Anne-Claire a trente-cinq ans. Elle est née
dans un milieu aisé et appartient à une famille bourgeoise
d’une ville de province. Fille d’avocat, elle a fréquenté
les pensionnats pour jeunes filles et a reçu une éducation
stricte comprenant tous les principes à respecter et les
sujets tabous que l’on doit éviter d’aborder.
C’est une belle femme souriante
aux yeux bleu clair, d’un mètre soixante-cinq, blonde cendrée,
coupée au carré et aux formes un peu rondes. Ses seins sont
lourds mais fermes. Elle est mère de deux enfants.
Anne-Claire est plutôt d’un
caractère renfermé voire introverti. Elle s’est mariée voici
dix ans, après ses études d’histoire, avec un jeune ingénieur
issu du même milieu que le sien, souvent en déplacement,
et ne lui offrant que peu de surprises dans leur vie de
couple banale et sans histoire.
François, son mari, lui fait
l'amour de temps en temps dans leur lit. Elle remonte sa
chemise de nuit sur le ventre. Il se couche sur elle. Quelques
mouvements des reins suffisent en général pour qu'il se
vide. Rapidement. Sans aucune originalité. Aucun piment.
Anne-Claire a bien eu quelques
flirts lorsqu'elle était étudiante. Quelques baisers furtifs.
Rien de plus.
Ils habitent une maison cossue
dans un quartier résidentiel et un peu retiré.
N’ayant lié aucune connaissance
avec les voisins et ayant peu d’amis, Anne-Claire voit de
temps à autre son amie de pensionnat, Solange. Cette dernière
est la confidente d’Anne-Claire. Elle est mariée à un homme
d’affaires également souvent en déplacement. A la différence
d’Anne-Claire, Solange est plus ouverte et détendue. Elles
se rencontrent souvent dans un petit salon de thé du centre
ville où elles peuvent discuter en toute discrétion.
Ce jour-là, alors qu’elles
venaient de s’asseoir à leur table habituelle, Solange s’aperçut
immédiatement de la mine inquiète plus que d’habitude de
son amie d’enfance.
- Que se passe-t-il Anne,
il y a quelque chose qui ne va pas ?
Surprise, Anne-Claire afficha
un sourire un peu forcé.
- Non, pourquoi ?
Je ne sais pas, tu me parais
un peu soucieuse.
- Soucieuse non, mais il
faudrait que je te parle de quelque chose.
- Vas-y ! Pour une fois que
quelque chose a l’air de perturber un peu ta vie ! Rétorque
Solange sur le ton de l’humour.
- Hier matin, il m’est arrivé
quelque chose de bizarre. J’étais devant la maison et je
venais de dire au revoir à mes enfants qui partaient en
bus à l’école. Le camion des éboueurs est arrivé juste au
moment où, par mégarde, j’ai laissé tomber mon trousseau
de clés et comme par hasard l’attache s’est cassée éparpillant
toutes les clés par terre. Anne-Claire s’arrêta brusquement
en regardant autour d’elle, visiblement gênée.
Et après ? C’est cela qui
t’a traumatisée pour toute la fin de la journée ? Dit Solange
en riant aux éclats.
Ne soit pas bête. Je me suis
accroupie pour les ramasser une par une puis j’ai relevé
la tête car le camion s’était arrêté. Je me suis aperçue
que les éboueurs étaient devant la poubelle, sans bouger,
le regard pointé sur moi. Le chauffeur regardait dans ma
direction, les yeux fixes. Ce dernier devait être âgé d’une
quarantaine d’année, le type méditerranéen, le visage rond
et marqué, pas rasé et des cheveux frisés.
Un de ceux qui se tenaient
près de la poubelle avait la cinquantaine, affichait un
certain embonpoint et était de taille moyenne. Il portait
une casquette et ses cheveux poivre et sel dépassaient sur
les côtés ; son visage bouffi et ridé était barré par une
moustache épaisse et grisonnante. Les prunelles de ses deux
petits yeux bleus brillaient d'une lueur malsaine. Il était
vêtu d’une combinaison orange tachée dont la fermeture éclair
était baissée jusqu’au milieu de son abdomen et laissait
apparaître un poitrail velu de même qu'un maillot de corps
douteux. Ses bras ballants étaient décorés par des tatouages,
ses mains portaient des gants de manutention.
