Apologie des Amours plurielles par un couple échangiste.
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22h15 : Nous arrivons, ma femme et moi, gare de Lyon pour voir le dernier
TGV pour Marseille démarrer sous nos yeux. Quelle déveine, nous allons
devoir emprunter un train Corail qui va voyager toute la nuit pour nous
amener à Marseille au petit matin.
Passablement contrariés par ce contre-temps, nous nous installons à la
buvette pour patienter jusqu'au départ de ce Corail prévu à 23h30.
Nous venions de passer la journée chez nos amis Serge et Christine,
rencontrés quelques mois auparavant et qui nous avaient fait découvrir le
monde des amours anticonformistes, en un mot celui de l'échangisme. Cette
initiation fera l'objet d'un prochain récit.
Pour l'heure, nous avions été invités aujourd'hui car c'était
l'anniversaire de Serge et nous ne pouvions pas ne pas y assister malgré
la distance qui nous séparait.
Pas mal d'échangistes bien sûr parmi les invités, mais aussi de la
famille, des enfants et des amis non-échangistes. Donc, obligation de
réserve pour ne choquer personne, cela va de soi.
Après le repas, fort bon d'ailleurs et, comme à l'accoutumée, bien arrosé,
Serge avait mis de la musique et les couples de danseurs s'étaient formés.
Malgré l'obligation de bonne tenue, quand le couple s'avérait être un
couple d'échangistes, nous nous connaissions presque tous pour avoir
participé, les uns et les autres, à de précédentes soirées coquines. Il
était alors très difficile de respecter à la lettre les consignes de
discrétion et un oeil averti aurait pu déceler des étreintes un peu trop
appuyées ou des lèvres vagabondes sur des nuques qui n'attendaient que
cela. Sans compter quelques mains voyageuses sur des seins frémissants ou
s'insinuant avec malice sous les pans de vêtements par trop vaporeux ou
judicieusement échancrés.
Tout cela pour vous dire que ma femme et moi-même étions un tantinet
émoustillés et que nous avions hâte de nous retrouver dans l'intimité de
notre demeure pour une étreinte libératrice de ces tensions érotiques
accumulées.
Malheureusement, la couche douillette et accueillante s'était éloignée
avec le TGV raté.
À cette heure déjà avancée de la soirée, la buvette était quasiment
déserte. Les banlieusards avaient quitté la capitale pour rejoindre leurs
cités-dortoirs où les attendaient gosses et télé, triste quotidien des
masses laborieuses.
Là où nous nous étions installés pour passer le temps, un pilier nous
cachait de la salle et nous pouvions presque nous sentir isolés.
J'avais ouvert un journal, acheté au kiosque voisin, et tentais
laborieusement de m'intéresser aux dernières nouvelles. Près de moi, sur
la banquette de moleskine rouge, Nicole, ma femme, se trémoussait sur
place, dansant d'une fesse sur l'autre comme prise de la danse de
Saint-Guy, et ne sachant que faire pour occuper cette attente imprévue.
Manifestement, elle tentait de m'arracher à la lecture de mon journal en
me bisouillant le cou et en laissant courir sa main, de mon genou à
l'intérieur de ma cuisse, en un ballet synchronisé. Amusé par son manège,
je m'arrachais à ma lecture et jetais un oeil dans sa direction.
Elle était légèrement penchée vers moi pour mieux me caresser et son
chemisier, sans doute insuffisamment boutonné, baillait ostensiblement,
dévoilant ses deux seins nus, impudiques en ces lieux, dont les pointes
roses dardaient effrontément au milieu de larges aréoles brunes.
Ce spectacle, à la limite de l'indécence, me fit l'effet d'une décharge
d'adrénaline et je sentis mon sexe aussitôt gonfler et se tendre dans mon
pantalon.
La coquine, pourtant, sur mes recommandations, avait ce matin en
s'habillant revêtu un charmant ensemble coordonné string/soutien-gorge en
satin saumon que je lui avais offert à son dernier anniversaire. Les
consignes entre nous étaient clairement établies. Au quotidien, pas de
sous-vêtements, car j'adorais la savoir nue sous ses robes ou tailleurs,
mais dès qu'il s'agissait de sorties plus protocolaires, j'appréciais
qu'elle porte de jolis dessous sexy.
Nicole, qui avait suivi mon regard et perçu mon étonnement, fit
perfidement remonter sa main sur ma cuisse et, profitant de la protection
visuelle du journal, la posa sur la bosse qui, maintenant, déformait
outrageusement mon pantalon. Ses doigts se refermèrent sur ma hampe
turgide et la serrèrent à la limite de la douleur pour la relâcher
aussitôt et laisser place à ses ongles acérés qui entreprirent un ballet
diabolique, alternant griffures et picotements à travers l'alpaga de mon
vêtement.
