En ce début d'après-midi, je suis bien soucieux.
Je vois le temps qui file à une vitesse folle et il me reste
trois chantiers à honorer avant les vacances. Je suis peintre
décorateur et en ce moment, je refais les trois chambres
d'une maison bourgeoise. La propriétaire, Madame Dumont,
est au demeurant, fort sympathique. Je tombe parfois sur
des personnes qui soit, m'empoisonnent la journée entière
à vouloir me raconter leur vie, soit, au contraire me font
une tête comme si je n'étais qu'un vilain larbin qu'il faut
surveiller en permanence.
Je travaille actuellement
dans la première chambre, une pièce décorée de façon très
classique : mobilier en merisier, moquette bien épaisse,
tissu mural légèrement fleuri et peinture orangée. C'est
justement sur ces peintures que je travaille (la première
teinte ne convenait pas et la petite dame m'a demandé d'essayer
une autre teinte plus pâle.) " Je paierai " m'a-t-elle
dit.
J'en suis là de mes interrogations
de plannings à aménager quand j'entends sonner à la porte
d'entrée. Il n'est pas dans mes habitudes de m'immiscer
dans la vie des personnes pour qui je travaille, donc, je
continue la moulure de fenêtre que je suis en train de peindre.
C'est quand j'entends le son
de la voix de la personne inconnue qui s'adresse à Madame
Dumont, que je dresse l'oreille. " Bah ! On dirait
la voix de Nadine " pensai-je. Nadine, c'est ma femme.
J'écoute encore quelques phrases
puis je décide de m'approcher de la porte qui est entrouverte.
Et oui, c'est Nadine que Madame Dumont fait pénétrer dans
le salon. Mais que vient-elle faire ici ? Elle ne sait même
pas que je travaille dans cette maison.
J'ouvre carrément la porte
qui donne sur le couloir, je m'avance discrètement, et par
la vitre d'une porte-fenêtre donnant sur le salon, je distingue
les deux femmes qui se font face, chacune installée dans
un fauteuil. Le couloir étant relativement sombre, il y
a peu de chance qu'elles me voient : Nadine me tourne le
dos et Madame Dumont, dont j'apprends, à travers leurs propos
qu'elle s'appelle Colette, si elle me fait face, est suffisamment
de profil pour que je demeure invisible.
Pour résumer ce que je viens
d'entendre, j'assiste à des retrouvailles. Elles ne s'étaient
pas vues depuis plus de vingt ans, et c'est hier, dans un
magasin qu'elles se sont retrouvées et que Colette a donné
rendez-vous à Nadine, pour cet après-midi.. Je pourrais
fort bien entrer dans le salon saluer mon épouse, mais je
ne sais pas quelle intuition me freine dans mon élan.
" Tu es mariée ? interroge
Madame Dumont.
- Oui, et j'ai trois enfants.
Et toi ?
- Mariée, mais sans enfant.
"
Et s'en suit une conversation
peu originale sur la vie personnelle des deux femmes. Elles
évoquent leurs souvenirs de jeunesse, qui pour moi ne présentent
que bien peu d'intérêt.
Je retourne à mon travail
et les laisse fêter leurs retrouvailles (fêter, car j'entends
quelques minutes plus tard, le bruit caractéristique de
verres qui s'entrechoquent). Elles se donnent du bon temps.
Et pour parler, elles parlent. C'est vrai qu'elles en ont
des choses à se dire. Les éclats de rire se succèdent et
attestent du bon moment qu'elles sont en train de vivre.
C'est un silence aussi fort
que soudain qui m'interpelle. Je pose délicatement mon matériel
à terre, et je me faufile dans le couloir. En fait, elles
reprennent leur souffle, s'essuient les yeux d'avoir trop
ri. Cette fois, je dresse l'oreille pour ne rien perdre
de leur conversation.
J'entends Madame Dumont, ayant
enfin retrouvé son sérieux, dire à ma femme :
" Tu te souviens que
quand on avait vingt ans, tu disais que si tu te mariais,
tu ne pourrais pas être infidèle à ton mari ?
- C'est vrai, c'était ...
il y a près de vingt cinq ans !
- Eh oui ! Le temps a passé,
mais, au fait, as-tu tenu ton engagement ? "
J'ai envie de répondre que
oui, évidemment, quand j'entends ma femme révéler :
" Jusqu'il y a trois
ans, c'était vrai ! "
Je crois défaillir. Je fais
un mauvais rêve et je vais me réveiller dans quelques instants.
