Jules travaille dans une grande entreprise située dans
la banlieue parisienne. Il est responsable d'une équipe
technique qui réalise des travaux pour les télécommunications.
Au même étage, travaille Françoise. Une femme ordinaire,
la quarantaine, de 1m60, blonde, les cheveux au carré. Mais
ce qui frappe en premier chez cette femme, ce sont ses yeux.
Des yeux d'un vert éblouissant. Quand elle vous regarde,
vous fondez comme neige au soleil.
Rien ne prédispose Jules et Françoise à se rencontrer.
Ils sont dans des services différents et n'ont aucune activité
en commun. Les rares moments où ils se sont croisés, c'est
à la machine à café. La première fois, ce fut un matin de
bonne heure. Jules est un des premiers arrivés. Après avoir
déballé ses affaires et allumé son micro, il se dirige tout
naturellement vers la machine à café. Françoise était là,
attendant son café, habillée d'une longue jupe noire et
d'un chemisier couleur saumon. Elle le regarda, le transperçant
de ses yeux verts. Il échangèrent un bonjour timide, puis
elle regagna son bureau. Jules s'assit à sa table de travail
et commença à rédiger les rapports qu'il devait remettre
dans la matinée. La tête n'y était pas et il avait du mal
à se concentrer.
Cette femme obsédait Jules. Ses yeux surtout. Son corps
était aussi très appétissant, sans être très exceptionnel,
mais elle savait s'habiller pour se mettre en valeur. Mais
rien ne pouvait le pousser à l'aborder. Jules n'est pas
dragueur. Un jour pourtant, alors qu'ils se trouvaient devant
la fameuse machine à café, elle lui adressa la parole.
- Il commence à faire froid, dit-elle.
En effet, nous étions au début de l'automne et les températures
avaient fortement baissé.
- Oui, il me semble qu'ils ont annoncé sept degrés ce matin,
répondit-il.
- Je n'aime pas l'hiver. Dans nos régions, il fait trop
humide...
Ils continuèrent leur conversation pendant un moment, dissertant
du temps et des régions où il devait faire meilleur.
Les jours qui suivirent, leur contact fut plus détendu.
Ils pouvaient se rencontrer plus librement, le voile de
la timidité s'était un peu envolé. Ils s'appelaient maintenant
par leurs prénoms. Ils pouvaient parler de tout et de rien
comme deux vieilles connaissances.
Jules admirait cette femme. Il la trouvait intéressante,
jolie. Elle était souriante et visiblement aimait la vie.
Elle lui apprit qu'elle avait deux enfants, qu'elle était
mariée et que son mari était souvent en voyage. Elle ne
parlait pas souvent de lui.
Un matin, alors qu'ils se retrouvaient comme chaque fois
devant la machine à café, Françoise avait la mine sombre.
- Bonjour Françoise !
- Bonjour, dit-elle les yeux baissés.
- Ça ne va pas ? s'inquiéta-t-il.
- Non, non, ça va !
- Tu es sûre, ça n'a pas l'air d'aller.
- Si, si, c'est juste un petit souci.
Jules n'insista pas, respectant son intimité. Il lui parla
de banalités, comme ils en avaient l'habitude. Jusqu'à ce
que Françoise lui demande.
- Jules, dis-moi, avec ta femme, c'est comment ?
- Comment ça, « c'est comment » ?
- Eh bien, nous sommes à peu près du même âge et ce que
je voudrais savoir, c'est comment l'amour, chez vous ?
Elle avait dit ça avec une voix qui tremblait un peu. La
question surprit Jules. Il ne s'attendait pas du tout à
ça venant de Françoise !
- Qu'est-ce que tu veux savoir ?
- Eh bien, ta relation avec ta femme. Est-ce qu'elle est
toujours aussi passionnée ? Ou la routine a-t-elle remplacé
la flamme du début ?
- C'est difficile à dire. Tout dépend ce que l'on recherche.