Focalisant mon attention sur autre chose pour ne pas défaillir sous ses
caresses de plus en plus précises, je lui demandai d'une voix rauque :
- « Quand as-tu retiré ton soutien-gorge ? »
- « Tout à l'heure en dansant, me répondit-elle. Un de mes cavaliers essayait maladroitement de me caresser les seins et semblait avoir des difficultés à passer ses doigts sous le satin de mon
bonnet pour atteindre mes tétons. Alors, je me suis esquivée aux toilettes
pour retirer mon soutien-gorge. À mon retour, nous avons repris la danse
et il a pu tout à loisir caresser ma poitrine et titiller mes tétons.
C'était divin, j'ai bien failli jouir devant tout le monde. Heureusement,
la danse s'est arrêtée à temps. »
Pendant cette confession, je fis glisser ma main le long des ses flancs en
une caresse langoureuse qu'elle apprécia aussitôt en ronronnant comme une
chatte amoureuse et en activant le rythme de ses propres caresses sur mon
sexe maintenant en zone rouge, « Danger d'explosion imminente ». Comme ma
main atteignait sa hanche, nouveau choc, nouvelle surprise. Je ne sentais
pas, sous le fin tissu de sa jupe, l'élastique de son string. Mes doigts
se firent plus inquisiteurs et passant dans son dos, à la limite de ses
reins, cherchèrent mais ne rencontrèrent rien qui puisse attester de la
présence du fameux string saumon.
- « Et le string ? » lui demandais-je, « Quand l'as-tu retiré ? »
Avec la plus grande candeur, me fixant de son air mutin de sainte
nitouche, elle me dit tout de go :
- « Pendant que nous dansions, pendant la série de slow qui dura presque
une demi-heure, un type m'a invité et nous avons dansé. Au deuxième slow,
j'ai senti qu'il bandait très fort et qu'il frottait son sexe, qui me
paraissait énorme, contre mon ventre. J'étais très excitée car il ne
laissait rien paraître. On aurait dit un séminariste tant son attitude
était irréprochable, presque distant, mais à chaque pas je sentais son
gourdin toujours plus dur, toujours plus gros qui roulait contre mon bas
ventre et parfois même, comme il n'était pas très grand, je sentais
nettement la tête de se sexe, tentant de se loger à l'entrée de ma grotte.
Je suis sûre qu'il ne devait pas porter de slip pour que je le sente si
bien à travers le fin tissu de ma robe. Je mouillais comme une folle, mon
minou était en feu et ma liqueur d'amour commençait à inonder ma petite
culotte. »
« Au troisième slow, quand les lumières se sont presque complètement
éteintes, exceptées les quelques bougies qui restaient allumées, je l'ai
senti farfouiller entre nos deux corps et j'ai failli m'évanouir de
surprise et de honte, de crainte d'être vus. Il venait de libérer un
chibre monstrueux, long comme jamais je n'en avais vu de pareil et gros
comme mon poignet. Un véritable sexe d'âne, ai-je aussitôt pensé. En plus
de le sentir battre contre mon ventre, en passant à proximité d'une
bougie, j'ai pu l'apercevoir, dressé vers mon estomac, menaçant, tout
congestionné et tendu comme un poing levé. Un long frisson me parcourut
alors, et je me suis plaquée contre mon cavalier pour masquer, pour cacher
cette chose monstrueusement désirable. »
« Mon cavalier dut prendre ce rapprochement pour une reddition, car tout en
continuant de danser, sa main s'est mise à fureter dans les plis de ma
jupe, cherchant la fente qui lui donnerait accès à ma chair nue. Il était
habile le bougre car, très vite, j'ai senti ses doigts sur la peau nue de
mon ventre et qui descendaient plus bas, cherchant à écarter mon string
pour accéder à mon intimité. »
« Très vite il y parvint et je sentis un doigt se poser sur la perle nacrée
de mon clitoris et entreprendre de le masser avec beaucoup de douceur et
de savoir-faire. J'étais aux anges, ma cyprine coulait sur ses doigts, lui
témoignant mon extrême excitation et mon abdication à toutes ses
exigences. Le doigt inquisiteur quitta mon bouton exacerbé et,
délicatement, entreprit d'écarter les lèvres de ma fleur d'amour pour
s'enfoncer enfin au plus profond de ma grotte devenue incandescente. Il me
manipula ainsi de longues minutes me poussant aux frontières de l'orgasme.
Sentant ma fin proche, il retira, à mon grand regret, ce doigt diabolique
et, saisissant sa hampe démesurément dressée, il la fit passer entre les
pans de ma jupe et la guida entre mes cuisses. Je sentis alors le mufle
énorme de sa queue peser à l'entrée de ma chatte de nouveau protégée par
le fin satin de mon string. Mais d'un doigt expert, mon inconnu écarta de
nouveau le fin rempart et délicatement positionna son gland, gros comme
une mandarine entre mes lèvres intimes. Une légère poussée de ses reins
vers le haut et déjà, la bête monstrueuse s'insinuait entre mes nymphes
délicates et investissait peu à peu mon vagin trempé et avide de cette
intrusion sauvage. »
« Mon tourmenteur, qui avait légèrement fléchi ses jambes pour faciliter
l'intromission, se redressa soudain et j'eus l'impression d'être
littéralement ouverte en deux. Son sexe monstrueux me remplissait toute et
je sentais son mufle cogner contre ma matrice. C'était à la limite de la
douleur tellement il était gros et long. »
« Mais le coquin savait y faire, car reprenant le rythme de la danse, il
entreprit de faire naviguer sa virilité dans mes chairs distendues.