Nadine, non, ce n'est pas possible ! C'est vrai qu'elle
est jolie. Elle a porté trois enfants, mais elle a la silhouette
d'une femme aux formes épanouies, un sourire qui m'a toujours
attendri, et un dynamisme au lit, qui me comble. Bref, je
suis toujours sous le charme. De là à imaginer que ce corps
est offert à d'autres hommes, non, ce n'est pas possible.
Je n'ai pas le temps de me perdre dans mes pensées que la
conversation a repris :
" Mais depuis trois ans,
il s'en est passé des choses, déclare Nadine, d'une petite
voix quelque peu hésitante. J'aime toujours autant mon mari
(merci pour moi), mais il se trouve que des événements ont
bouleversé mon existence si tranquille.
- Que s'est-il passé depuis
trois ans ?
- ...
- Allez, raconte ! Tu t'es
dévergondée avec un autre homme ? Allez, vas-y, raconte
!
- Ce n'est pas si facile !
- Reprends un verre, tu vas
voir les mots vont venir tout seuls. Je vais t'aider à démarrer.
Tu as fait l'amour avec un
autre homme ?
- ... Oui, avec un gaillard
de vingt ans.
- Bah, ma coquine, tu ne t'embêtes
pas ! Non seulement tu vas me raconter ce qui est arrivé,
mais tu ne vas omettre aucun détail, même le plus intime.
Ça m'excite les histoires cochonnes, et comme j'ai la chance
d'avoir quelqu'un pour m'en raconter une, je ne vais pas
m'en priver.
- Je ne vais pas oser.
- Bois encore un peu et laisse-toi
aller ; ne te retiens pas pour le vocabulaire ; au contraire,
j'adore les mots obscènes ! "
Je suis stupéfait. Plein
de scènes défilent dans ma tête : j'essaie de chercher dans
nos relations qui pourrait être l'énergumène qui a sauté
ma femme, mais déjà, elle se lance dans son récit :
" Nous avons hébergé
pendant une bonne semaine le fils d'amis parisiens ; il
s'appelle Laurent, il est grand, très sportif et de compagnie
très agréable. Les premiers jours, il s'est tenu de façon
tout à fait correcte, et moi de mon côté, je n'avais ni
le moindre désir, ni la plus petite pensée érotique le concernant.
Mais un soir, l'imprévisible est arrivé.
- Tu me fais languir ! Arrives-en
aux faits !
- Il devait être une heure
du matin. Je m'étais relevée comme cela m'arrive de temps
en temps : Quand je me réveille comme ça et que je n'arrive
pas à me rendormir, je prends un verre d'eau, et en général,
je retrouve le sommeil rapidement. J'avais oublié la présence
d'un étranger dans la maison, c'est te dire si Laurent ne
m'avait pas encore troublée, et c'est en costume de nuit,
une nuisette transparente dont raffole mon mari, que je
suis allée à la cuisine. J'ai pris un verre que j'ai rempli
au robinet. Je me suis adossée au banc de travail, quand
... je l'ai vu. Il était là, entrant dans la cuisine, en
short et torse nu. Prenant conscience de ma quasi-nudité,
je me suis tournée vers la fenêtre qui donne sur le jardin.
Remarque, ce n'était guère mieux ; il pouvait lorgner sur
mes fesses. Nous n'avons pas échangé un mot. Il a pris un
verre qu'il a rempli, a bu rapidement et puis, a éteint
la lumière de la cuisine. J'ai entendu comme un froissement
de tissu, puis, plus rien pendant quelques secondes. Etait-il
parti ? Je ne savais que penser. Je croyais sentir une présence
sans la voir. Je n'osais pas me retourner. S'il était là,
qu'allait-il arriver ? Mon corps, lui, réagissait. J'entendais
mon cœur cogner dans ma poitrine. Une douce chaleur commençait
à gagner mon bas ventre. J'en suis arrivée à souhaiter de
toutes mes forces qu'il ne soit pas parti. C'était une occasion,
l'occasion de vivre je ne savais pas quoi, mais j'avais
le sentiment de réaliser un fantasme que je m'étais inconsciemment
caché. Cette attente devenait insupportable. C'est alors
que j'ai senti des lèvres se poser dans mon cou. Un baiser
doux, un baiser chaud, un baiser tout en finesse. J'avais
le cœur qui s'emballait. En femme mariée, j'aurais dû réagir,
refuser cette caresse mais je nageais dans un tel bain de
plaisir que je me suis bien gardée de briser ce moment de
bonheur. Pour ajouter encore à mon excitation, je sentais
dans le bas de mon dos, la pointe de son sexe qui m'effleurait.