Anne-Claire s’arrêta de parler,
la gorge sèche, et se rendit aussitôt compte, gênée, du
regard ébahi de Solange.
- Hé bien ma grande, quelle
description ! Toi, je crois savoir ce qui te perturbe. Continue
! Lança Solange en tenant une des mains d’Anne-Claire.
Le troisième éboueur était
de type maghrébin. Il devait avoir le même âge que le compère
qui se tenait à côté de lui. De grande taille, les cheveux
crépus, moustachu, maigre et flottant dans sa combinaison,
son visage était rongé par la barbe mais ses yeux noirs
exprimaient un mélange d'étonnement et d'admiration. Immobile,
comme ses collègues, ses mains étaient crispées sur les
poignées de la poubelle.
J'ai répondu naïvement à
leur sourire pensant que quelque chose n’allait pas ou qu’il
y avait un problème de tri d’ordures. Ils répondirent à
mon sourire mais c’est la direction de leur regard qui me
fit prendre conscience de la scène : ces trois hommes avaient
les yeux pointés sur mon entrejambe. Et alors, tu n’étais
tout de même pas en chemise de nuit !Non, j’étais vêtue
de mon kilt long rouge et bleu marine, d’un chemisier blanc,
d’un foulard Hermès et je portais mes mocassins à boucles
bleus et blancs. En revanche, compte tenu de la douceur
du temps, je portais des bas auto-fixants gris et des sous-vêtements
rouges, en soie. Cela faisait environ une minute que je
me trouvais dans cette position, les jambes écartées. Je
me suis relevée en rabattant ma jupe, plus intimidée qu’en
colère et c’est cela qui me fait culpabiliser. Les trois
hommes, surpris, baissèrent leur regard sauf le rondouillard
qui me dévisageait de haut en bas, un sourire en coin. Instinctivement,
j’ai jeté un regard sur son bas-ventre et je me sentis rougir
car ses parties étaient volumineuses.
Les jambes flageolantes et
écarlates, je suis rentrée chez moi pour me rendre aussitôt
dans la cuisine afin de boire un verre d’eau. La cuisine
donne sur l’extérieur et j’ai pu observer les éboueurs qui
riaient en se lançant des commentaires et en mimant des
gestes obscènes. C’est au moment où le camion démarra que
le ventripotent, installé à l’arrière, tourna le visage
vers moi avec un regard dur et appuyé. Je ne sais pas qu’elle
guêpe me piqua alors car j’ai soutenu son regard tout en
esquissant un sourire en coin. Une fois le camion parti,
j’ai eu une bouffée de honte pendant qu’une drôle de sensation
de chaleur et de dégoût m’envahissait. Je me suis occupée
tant que j’ai pu toute la journée en attendant le retour
des enfants de l’école et en essayant d’évacuer de mon esprit
le regard de ces individus. Ceci explique un peu pourquoi
je t’ai appelée en fin de matinée pour te voir cet après-midi.
Solange regardait Anne-Claire
fixement et lui rétorqua :
Ecoute ma chérie, je connais
François. C’est un bon mari, doux et propre sur lui mais
il est l’archétype du cadre préoccupé par son travail qui
ne se soucie pas des besoins sexuels de sa femme. C’est
tout simple !
Je ne te permets pas !
Allons, dis-moi que ce n’est
pas vrai. Tu vois, tu baisses les yeux. Si ces gus t’intéressent,
tu les attends demain et lorsqu’ils passeront tu leur demanderas
s'ils ne veulent pas garer leur camion cinq minutes pour
se désaltérer. Un autre conseil, puisqu’il faut tout t’expliquer
ma chérie, tu te rhabilles dans le même style, le chemisier
légèrement échancré, sans soutien-gorge, un collier, un
serre-tête dans les cheveux et tiens-toi devant chez toi,
les mains sur les hanches, les jambes légèrement écartées
et surtout, regarde-les l’un après l’autre avec un petit
sourire et en bombant un peu la poitrine. Car ce qu’il te
faut ma jolie, ce sont des hommes, des manuels, virils,
rustres, intellectuellement limités mais enviant les bourgeois
qui se tapent des petites coincées comme toi et rêvant,
en feuilletant des magazines de charmes dans leur cité ou
leur foyer pour immigrés, de se les envoyer en l’air, comme
il se doit. Tu as le feu aux fesses ma grande !
Anne-Claire la regarda horrifiée.