Quand tu vis avec quelqu'un depuis longtemps, c'est dur
de toujours garder le rythme d'une relation de jeunesse.
- Oui, mais est-ce que cela te suffit ou t'arrive-t-il
d'avoir un manque ?
- Où veux-tu en venir ?
- Laisse tomber ! Excuse-moi de t'avoir posé ces questions.
Sur ce, elle le quitta et regagna son bureau. Jules était
soucieux. Cette brusque envie de se confier l'avait un peu
dérouté. Mais en même temps, cela avait réveillé sa curiosité,
mais surtout son désir envers cette femme.
Revenu à son bureau il se décida à lui envoyer un mail,
lui disant que si elle voulait se confier, elle pouvait
avoir confiance en lui. La réponse ne vint pas tout de suite.
Ce ne fut que vers la fin de matinée qu'il reçut un mail.
« Je veux bien en parler avec toi, mais pas ici. Est-ce
que tu peux sortir du bâtiment et me rejoindre au café-restaurant
de la place, vers 12h15 ? »
Cela ne posait aucun problème à Jules qui était libre de
ses mouvements de par sa fonction dans l'entreprise. A l'heure
dite, il pénétrait dans l'établissement. Il la repéra tout
de suite dans un coin de la salle, assise à une table, un
verre devant elle. Il la rejoignit et s'assit face à elle.
Elle avait les yeux baissés et n'osait pas le regarder.
- Alors, dit-il, ça ne va toujours pas ! Qu'est-ce que
tu as ?
- C'est dur à dire.
- Vas-y ! Explique-moi !
- Eh bien, depuis quelque temps, j'ai des problèmes avec
mon mari ! Je trouve qu'il me délaisse. Je ne sais pas pourquoi,
j'ai même pensé qu'il pouvait avoir une maîtresse.
- Et c'est le cas ?
- Eh bien non, je crois pas, mais moi je ne sais plus quoi
penser. En fait, nos relations sont les mêmes, mais j'ai
l'impression que je reste sur ma faim. Comme s'il ne me
donnait pas tout son amour, tu comprends ?
- Tu veux dire qu'il t'aime moins !
- Non, non c'est... euh... sexuellement... c'est pas assez.
Pourtant nous faisons l'amour relativement souvent !
- Ah !
Jules n'en croyait pas ses oreilles. Cette femme qu'il
ne connaissait pas il y a quelques semaines était en train
de lui parler de sa relation sexuelle avec son mari.
- Ecoute, ce sont des choses qui arrivent, il ne faut pas
que tu te martèles la tête avec ça. Dans la vie d'un couple,
ce n'est jamais très rose, il y a des hauts et des bas.
- Oui, tu dois avoir raison ! Mais moi, cela me met dans
un tel état que j'ai l'impression de faire une dépression.
- Ça va s'arranger, ne t'inquiète pas !
Sur ce, ils commandèrent et continuèrent à parler d'eux,
de leurs vies, mais cette fois-ci la discussion était devenue
plus intime. Au fur et à mesure de leurs discussions, l'excitation
de Jules était à son comble. Il la désirait de plus en plus,
mais il se contrôla, pour ne rien laisser paraître.
Le lendemain, Jules retrouva Françoise au café comme d'habitude.
Cette fois, le bonjour fut accompagné de quatre bises amicales.
Françoise était habillée d'un tailleur gris sur des collants,
ou peut être des bas. Elle avait une mine resplendissante.
Elle souriait à pleines dents, le visage rayonnant de bonheur.
- Je vois que cela va mieux avec ton homme, lui dit Jules.
- Non, non, dit elle, c'est d'avoir discuté avec toi hier.
Cela m'a fait énormément de bien. Tu as été une vraie thérapie
pour moi.
- Eh bien, je suis content de t'avoir été utile.
- Oui, merci tu es un véritable ami.