Son baiser a semblé ne jamais finir. Il passait d'un côté
à l'autre de ma nuque, titillant au passage le lobe de mes
oreilles. Mes jambes avaient du mal à me porter.
- Tu racontes comme un livre.
C'est beau, et ... ça m'excite. "
Je n'arrive pas à admettre
ce qui devient une évidence. Ma femme m'a trompé. Le plus
étonnant, c'est que là, dans le couloir de cette maison,
je bande, je bande à en avoir mal, tellement mon sexe est
gonflé par le plaisir équivoque que me procure cette nouvelle.
Nadine continue son récit
:
" Et le baiser s'est
finalement achevé. Je sentais son souffle oppressé sur mon
dos. Il a alors posé ses mains sur mes épaules, a pris les
bretelles si fines de ma nuisette et en les écartant, a
fait glisser le bout d'étoffe à mes pieds. J'étais maintenant
complètement nue. Il s'est collé contre moi ; je sentais
sa virilité contre mes fesses. Dans le noir, elle me paraissait
d'une taille herculéenne. Je me suis retournée et nous avons
mélangé nos langues pour un baiser d'une violence dont je
me croyais jusqu'alors incapable. Ses mains couraient sur
mon corps. Au début, j'ai peu bougé, mais ce corps chaud,
presque sucré qui se collait à moi, a guidé mes mains qui,
à leur tour, se sont mises à parcourir son corps. J'avais
envie d'être prise comme ça, debout, tout de suite. C'est
moi qui ai pris son sexe et l'ai guidé pour qu'il me pénètre
rapidement. Le plus dur était de rester silencieux. Nous
entendions le ronflement de mon mari, et je crois que de
le savoir proche de nous m'excitait encore plus, si cela
était possible. Nous n'avons pas été longs avant de jouir.
J'étais en feu, méconnaissable. Non contente de ce premier
assaut, je l'ai aussitôt masturbé pour qu'il retrouve sa
vigueur. Quelques baisers, et il m'a repris une seconde
fois. J'étais penchée sur la table de la cuisine et il me
harponnait par derrière. Je n'ai pu m'empêcher de crier
un " Oh oui ! ", quand il a glissé un doigt dans
mon petit trou. Heureusement cela n'a pas réveillé mon mari.
Il m'a pris avec la force d'un gaillard plein de vie et
c'est complètement essoufflée que j'ai atteint mon second
pic de plaisir.
- Wouah ! Quel punch ! A te
voir, on n'imaginerait pas une telle soif de plaisir !
- Moi, non plus, je ne pensais
pas que cela m'arriverait. J'avais mes fantasmes, mais la
réalité a dépassé mes espérances.
- Et tu as recommencé ?
- Chaque soir qu'il a été
là. Devant mon mari, nous étions sages comme des images,
personne n'aurait pu soupçonner que chaque nuit, nous nous
livrions à des joutes torrides. Le dernier soir, Laurent
m'a demandé de prendre mon après-midi de congé, le lendemain,
afin de, disait-il, le conduire tranquillement à la gare.
J'ai eu du mal à obtenir de mon chef cette demi-journée,
mais je l'ai eue. "
Je suis là, dans le couloir,
adossé au mur, le sexe à la main. Je vais de surprise en
surprise (cette histoire d'autorisation d'absence, je n'en
savais rien), je ne sais si je dois hurler ou pleurer, mais
en tout cas, je suis excité comme je ne l'ai pas été depuis
longtemps. Je ne vais pas tarder à jouir, si elle continue.
Et elle continue !
" Quand je suis arrivée
le midi à la maison, je n'ai trouvé personne. Mon mari,
c'était normal, il était absent pour la journée. Quant à
Laurent, il avait laissé un petit mot : " J'arriverai
après le déjeuner ; fais-toi belle ". Le coquin, ai-je
pensé. Je me suis habillée, plus court que d'habitude, comme
s'il avait besoin de ça, je me suis maquillée et j'ai attendu.