Tu me dégoûtes, je m’en vais
!
Je suis certaine que tu m’appelleras
demain pour me dire que c’était super ! Répliqua Solange
en passant le bout de sa langue sur les lèvres.
Anne-Claire, le visage rouge
de honte, se leva, pris son sac, son imperméable et sortit
en courant.
Rentrée chez elle, elle se
rendit compte que le temps ne passait pas assez vite. La
soirée se déroula normalement mais son mari lui fit remarquer
au cours du repas qu’il la trouvait fébrile. Elle mit cela
sur le compte de la fatigue et le regarda tendrement en
s’avouant effectivement qu’il était doux mais tellement
préoccupé par son travail !
Les enfants sont partis le
soir chez leurs grands-parents pour les vacances scolaires.
Anne-Claire dormit mal cette
nuit là car elle savait déjà ce qui allait se passer le
lendemain matin. Elle ne pouvait s'empêcher de penser aux
éboueurs : leur regard rempli de désir, leur allure virile
et gauche, leur propreté douteuse et les gestes obscènes
qu'ils mimaient la veille en portant la main au niveau de
leur sexe. Elle se rapprocha de son mari qui dormait déjà
profondément et sentit deux larmes couler sur ses joues.
Le lendemain matin, c’est
le ventre noué qu’elle vit son époux partir pour deux jours
en séminaire.
Le camion passait en général
entre huit heures et huit heures trente et il lui restait
une demi-heure pour se préparer. Elle se maquilla légèrement
mais passa sur ses lèvres un rouge plus soutenu que d’habitude
afin de leur donner un peu plus de relief. Elle se coiffa
et fixa un serre-tête en velours rouge. Nue, devant la glace
de la salle de bain, elle contempla sa peau claire, ses
formes pleines mais encore gracieuses ainsi que sa poitrine
lourde que son mètre soixante cinq mettait en valeur. Elle
lissa sa toison blonde et se passa pour terminer un lait
adoucissant sur le corps.
Anne-Claire enfila ensuite
des bas gris, une culotte bleu ciel qui laissait quelques
touffes de sa fourrure blonde dépasser, revêtit un chemisier
crème en soie et un kilt fendu vert foncé qui lui arrivait
nettement au-dessus du genou et juste retenu par une épingle
sur le côté, comme le sont toutes les jupes écossaises que
portent les femmes de sa classe. Elle laissa les trois premiers
boutons de son chemisier libre et passa son collier en or
avant de chausser une paire de mocassins bleu marine ornés
d'une petite chaînette. Se regardant toujours dans la glace,
elle pris la pose que Solange lui avait conseillée tout
en esquissant un sourire légèrement provocateur. L’image
que le miroir lui renvoya n’était ni plus ni moins que celle
d’une femme prête à s'offrir et à être comblée. Cette vision
l'épouvanta, elle, la bourgeoise aux mille principes !
Elle se regarda dans la glace
et se vida la tête en se disant qu'après tout Solange avait
bien raison. L'éboueur au ventre proéminent l'avait envoûtée,
elle voulait s'abandonner et leur donner une occasion que
jamais plus peut-être ils n'auront dans leur vie morne et
ingrate.
Anne-Claire se posta devant
le pas de la porte et guetta le camion qu'elle pouvait voir
arriver de loin.
Peu de temps après, elle entendit
le grondement sourd du moteur s'amplifier.
Son cœur se mit à cogner dans
sa poitrine. La peur au ventre, elle esquissa un demi-tour
puis s'immobilisa pour se tourner de nouveau vers le trottoir
et commencer à avancer les jambes tremblantes. Sa décision
était prise.
Les éboueurs ne s'aperçurent
de sa présence que lorsque le camion freina pour s'arrêter
et laisser descendre les deux employés. Ils tournèrent instinctivement
la tête en direction de l'endroit où se trouvait la poubelle
et se figèrent en même temps. Anne-Claire était là, devant
eux, les jambes écartées, le buste en avant et les mains
sur les hanches. Elle les regardait tout en affichant le
sourire que son ami lui avait conseillé. Le chauffeur ne
tarda pas à comprendre que quelque chose de peu banal était
en train de se passer. Il stoppa son moteur et descendit
rejoindre ses compères. Anne-Claire le dévisagea car elle
n'avait vu que son visage le jour précédent. Il était bâti
comme un lutteur, les cheveux ras, plus petit qu'elle mais
avec des épaules larges et un cou de taureau. Ses mains
ressemblaient à des battoires.
