement
je fis de même, et nos deux langues ne tardèrent pas à se
trouver. Le goût de sa bouche était exquis et je me délectais
de ce long et profond baiser. J'explorais toutes les zones
de sa langue, de ses dents, elle faisait de même. Nos deux
corps se sont rapprochés, serrés par nos bras dans une intense
étreinte. Elle devait sentir contre son ventre mon sexe
dur comme de la pierre. Sa poitrine tendue contre mon corps
me transportait de plaisir.
Notre baiser dura plusieurs minutes, notre excitation ne
faisait qu'augmenter. Je sentais la respiration de Françoise
de plus en plus courte et bruyante, elle appliquait une
pression régulière de son sexe contre mon sexe, en se mettant
sur la pointe des pieds. Mes mains étaient passées sous
son tee-shirt, et je caressais son dos d'où commençaient
à perler des gouttes de sueur.
Elle me dit un truc du genre Qu'est-ce qu'on fait, on est
fous !” puis a replongé sa langue dans ma bouche.
Puis elle fit l'incroyable, prit la décision ultime. Je
sentis ses mains descendre le long de mon ventre et venir
caresser mon sexe à travers mon pantalon. Ce manège ne dura
que le temps de trouver la boucle de ma ceinture. Elle fit
circuler la bande de cuir dans l'anneau, et libéra ainsi
la boucle, laissant le champ libre jusqu'au premier bouton
de mon pantalon. Lorsqu'elle le fit sauter, elle écarta
légèrement son visage du mien, me regarda un court instant,
sourit légèrement et me dit :
- J'en ai envie.
- Moi aussi, lui répondis-je.
Il fallait faire vite, le cours de piano de ses enfants
ne durant que trente minutes, il ne nous restait guère qu'une
dizaine de minutes.
Mon pantalon tomba à mes pieds, suivi du sien. Nos lèvres
ne se quittaient plus, nos baisers étaient si violents que
nos langues passaient souvent caresser l'extérieur de nos
bouches.
Je baissai sa petite culotte et posai ma main sur son sexe
détrempé. Le sexe de Françoise, sans être épilé, était largement
rasé, et le dessin de ses grosses lèvres ouvertes était
excitant. J'avais une folle envie de descendre lécher ce
sexe dont je pouvais déjà sentir les vapeurs divines, mais
Françoise empoignait déjà mon sexe à pleine main. Après
quelques mouvements de masturbation, pour bien décalotter
mon gland, elle approcha ma queue de sa fente et me plaça
devant l'orifice de son vagin. Après qu'elle m'eût dit prendre
la pilule, je n'eus plus qu'à pousser lentement mon sexe
à l'intérieur de cette femme que je désirais depuis si longtemps.
Mon plaisir fut énorme et, arrivé au fond d'elle, je stoppai
tout mouvement et savourai cet instant de bonheur. Ce fut
de courte durée car elle me sollicitait violemment, tant
elle était proche de l'orgasme (moi aussi d'ailleurs !).
Son sexe était lisse et chaud, abondamment lubrifié, elle
me dictait le tempo en me serrant par la taille. À chaque
allée et venue, elle gémissait doucement dans l'aigu, sans
faire trop de bruit. À l'oreille elle me glissa :
- je vais jouir, viens toi aussi
Ces paroles m'ont porté moi aussi vers la jouissance et,
après quelques va-et-vient endiablés, je déversais un flot
de sperme chaud au fond de sa matrice, tandis que des spasmes
la secouaient, signe de son propre orgasme. Je restais bien
au fond d'elle pendant les répliques de ma jouissance, tant
ses mains appuyaient sur mes fesses en sueur.
Nous sommes restés dans cette position une bonne minute
en nous prodiguant des baisers si fins et tendres qu'il
était parfois impossible de savoir si nos lèvres se touchaient.
Il fallut ensuite se rhabiller très vite puisque, dans
le couloir, derrière la porte, du bruit nous signalait que
le cours de piano venait de prendre fin.
Nous n'avons pas parlé, j'ai ouvert la porte, elle est
sortie la première, sans me regarder, j'ai attendu quelques
secondes et suis sorti à mon tour. J'allais me diriger vers
elle quand un parent d'élève s'interposa pour me parler
de ma démission. La discussion se prolongeant, elle a quitté
l'école et est montée dans sa voiture que j'ai vue s'éloigner.
J'ai par la suite contacté la prof de piano de ses enfants,
histoire de savoir si Françoise avait cherché à avoir de
mes nouvelles. Il n'en était rien, je n'ai donc pas cherché
non plus à la revoir. Et pourtant, cette expérience, sexuelle
et affective, est une des choses les plus intenses que j'ai
vécues jusqu'ici.
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