Quand je l'ai vu entrer dans la maison, j'ai perdu mon sourire.
Il était accompagné d'un autre jeune de son âge. Je me suis
dit que notre après-midi d'adieu était fichue. Laurent m'a
embrassée, très langoureusement, sans la moindre gêne et
m'a présenté Rodolphe. Je lui ai tendu la main qu'il n'a
pas prise. Il s'est approché de moi, m'a fixée dans les
yeux et m'a dit : " Laurent m'a beaucoup parlé de vous
; il ne m'a fait que des compliments " et c'est alors
qu'il s'est penché pour m'embrasser. J'ai fait le geste
de reculer, mais Laurent était là, derrière moi. Rodolphe
m'a souri, a semblé ne pas insister pour le baiser refusé,
mais a posé ses mains, comme ça, sur mes seins. Je devais
être rouge comme ce n'est pas possible. Laurent m'empêchait
toute retraite, et je dois admettre qu'une nouvelle fois,
l'excitation l'emportait sur la raison. Rodolphe me fixait
toujours, le sourire aux lèvres. De façon assez brusque,
il a lâché l'un de mes seins, pour glisser une main sous
ma jupe. Avant toute réaction de ma part, il avait déjà
franchi le mur symbolique de ma culotte et me titillait
le petit bouton. Il s'est penché à nouveau et cette fois,
j'ai ouvert ma bouche pour recevoir sa langue, pour un baiser,
comment dire ... sulfureux. Laurent s'est mis à me déshabiller
et je me suis retrouvée nue entre ces deux hommes, qui en
un éclair se sont dévêtus eux aussi. Je suis passée d'une
langue à l'autre, leurs mains virevoltant sur mon corps.
Ensuite, ils se sont agenouillés et leurs langues ont mené
un manège éperdu devant et derrière, et ... j'ai joui ainsi.
"
Moi aussi, dans le couloir,
je viens de lâcher mon foutre sur le mouchoir que je viens
de sortir de ma poche. Quelle cochonne ! Mais quelle cochonne
! Et en plus, elle reprend son histoire :
" Ils m'ont emmenée dans
la chambre. Laurent m'a dit que depuis le premier jour,
il rêvait de me sodomiser (elle l'a dit tout bas) ! Je lui
ai dit que j'étais quasiment vierge de ce côté là, - quelques
tentatives pas très heureuses avec mon mari -, et que je
préférais les prendre l'un après l'autre dans ma petite
chatte. Laurent n'a pas insisté. Rodolphe m'a pris le premier.
Il ne manquait pas d'imagination pour les positions. Laurent,
pendant ce temps, me masturbait, me léchait, me titillait.
Les deux garçons se retenaient pour ne pas jouir, mais moi,
je ne compte pas les pieds que j'ai pu prendre. J'étais
insatiable. Moi, Nadine, l'épouse modèle, je me sentais
l'âme d'une jouisseuse assoiffée de sexe.
- Pour quelqu'un qui n'ose
pas raconter, tu te défends ! Quel enthousiasme !
- Merci. C'est vrai que je
me prends au jeu... A un moment, Rodolphe s'est allongé
et je me suis empalée sur son sexe. Il m'a ceinturée, si
bien que je ne pouvais plus bouger. " Tu es ma prisonnière
" m'a-t-il dit pour me taquiner. C'est alors que j'ai
senti un doigt humide s'introduire dans ... mon petit trou.
C'était Laurent. Il m'a pénétré d'abord délicatement, puis
a commencé un va et vient qui, il l'a bien vu, me troublait
au plus haut point. Quand il a senti que son doigt glissait
facilement à l'intérieur, je l'ai vu enduire son sexe d'une
crème. J'ai deviné ce qu'il voulait faire. " Non, pas
ça, Laurent, s'il te plaît, pas ça ". Mais il ne m'écoutait
pas. La vue de son sexe gonflé et luisant m'excitait et
me terrorisait en même temps. C'est vrai que son doigt était
rentré facilement, mais son sexe n'avait pas la même taille
! Il s'est alors approché de moi, m'a embrassée, m'a rassurée,
en me disant que si son doigt m'avait donné du plaisir,
son sexe m'en donnerait encore plus, qu'être prise par deux
hommes en même temps était un plaisir raffiné et rare dont
tant de femmes rêvent sans pouvoir le réaliser.