Prenant son courage à deux
mains Anne-Claire les regarda droit dans les yeux mais son
sourire avait disparu. Elle les fixait à présent durement,
la bouche ouverte et avec une moue de dédain.
Bonjour, je vois que vous
êtes des habitués de ce quartier leur lança-t-elle, que
diriez-vous d’une tasse de café pour bien commencer la journée
?
Les trois hommes se regardèrent
en se demandant s'ils n’étaient pas en train de rêver.
Le ventru aux cheveux poivre
et sel s’avança vers elle, méfiant.
Je suis le chef de cette équipe.
Je m’appelle Franck. Je vous remercie madame mais nous allons
être en retard sur notre horaire.
Anne-Claire s’approcha au
point que sa poitrine frôlait le poitrail de l’éboueur.
Allons, allons, vous n’allez
tout de même pas me dire que c’est tous les jours qu’une
femme comme moi vous invite à prendre cinq minutes de pose
chez elle, répliqua Anne-Claire en se cambrant encore un
peu plus, la main droite rajustant son serre-tête tout en
se mordant légèrement la lèvre inférieure.
Le chef commençait à comprendre
car ses joues rougirent sensiblement et la jeune femme s’aperçut
de la respiration plus rapide de l’individu.
Les deux autres employés se
dandinaient sur place, visiblement affectés par les mêmes
sensations que leur patron. Ils dévoraient des yeux cette
femelle qui était en train de les allumer ouvertement.
C’est bon les gars, Manuel
ferme le camion à clés et toi Hassan remets la poubelle
en place, on verra cela après, commanda Franck sur un ton
autoritaire.
Bon et bien suivez-moi ! Dit
Anne-Claire en tournant les talons. Elle prit soin de rouler
les hanches pendant son déplacement et s’aperçut en s’effaçant
pour les laisser entrer chez elle que son manège avait remporté
le résultat escompté.
Elle les fit entrer dans la
cuisine qui était spacieuse et équipée avec du mobilier
de campagne. Les trois mâles se tenaient côte à côte et
ne quittaient pas des yeux Anne-Claire qui évoluait entre
le plan de travail et le buffet pour préparer le café.
Une fois ce dernier servit,
ils se mirent à discuter. Elle leur expliqua qu’elle ne
voyait pas grand monde et que le passage régulier du camion
la rassurait.
Elle les questionna et appris
que Hassan était marocain et vivait dans un foyer pour immigrés.
Manuel, le chauffeur, est portugais et habite en banlieue.
Marié, il est père de cinq enfants. Franck, originaire de
la région est éboueur depuis vingt ans. Des vies mornes.
Ils n’avaient pas voulu s’asseoir,
préférant rester debout, sûrement pas gêne.
La conversation se tarissant,
un silence pesant s’installa progressivement.
Les trois hommes la regardaient
comme s'ils voulaient profiter de cet instant sûrement unique
dans leur vie.
Anne-Claire, assise de biais
afin d’être positionnée face à eux, termina sa tasse de
café et la reposa sur la table. Puis, le cœur battant à
tout rompre, elle décroisa ses jambes lentement en prenant
soin de remonter sa jupe au maximum tout en les regardant.
Elle se leva et s’approcha de Franck de façon à ce que son
chemisier, déjà tendu par ses mamelons, frôle le maillot
de l’éboueur dont la combinaison était déjà enflée au niveau
du sexe. Elle plongea son regard bleu dans le sien, remonta
doucement sa main droite et la plaqua sur le membre durci.
Une petite voie chevrotante sortit de sa gorge.
Je suis une bourgeoise et
j’aime mon mari mais je veux une fois dans ma vie me faire
doser par des mâles en manque et qui ne se sont jamais tapé
une femme de la haute comme moi. Je suis à vous. Faites-vous
une bonne B.C.B.G !
Elle ponctua sa déclaration
en posant doucement ses lèvres humides sur la joue grise
de barbe de l’homme dont le visage était devenu écarlate.
Franck posa rudement ses
mains sur les hanches de la jeune femme et ouvrait déjà
la bouche pour la vriller à la sienne mais Anne-Claire le
repoussa immédiatement.
Tout doux, tout doux mon ami,
tu n’es pas tout seul, chacun son tour !