Elle le regarda avec ses yeux verts, ce qui eut pour conséquence
de faire accélérer le cœur de Jules. Il en était presque
gêné, tellement elle le troublait.
La matinée de Jules fut très longue. Il n'arrêtait pas
de penser à elle. Etait-il en train de tomber amoureux ?
Toujours est-il que cette femme l'avait envoûté. Le téléphone
retentit soudain, le tirant de ses pensées.
- Oui !
- Jules, je ne te dérange pas ?
- Non, je t'écoute.
- J'ai un carton que je souhaiterais ramener chez moi.
Y a-t-il un moyen pour avoir un véhicule de la maison ?
Je suis venue en RER et je me vois mal le transporter par
le train.
- Oui, je crois, je vais vérifier. Et je te rappelle.
Il la rappela quelques minutes plus tard, pour lui dire
qu'il avait pris toutes les dispositions nécessaires.
- Quand souhaites-tu emmener ce carton !
- Eh bien, je ne sais pas, aujourd'hui ce serait bien,
mais il me faudrait un coup de main.
- Je vais t'aider.
- Ça ne t'ennuie pas !
- Absolument pas, voyons.
- Super ! Merci.
Ils convirent d'une heure, et quelques minutes plus tard
Jules conduisait la voiture, Françoise à ses côtés, se dirigeant
vers sa maison. Il stationna sa voiture devant un pavillon
charmant entouré d'une haie épaisse. La maison était décorée
avec goût. Il déposa le carton dans l'entrée. Françoise
le fit entrer dans le salon et lui proposa quelque chose
à boire. Il accepta une bière.
Elle revint, deux bières à la main, lui en tendit une.
Ils burent en silence. Jules regardait autour de lui. Soudain
il sentit la main de Françoise prendre la sienne. Il se
retourna. Françoise le regardait, ses yeux trahissaient
un désir qui commençait à naître dans son ventre. Elle lui
tendit ses lèvres, qu'il embrassa. Ses lèvres s'ouvrirent.
Il plongea sa langue dans cette bouche que l'accueillait.
Elle posa sa bière et l'entraîna vers une autre pièce de
la maison. Ils pénétrèrent dans une chambre qui semblait
être la sienne. Elle se colla contre lui et son baiser reprit
de plus belle. Lui ne perdit pas de temps, il déboutonna
la veste de son tailleur qui tomba à ses pieds et, tirant
sur les pans de son chemisier, il passa ses mains sous celui-ci
pour atteindre ses seins qu'il entreprit de malaxer à travers
son soutien-gorge. Pendant ce temps, elle faisait de même
avec sa chemise et s'attaquait déjà à son pantalon. Ils
se retrouvèrent très vite en sous-vêtements, sans avoir
quitté leurs lèvres un seul moment. Il l'allongea sur le
lit, les jambes pendantes, les pieds touchant le sol et
reprit l'exploration de son corps. Ses mains, ses lèvres
parcouraient les moindres replis de ce corps offert. Il
fit glisser la culotte qui cachait un Mont de Vénus, recouvert
d'une fine toison blonde, presque transparente. Les mains
fixées sur ses hanches, il approcha ses lèvres de son sexe
et commença un léchage méticuleux. Françoise gémit. Ses
jambes se replièrent, les pieds vinrent se poser sur le
rebord du lit, ce qui ouvrit largement la fourche de ses
jambes, écartant les lèvres de son sexe que Jules agaçait
de sa langue. Ce traitement dura quelques minutes, faisant
onduler les hanches de Françoise. Jules se releva, le sexe
dressé et pénétra le sexe de cette femme qui maintenant
avait une respiration bruyante, rapide et dont la tête tournait
de droite à gauche, trahissant le plaisir qui montait en
elle. Il allait et venait maintenant, alternant rapidité
et lenteur, contrôlant le plaisir de Françoise. Soudain,
celle-ci se redressa, le sexe de Jules toujours planté en
elle et le fit se retourner pour se positionner cette fois
sur lui. C'est elle maintenant qui imposait la cadence.