- Ah oui, alors ! Petite veinarde.
Mais continue, je suis excitée, hmmm ! Ça se voit que tu
enseignes le Français ;
quel style !
- Laurent a été très précautionneux.
Il a commencé par aller et venir avec son sexe, du haut
de mes fesses jusqu'au contact de celui de Rodolphe qui
était bien calé au fond de mon minou. Puis, il a tourné
longuement autour de mon petit trou. Rodolphe m'avait pris
la tête dans ses mains et m'embrassait sur tout le visage
en me murmurant : " Détends-toi, le bonheur est pour
bientôt ! ". En effet, une fois le gland passé, ça
s'est passé sans douleur. Ils étaient tous les deux au plus
profond de moi, me couvrant de baisers. Ils ne bougeaient
pas si ce n'est les petits coups de queue que je sentais
me chatouiller à l'intérieur. C'est moi qui ai demandé à
Laurent de s'activer, et la danse des sexes s'est mise en
mouvement. Je me sentais écartelée et pourtant, je languissais
qu'ils remuent davantage. A ce petit jeu, la jouissance
est vite venue, plaisir double quand j'ai senti leur jus
se répandre en moi... Voilà ma première aventure extraconjugale
!
- Comment ça ta première,
il s'est passé autre chose ?
- Ce n'était pas prémédité.
J'avais vécu ces instants comme des moments exceptionnels
sans penser à recommencer.
- Bah ! Ma coquine, là, tu
m'épates ! En tout cas, je me sens dans un état pas possible.
Excuse-moi quelques
instants, je reviens.
Moi aussi, je suis secoué.
Colette Dumont est partie aux toilettes, et moi, dans mon
coin, je rebande à nouveau, espérant que ma femme continue
à raconter ses aventures. Sûrement un peu de masochisme,
mais j'éprouve de plus en plus de plaisir, un plaisir trouble,
à découvrir qu'elle a pu jouir dans d'autres bras que les
miens. Je vois Colette revenir. Nadine la fixe un moment
puis, comme ça, lui demande :
" C'était bon ? .
- ...
- Dois-je continuer ?
- Bien sûr ! Tu es vraiment
devenue une sacrée cochonne. Qui aurait pu imaginer cela
? Je suis prête à écouter la suite de tes dévergondages.
- Ne va pas croire que je
me sois jetée dans les bras du premier venu ! Pendant de
nombreux mois, je n'ai fait que me remémorer cette escapade
que j'avais vécue ! Certains soirs, il est vrai, je retournais
dans la cuisine, j'éteignais la lumière, et ... je me masturbais
en pensant à Laurent, quelquefois à Rodolphe. Et puis un
jour, j'ai fait une rencontre étonnante : C'était un mercredi,
mon jour de repos, en plein après-midi ; j'étais entrée
dans un magasin et je fouinais dans les différents rayons
proposant des robes, quand j'ai flashé sur un modèle : c'était
une petite merveille de robe rouge à bretelles, pour l'été,
toute simple mais avec un tissu très doux, agréable au toucher.
Je craignais qu'elle ne soit trop moulante et même si je
ne suis pas Bibendum, j'hésitais à la prendre. Je la tournais,
la retournais, quand, soudain, j'ai entendu une voix masculine,
derrière moi qui me disait : " Prenez-la, je vous l'offre
! ". Je me suis retournée et j'ai vu un homme, la cinquantaine,
élégant dans un costume Prince de Galles, les cheveux grisonnants,
la moustache discrète, le sourire aux lèvres, bref, un homme
non dénué de charme. " Mais il faut l'essayer "
a-t-il ajouté. J'ai sûrement rougi, car je devinais ce que
cette phrase pouvait avoir comme sous-entendus. Avant ma
première expérience si forte, j'aurais rembarré vite fait
ce type. J'ai repensé le temps d'un éclair à Laurent et
Rodolphe, au plaisir interdit par la morale qu'il m'avait
donné, au fait que l'imprévu avait décuplé l'excitation,
et que, finalement, une nouvelle aventure ne serait pas
pour me déplaire. C'est tout émoustillée que je me suis
dirigée vers les cabines d'essayage. Il m'a emboîté le pas.