Elle se plaça devant le maghrébin,
le gratifia d’un clin d’œil tout en soupesant ses testicules.
Le marocain ouvrit la bouche sans qu’aucun son n’en sorte.
Tu as de belles couilles toi
! Tu as envie de te faire une belle Française, non ?
Elle se planta ensuite devant
le portugais qui n’avait pratiquement pas pris part à la
conversation et lui empoigna la barre qui déformait sa combinaison.
Elle approcha la bouche de son oreille droite et lui mordilla
le lobe avant de lui glisser les paroles suivantes :
- Toi, le portos, je sais
que les femmes de ton pays se la bouclent et sont soumises.
Ce n’est pas mon genre, mais pour cette fois je vais te
laisser me prendre en mains !
Les trois hommes dégageaient
une odeur de mâle qui exhalait des relents de gas-oil et
de tabac. Ce qui provoquait des hauts le cœur à Anne-Claire
en même temps qu’une excitation de plus en plus intense.
Elle se repositionna devant
le chef d’équipe et descendit la fermeture éclair de sa
combinaison. Elle déboutonna l’unique bouton du caleçon
et plongea la main pour extirper avec difficulté une queue
longue mais fine et deux couilles couvertes de poils.
Anne-Claire s’accroupie et
tira avec les doigts de sa main droite sur le prépuce du
sexe gonflé pour faire apparaître un gland rouge carmin
en forme d’obus. De l'autre, elle pris les couilles pour
les serrer doucement dans la paume. Elle passa la pointe
de la langue le long du bâton dressé et s’arrêta sur le
méat avant d’enfoncer la tige de chair dans sa bouche pour
la faire coulisser. Simultanément, le goût âcre que dégageait
le membre lui donnait envie de rendre mais la satisfaction
procurée par les couinements qui sortaient de la gorge de
l’homme ainsi que les tremblements qui animaient ses cuisses
lui faisait supporter cette nausée.
- Oh putain c'est pas vrai
! Vas-y salope, suce !
Anne-Claire leva les yeux
vers le visage de l’éboueur. Ce dernier la fixait, un rictus
déformant sa bouche, les bras légèrement décollés et les
poings fermés.
La jeune femme sentit le gland
enfler et s’empressa d’extirper la bite avant que celle-ci
n’explose.
Hassan et Manuel n’arrivaient
plus à se contrôler, avaient descendu le haut de leur combinaison
jusqu'à mi-cuisse et lissaient leur sexe.
Anne-Claire se déplaça laissant
Franck reprendre ses esprits. Elle se positionna devant
le marocain pour happer sa queue après avoir excité le gland
avec quelques coups de langue.
La hampe était courte mais
épaisse. Le gland était râpeux et décalotté. Le maghrébin
semblait maîtriser ses sensations. Les jambes fléchies,
il avait positionné ses deux mains de chaque côté du visage
de cette femme blonde qui se trouvait à ses genoux, devant
lui, l'immigré qui calmait ses ardeurs sexuelles avec des
magazines de rêve dans sa chambre de foyer. Elle parvint
à avaler tout le sexe et le bout de son nez était maintenant
enfoui dans le pubis de son partenaire tandis que le menton
touchait deux testicules enflés.
Anne-Claire creusa les joues
afin d'accentuer la succion autour du membre dur puis retira
tout doucement la tige de sa bouche. Sa main droite tenait
à pleine main la bite tandis que la gauche caressait l'intérieur
de la cuisse droite de l'homme dont elle avait fait le tour.
Elle leva la tête et lui fit un clin d'œil en souriant.
L'éboueur déversa un flot de paroles en arabe, sûrement
des insultes, l'œil méprisant.
Soudain elle se cambra, les
yeux écarquillés. Une longue plainte sortit de sa gorge
tandis que son visage devenait écarlate.
En effet, le portugais n'était
pas resté inactif. Il se trouvait à présent accroupi derrière
Anne-Claire et sa main gauche s'était introduite sous les
fesses de l’épouse infidèle, sur son sexe brûlant qu'il
massait de la paume. Les doigts boudinés écartèrent le slip
en soie bleue avec fébrilité afin de plonger dans la masse
de chair trempée de désir. L'autre main s'était placée sous
le bras droit de la jeune femme et était parvenu à sortir
du chemisier son sein gauche laiteux qu'il soupesait tout
en le malaxant. L’homme était parvenu à coller sa bouche
sur la nuque de la jeune femme qu’il mordillait doucement
et glissait de temps en temps son orifice buccal pour lui
chuchoter des obscénités dans l’oreille droite :
- Tu es poilue comme les
femmes de chez moi, salope ! Tu es trempée ! Tu ne sais
pas ce qui t’attend, tu vas morfler, putain des beaux quartiers
!