Entrant et sortant au rythme du slow comme une bielle bien huilée, il me
pilonnait savamment, me faisant gravir inexorablement les degrés qui
allaient me conduire à l'extase. Je n'étais plus qu'un sexe, honoré par un
autre sexe. Plus rien n'existait autour de moi que cet orgasme qui
montait, montait du creux de mes reins où il avait pris naissance pour
irradier mon ventre, mon sexe qui, maintenant, de ses muscles intimes,
pompait ce dard dévastateur. Ce plaisir qui maintenant envahissait ma
poitrine, durcissait mes tétons à l'extrême limite du supportable tant ils
étaient devenus sensibles. Ce plaisir qui me coupait le souffle me nouait
la gorge au point d'étouffer mes gémissements et mes râles. Ce plaisir qui
enfin explosa dans ma tête en un feu d'artifice titanesque, de milles
couleurs vives, à l'instant où je sentis que mon amant se vidait dans mon
ventre, éclaboussant mes parois intimes de jets puissants et chauds de sa
semence qui n'en finissait plus d'envahir mes chairs. »
« Anéantie, assommée de plaisir, à la limite de l'évanouissement, je le
sentis se retirer, mon string reprendre sa place, et le membre dévastateur
reprendre le chemin du pantalon de mon cavalier. »
« La série de slow s'achevait. La lumière revenait. Mon tourmenteur avait
rejoint les autres. Je sentais ma grotte déborder du trop-plein de semence
reçue. Alors je partis vite vers les toilettes pour me refaire une petite
beauté et retirer ce string maintenant inondé du sperme gluant de ce
cavalier si fougueux. »
« Voila, mon chéri, pourquoi je n'ai plus ma petite culotte. »
Il va sans dire que ce récit, cette confession, m'avait mis dans un état
indescriptible. Malgré moi, sous le journal, ma main avait accompagné les
péripéties de Nicole d'une masturbation énergique et à plusieurs reprises,
j'avais failli craquer et, à mon tour, souiller mes sous-vêtements. En
attendant, l'heure du train approchant, mon érection étant trop évidente
pour me lever et arpenter les quais de la gare, je devais me calmer et
retrouver une attitude digne.
C'est alors que Nicole, oubliant déjà son récit sulfureux, m'annonça
qu'elle allait faire un petit pipi avant de quitter la buvette.
Soudain saisi d'une pulsion subite, je la suivis trois minutes plus tard
et la rejoignis dans les toilettes dont je pris soin de verrouiller la
porte. Elle était ressortie du pipi-room et, penchée devant la glace, se
refaisait une beauté.
Sans un mot, je vins me placer derrière elle, lui courbai le torse sur le
marbre du lavabo et relevai sa jupe jusqu'à la taille, lui rabattant le
tissu sur la tête.
Ses petites fesses nues étaient là, offertes, blanche porcelaine sous la
lumière crue du néon. Tranquillement, je sortis mon sexe bandé depuis
notre arrivée à la buvette et entretenu dans cet état par ses confessions
érotiques, et posément le positionnai à l'entrée de sa vulve qui, sans
doute, devait encore être lubrifiée des générosités spermatiques de son
amant cavalier.
D'une poussée presque violente, irraisonnée, je l'embrochai jusqu'à la
garde, mes testicules venant s'écraser contre ses fesses délicates. Mon
gland butait à l'entrée de son utérus. Je me mis alors à la labourer à
grands coups de boutoir, entrant et sortant de son ventre, de plus en plus
vite et de plus en plus sauvagement, comme pour exorciser cette petite
jalousie latente qui existe toujours même chez les échangistes aguerris.
Cette once de jalousie qui fait que les retrouvailles post bacchanales des
Amours Plurielles sont toujours intenses et délicieuses.
Nicole râlait de plaisir, venant à la rencontre de mes coups de bélier
comme pour mieux se faire pénétrer et accompagner, participer à mon
châtiment de la femme infidèle.
Ses râles se muèrent en hennissements suraigus quand elle sentit mon
plaisir exploser au fond de son intimité en jets puissants et répètes.
Je me retirai de ce puits d'amour trop accueillant, me rajustai de concert
avec Nicole et nous rejoignîmes notre train maintenant en gare, montant
dans le dernier wagon, le plus proche, tant nos jambes étaient cotonneuses
et grand notre désir de récupérer dans un compartiment que nous espérions
vide afin de dorloter notre complicité amoureuse jusqu'à destination.
Mais les choses et les événements ne se passent jamais comme prévus et ce
voyage fut une nouvelle expérience, objet de mon prochain récit.
Aphrodite
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