J'ai cru le voir donner quelque chose à l'employée qui avait
en charge les cabines, sans doute un billet. Je me suis
dirigée vers la cabine du fond. Quand j'ai voulu repousser
le rideau, il était là, face à moi, souriant. Il n'a rien
dit mais à son regard, j'ai compris qu'il exigeait d'être
spectateur de mon essayage. Il est entré, s'est adossé contre
le mur qui faisait face à un miroir. Sans le regarder, je
me suis mise en slip et soutien-gorge. J'allais prendre
la robe pour l'enfiler quand il m'a dit, avec un large sourire
: " Avec une telle robe, vous ne pouvez mettre de soutien-gorge
! " et il s'est approché derrière moi, a posé ses mains
sur les agrafes du sous-vêtement. C'est là que je me suis
rendu compte qu'il portait des gants. Etonnante sensation
que ses doigts de cuir glissant de chaque côté de ma poitrine
pour enlever le soutien-gorge. Il a pris mes seins dans
ses mains et les a caressés avec infiniment de douceur en
terminant par mes tétons qu'il a fait rouler entre ses doigts.
J'aurais voulu qu'il continue, mais il a repris sa place
contre le mur. J'ai enfilé la robe qui, ma foi, m'allait
fort bien, si ce n'est la marque du slip. " Je ne suis
pas surpris, a-t-il ajouté, vous avez un corps aux formes
généreuses mais gracieuses. Toutefois, le slip, ça ne fait
pas très joli. Penchez-vous en avant, soulevez votre robe,
que je l'enlève. "
- Et tu l'as fait ?
- J'étais dans le même état
qu'avec Laurent. Il pouvait me demander n'importe quoi !
J'ai donc obéi. Il s'est alors accroupi derrière moi et
a fait glisser ma petite culotte, qu'il a sentie et ramassée.
" Je vois que vous êtes excitée, elle est toute mouillée
! Que voulez-vous de moi ? ". Je ne comprenais pas.
Il a ajouté : " Je ne ferai que ce que vous me demanderez
! ". J'avais envie de lui, mais le dire, ça n'était
pas possible. Mon éducation, ma vie passée m'empêchait de
le lui dire, du moins c'est ce que je croyais, car quand
je l'ai vu vouloir s'en aller, je me suis jetée à son cou
et je lui ai murmuré à l'oreille : " baise-moi ! ".
Il m'a tendu un préservatif. Je me suis mise à genoux, ai
ouvert son pantalon, sorti son sexe
- Pourquoi tu ne dis pas sa
bite ou sa pine ou sa queue ?
- Je me sens mal à l'aise
quand je prononce ces mots.
- Hypocrite ! Allez, reprends.
Tu as sorti sa bite, allez, dis-le !
- J'ai sorti sa ... sa bite,
taille normale mais dure comme du bois, et je l'ai encapuchonnée
avec le préservatif. Il m'a fait remettre dans la position
penchée en avant. Il m'a demandé d'écarter les jambes, puis
les lèvres de mon minou.
- Non de ton con !
- Les lèvres de mon con !
Il m'a affirmé que la vue était superbe, a glissé un doigt
ganté à l'intérieur, puis me l'a fait sucer puis, il a mis
sa ... sa pine à l'entrée de mon vagin et en un seul coup,
s'est planté en moi. C'est à ce moment que l'employée a
demandé si tout allait bien. " Voyez par vous-même
" a répondu Philippe. Philippe, c'est le prénom de
mon baiseur. Elle a écarté le rideau, a voulu aussitôt le
refermer, mais Philippe lui a dit : " non, non, vous
pouvez regarder, restez ! ". Je n'avais jamais vécu
pareille présence pendant que je fais l'amour, mais je dois
dire que j'ai adoré la voir le visage rouge et les yeux
écarquillés, rivés sur nos sexes. Elle ne perdait pas une
bouchée du spectacle qui lui était offert. Je ne sais pas
si elle a joui, mais moi, en tout cas, ça a eu un effet
immédiat. Je me suis mordu les lèvres pour ne pas crier
mon plaisir. Comme quelqu'un l'appelait, elle a refermé
le rideau et nous a laissés, visiblement à regret. Philippe
s'est brusquement retiré de moi, a dégagé son sexe du préservatif
et a joui sur mes fesses. Après quelques secondes de récupération,
il m'a essuyée et nous avons remis de l'ordre dans nos tenues.