Elle montait et descendait sur lui, sa cyprine dégoulinant
le long de sa verge. Elle s'arque bouta soudain et se laissa
retomber sur lui, le plaisir venant la cueillir de plein
fouet. Elle resta ainsi quelques instants, le sexe de Jules
toujours fiché en elle. Il n'avait pas débandé. Ses mains
caressaient le dos de Françoise qui reprenait peu à peu
ses esprits.Elle se redressa. Le regard plongé dans le sien,
sa main vint saisir le sexe de Jules par derrière et elle
entreprit de le branler tout en reprenant ses mouvements
du bassin. Jules subissait cette caresse les yeux fermés.
La sensation de cette main, le fourreau de son vagin, c'était
merveilleux. Françoise fit sortir le sexe de Jules et entreprit
de se caresser avec sur toute la surface, allant de son
clitoris à son anus. Elle s'arrêta soudain sur celui-ci
et descendant le bassin entreprit de le faire pénétrer.
Elle n'y arriva pas tout de suite. Montant et descendant
plusieurs fois avant de sentir ses sphincters se relâcher
et de sentir le sexe de Jules s'enfoncer de toute sa longueur.
Elle reprit ses mouvements, montant et descendant, en ondulant
du bassin, afin d'apprécier la texture et la raideur du
sexe de son amant. Elle se crispa une nouvelle fois, le
plaisir venant la faucher sans prévenir. Elle s'effondra
sur lui, en sueur, anéantie par la puissance de l'orgasme
qu'elle venait de se provoquer. Françoise se décolla du
corps de Jules et s'allongea à ses côtés. Ils reprirent
leur respiration en savourant ce moment idyllique. Jules
n'avait pas joui. Cet acte lui avait procuré un plaisir
plus cérébral que physique. Françoise avait recouvré ses
esprits. Elle caressa le torse de Jules en l'embrassant
ici et là. Elle était vexée d'avoir pris autant de plaisir
sans que lui ne se soit soulagé. Elle saisit son sexe et
entreprit une lente masturbation. Jules était dur, long.
Sa main montait et descendait sur cette colonne de chair.
Elle l'embrassait à pleine bouche, la langue explorant ses
moindres recoins. Elle descendit sur le torse et suça ses
tétons, lui prodiguant des frissons sur tout le corps. Elle
continua à descendre jusqu'à atteindre enfin son sexe, qu'elle
engloutit d'un seul coup. Elle le suça, lui tenant la base
du sexe avec sa main. Elle l'aspirait complètement, allant
jusqu'au fond de sa gorge, le ressortait et l'engloutissait
à nouveau. Le traitement que subissait Jules commençait
à lui faire perdre pied. Des ondes de plaisir lui irradiaient
le bas ventre. Son sexe devenait sensible, comme s'il était
à vif. Il arrêta de lutter contre la pression qui lui retournait
le ventre et lâcha sa semence dans la bouche de Françoise
qui avala tout sans arrêter d'aspirer. Il se détendit, relâchant
ses muscles, complètement anéanti par le plaisir qu'il venait
de ressentir.
Le téléphone sonna. Jules sursauta, et regarda autour de
lui. Il était dans son bureau devant son ordinateur, les
mains posées sur le clavier. Il sursauta de nouveau lorsque
le téléphone retentit une nouvelle fois. Il répondit et
raccrocha. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Il
venait de tout imaginer. Rien n'était arrivé en réalité.
Tout n'était que le fruit de son imagination. Il eut envie
de boire un café, pour se remettre. Il se leva et se dirigea
vers la machine à café. Il croisa Françoise dans le couloir
qui discutait avec une de ses collègues. Elle le regarda
quand il fut à sa hauteur. Lui ne put s'empêcher de sourire
en la détaillant. Il la voyait nue, comme dans son rêve.
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