Remis de ses émotions, Franck
s’adressa à ses collègues.
- Il faut se manier les gars,
sinon on va réellement se mettre en retard. Toi, la chienne
lève-toi !
Jamais personne ne s’était
adressé sur ce ton à Anne-Claire, mais elle savait qu’en
dépit de ces paroles elle les dominait !
Elle repoussa doucement le
portugais et Hassan et se leva, les jambes dans le coton.
Anne-Claire se dirigea vers
son sac à main qui se trouvait sur le buffet, l’ouvrit et
en sortit trois préservatifs qu’elle lança à Franck avec
un sourire dédaigneux.
Franck effectua la distribution
puis s’approcha d’elle, posa ses mains sur les hanches de
la jeune femme, la souleva comme un fétu de paille et la
reposa sur le bord de la table.
Sachant ce qu’il prévoyait,
elle s’allongea et remonta les jambes tout en les écartant
de façon à ce que ses genoux touchent ses flancs. La blancheur
des cuisses contrastait avec la teinte grise des bas.
De longues touffes bondes
et lissées par la mouille dépassaient de chaque côté du
slip assez sévèrement taché.
Les éboueurs étaient subjugués.
Elle ferma les yeux à demi
et leur dit d'une voie suppliante :
- Claquez-moi les couilles
au cul, je suis votre femelle pour encore quelques minutes,
videz-vous bordel !
Les capotes furent rapidement
enfilées.
Une bagarre faillit suivre
pour savoir qui allait passer en premier.
Franck rétablit rapidement
l’ordre, se plaça entre les jambes d’Anne-Claire, écarta
sa culotte pour enfoncer progressivement son sexe, qu’il
tenait dans la main droite, dans la vulve et jusqu’à la
garde. Il plaça ensuite chacun de ses bras sous les genoux
de sa proie et referma ses mains calleuses sur la chair
blanche et douce.
La jeune femme poussa une
longue plainte aiguë en se cambrant et étendit instinctivement
les bras sur les côtés. Les deux autres se placèrent d’emblée
de chaque côté de la table pour présenter leur queue. Refermant
les membres dans chacune de ses mains, Anne-Claire tourna
la tête de façon à sucer alternativement les deux bites.
Celle du Portugais était courbe, plus longue que celle de
Franck et le gland rond dressait sa tête presque à l’horizontal.
Ils s’empressèrent également de se partager la poitrine
de la jeune femme qu’ils se mirent à masser sans ménagement.
Pendant ce temps, Franck s’était mis à limer selon un tempo
régulier la moule de sa partenaire. Seuls quelques vas et
viens suffirent pour qu’il se vide dans un dernier coup
de reins et en poussant un grognement sourd, la mâchoire
crispée. Il extirpa son sexe recouvert du préservatif dont
le réservoir était rempli du liquide pâle et recula, encore
abasourdi par son plaisir.
Le marocain se précipita
pour prendre la place de son compère, positionna chaque
jambe de la jeune femme sur ses épaules, saisit son sexe
de la main droite pour l’introduire dans le ventre d’Anne-Claire.
- Sale putain blonde ! Éructa-t-il.
Au bord de l’apoplexie et
fou d’excitation, il referma ses mains douteuses sur les
hanches de sa partenaire et donna une série désordonnée
de coups de reins. Anne-Claire fut sévèrement secouée et
la table se mit à grincer.
La bourgeoise, le sexe de
Manuel en bouche, ouvrit les mâchoires pour pousser une
série de cris perçants jusqu’à ce que Hassan se cambre en
arrière, les yeux fermés et les ongles plantés dans la chair
de ses hanches.
Il se relâcha, la respiration
et les jambes coupées, fit basculer les jambes d’Anne-Claire
sur le côté sans ménagement, retira son sexe dont le préservatif
était à moitié retroussé et recula, le regard dans le vide,
et vexé de ne pas avoir été plus endurant.