Il m'a bien offert la robe et avant de me quitter, m'a tendu
une petite carte, avec son prénom Philippe et un numéro
de téléphone et m'a dit : " Ça, c'est si vous souhaitez
me revoir, mais sachez qu'à chaque rencontre, vous connaîtrez
une expérience nouvelle ! "
- Que voulait-il dire ? Tu
l'as revu ?
Moi, dans mon coin, je viens
de jouir pour la seconde fois. Il y a bien longtemps que
je n'avais pas joui deux fois de façon si rapprochée, mais
imaginer ma femme avoir vécu de pareilles aventures m'émoustille
au plus haut point. Je ne sais pas si je devrais avoir honte
mais j'espère que Nadine va encore avoir des choses à raconter.
Nadine, à mon regret, s'est levée.
" Ah ! Non, tu ne vas
partir tout de suite ! J'en veux encore ! clame Colette.
- Ça ne t'a pas suffi ?
- Je vais être franche, j'étais
sur le point de jouir à nouveau, quand tu as fini ton histoire.
Tu ne vas pas me laisser dans cet état. Si je n'avais pas
un peintre dans la maison, je t'aurais emmenée finir cette
conversation dans ma chambre, si tu vois ce que je veux
dire !
- Un peintre ! Mais, il a
pu nous entendre !
- Non, il travaille dans la
chambre du fond ! (Ce n'est pas vrai, je suis dans le couloir
!) "
Nadine se rassied. Elle est
toute rouge. Elle regarde Colette ; ses propos l'ont visiblement
troublée ; elle murmure :
" Tu veux vraiment que
je continue ?
- Oui, et attends, je vais
baisser les stores pour que nous soyons dans une ambiance
plus intime. "
Je la soupçonne de vouloir
surtout profiter de l'obscurité pour se branler. Elles ont
repris leur place, mais cette fois, je ne distingue plus
que des ombres. Nadine, après avoir repris une gorgée dans
son verre que Colette vient juste de remplir, reprend ses
si troublantes aventures :
" Je me sens un peu paf,
avec tout cet alcool ... mais je suis en train de découvrir
un nouveau plaisir : conteuse d'histoires pornos. Bon, c'est
reparti. J'ai résisté pendant plus d'un an avant de le revoir.
- Un an !
- Oui, un an ! J'avais honte
de ma conduite. J'aimais mon mari et j'allais dans les bras
d'autres hommes, je réclamais leur sexe ! Je vivais cela
très mal. Mais quelque chose en moi avait changé. Je pouvais
être des semaines à vivre normalement mais quand un feu
ardent s'installait en moi - toujours en repensant à mes
deux aventures connues -, feu qui montait pour atteindre
un seuil où j'étais prête à tout, comme de prendre le téléphone
et d'appeler Philippe, il fallait que je me soulage pour
le faire disparaître. Pendant longtemps, je me suis satisfaite
... d'objets divers ... enfin ... tu me comprends ! Puis
un jour, alors que j'étais dans cet état de braise, je me
suis disputée avec mon mari. Pour des bagatelles, comme
d'habitude, mais je me suis retrouvée seule, quelque peu
en colère et le feu au bas ventre. J'ai bien essayé de me
faire jouir, mais rien à faire. Je revoyais le visage, le
sexe de Philippe et c'est tel un automate que je suis allée
chercher la petite carte et que je l'ai appelé. Si longtemps
après, j'ai dû lui rappeler qui j'étais, comment nous nous
étions rencontrés ; il en a profité pour, comme toi, me
faire raconter dans les moindres détails ce qui s'était
passé. " Vous vous rappelez ce que je vous ai dit "
m'a t-il précisé. Je lui ai répondu que oui. Il m'a donné
rendez-vous pour 15 heures. J'avais juste le temps de me
pomponner. Quand nous nous sommes revus, aucune effusion
particulière. Il m'a simplement dit que nous avions rendez-vous
chez une esthéticienne, sans plus d'explication. C'est comme
ça que je me suis retrouvée en face d'une femme de mon âge,
très gracieuse dans une blouse blanche dissimulant de jolies
formes qui avaient bien résisté au temps. Elle m'a priée
de me déshabiller entièrement, ce que j'ai fait sans sourciller.
J'avais beau m'être bien lavée avant de venir, j'étais toute
humide entre les cuisses, et cela me rendait mal à l'aise.