Ce fut le tour de Manuel.
Il fit descendre sa future victime qui se demanda brusquement
ce qui lui prenait, la retourna et la plia en deux. Il lui
releva ensuite la jupe pour faire descendre son slip à mi-cuisse
avant d’introduire son pouce droit dans la fente lustrée
et d’amorcer un mouvement de vrille qui la fit gémir. Anne-Claire,
allongée sur le ventre, griffa le tablier de la table sous
les insultes du Portugais tout en se cabrant et en écartant
les jambes au maximum. Elle se mordait les lèvres pour éviter
d'hurler.
- Sale roulure, si j’étais
ton mari tu recevrais une sacrée volée, je te le garantis,
espèce de salope !
Il retira son pouce et se
mit à genoux pour écarter les deux globes blancs. Le sillon
intime apparu. Le portugais colla sa bouche sur l’orifice
tout en plaquant ses deux mains sur les fesses douces à
la peau satinée.
Une plainte aiguë sortit
des lèvres d’Anne-Claire. Les poings fermés, les jointures
de ses doigts étaient blanches et prêtes à céder.
A la réaction de la femme,
le sang de Manuel ne fit qu’un tour. Il se releva, plia
légèrement les genoux, et enfila sa partenaire en un seul
mouvement des reins ; progressif mais ferme.
Anne-Claire tourna la tête
et fustigea le portugais de son regard bleu :
- C’est ce que tu voulais,
hein ! Faire plier une femme comme celle qui emploie sûrement
la tienne pour faire le ménage et nettoyer les cuivres.
Lime bordel, montre ce que tu as entre les jambes !
Fou de colère et de désir,
Manuel saisit l’épaule gauche de cette femme qui le provoquait
et s’empara de sa hanche droite qu’il saisit à pleine main.
Les coups de boutoir commencèrent
à pleuvoir, de plus en plus rapides et à chaque fois rythmés
par un cri strident d’Anne-Claire et les insultes de l’homme
qui la possédait. La combinaison du Portugais se trouvait
à présent au niveau de ses chevilles. Anne-Claire tendis
son bras droit vers l’arrière et saisit le bras poilu du
mâle qu’elle serra aussi fort qu’elle le pouvait.
Les coups de reins s’accélérèrent.
Manuel se pétrifia brusquement, le visage défiguré, les
fesses creusées par l’effort et les cuisses tremblantes.
Il se vida en plusieurs jets et en pliant les jambes à chaque
fois.
- Tu es belle, bordel, qu'est-ce
que tu es bonne !
Après avoir repris ses esprits,
l’éboueur se retira du ventre qui venait d’accueillir son
plaisir, retira le préservatif et le jeta dans l’évier.
Anne-Claire resta pliée sur
la table un moment, paralysée et essoufflée par les orgasmes
successifs qui l'avaient comblée de plaisir puis se releva
pour remettre un peu d’ordre dans sa tenue et rajuster sa
coiffure.
Les trois hommes avaient
remonté leur combinaison et la regardaient sans un mot,
presque timidement, craignant qu’elle regrette de s’être
livrée de telle sorte.
- Bon, ben, on va peut-être
y aller maintenant ! Déclara Franck.
Anne-Claire s’approcha de
chacun d’eux pour caresser leur joue de la main, un sourire
en coin.
- Merci Messieurs, je vous
adore !
Le portugais lui plaqua la
main sur le sexe au moment où elle lui passait les doigts
sur le visage.
- Toi, salope, je crois que
l’on va se revoir bientôt. Mon beau-frère travaille comme
contremaître, sur un chantier, dans la zone industrielle.
Les ouvriers viennent de toute l’Afrique et logent dans
des baraquements sur place. Je suis sûr que tu vas m’appeler
bientôt au centre technique pour que je t’emmène jouer l’inspectrice
des travaux finis sur place. Je t’attends. J’imagine déjà
leur tête quand tu te pointeras.
- Ca, c’est moi qui décide
! Répliqua-t-elle en tapotant la joue du Portugais.
Elle les raccompagna jusqu’à
la porte et regarda le camion s’éloigner.
Quelques larmes coulèrent
sur ses joues.
Allait-elle répondre au défit
que Manuel lui avait lancé ?
Allait-elle devenir l'objet
d'un chantage ?
Il fallait qu'elle en parle
à Solange mais elle savait déjà quelle était sa décision.
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