Je les ai vus discuter mais comme ils se tenaient à l'autre
bout de la pièce, je n'ai pas compris ce qu'ils pouvaient
bien dire.
" Allongez-vous sur
la table " m'a-t-elle notifié. Ce qu'elle appelait
la table, ressemblait plus à une table de gynéco capitonnée
de cuir qu'à une table de cuisine. J'ai mis mes jambes dans
des gouttières elles aussi rembourrées. Elle avait mon anatomie
la plus intime sous les yeux. Philippe a pris la parole
: " Monique va vous raser entièrement ! Je déteste
que des poils cachent d'aussi beaux trésors ! "
C'est la première fois qu'une
main féminine, non médicale, se posait entre mes cuisses.
Elle a tout de suite vu que je mouillais, ce qui l'a fait
sourire. En moins de dix minutes, je me suis retrouvée comme
à mon plus jeune âge. Elle m'a ensuite bichonnée : lavée,
talquée, séchée, crémée, avec des gestes suffisamment appuyés
pour que je sois dans un état d'excitation pas possible.
Philippe était assis et semblait attendre. A un moment,
nos regards se sont croisés. " Que voulez-vous maintenant
? Allez, dites-le ".
Ce n'était pas facile d'avouer
que j'avais envie de lui, d'elle, mais je savais que si
je ne disais rien, il serait capable de me laisser en plan.
" Je veux que vous me
preniez ", ai-je osé dire.
" Non, ce n'est pas possible
! Demandez autre chose ! ".
" Faites-moi jouir, je
n'en peux plus ! "
" C'est à Monique qu'il
faut le demander ! "
Après un moment d'hésitation,
je me suis entendu implorer Monique :
" Monique, faites-moi
jouir !
- Comment ?
- Comme vous voulez, mais
faites-moi jouir !
Elle ne répondait pas ; alors,
je me suis jetée à l'eau :
- . Sucez-moi, que je jouisse
dans votre bouche ! "
C'était un de mes fantasmes,
bien entretenu par mon mari : Souvent, quand nous faisions
l'amour, il voulait que je lui raconte des histoires entre
femmes, et à force, j'en ai rêvé. Et ce moment a été une
révélation. Une femme pouvait m'envoyer au ciel, avec un
plaisir aussi fort mais différent, plus doux, plus suave,
plus sensuel !
C'est le silence dans le
salon. Je crois deviner des mains qui sont passées sous
les jupes et qui s'activent. Les deux femmes n'ont pas bougé
de place. Moi non plus, je n'ai pas bougé. Mon sexe qui
s'était raidi à nouveau s'incline tout doucement. Je comprends
maintenant pourquoi un jour, j'ai vu ma Nadine, le sexe
lisse. Moi qui croyais que c'était pour moi qu'elle l'avait
fait. Il y avait si longtemps que je le lui avais demandé.
C'est Colette qui parle la
première :
" Tu as joui ?
- ... Oui, et toi ?
- ... Oui !
- Cette fois-ci, je vais m'arrêter.
- Non, si je te laisse partir,
tu ne voudras jamais reprendre ton histoire. Alors, continue,
saoule-moi de plaisir, c'est si bon ! Ce soir, je me ferais
mon cinéma avec ce que tu m'auras raconté !
- C'est vrai que j'ai envie
de continuer. Je sens ce feu dont je t'ai parlé, monter
en moi. Te savoir près de moi, chaude, comme je le suis
moi-même. J'ai envie de contacts sur mon corps, j'ai envie
de langue, de doigts, de bite, mais le fait de ne pas les
avoir, là, maintenant, m'excite. Et puis jouir sans nous
toucher, c'est un nouveau plaisir, encore un ! Tu vois,
dans ces moments, je serais prête à tout... Alors, je continue
: Je n'ai pas été si longue à rappeler Philippe.
- Il ne s'est rien passé d'autre,
le jour de ton épilation.
- Non ou en tout cas, pas
devant moi, car ils m'ont fait partir aussitôt après. Donc,
quelques semaines après, un jour de feu au cul (quel langage
dans la bouche de Nadine), j'ai appelé Philippe. Il m'a
donné rendez-vous dans un sex-shop, après m'avoir fait confirmer
que je serais en jupe et parfaitement épilée. Je n'étais
jamais entrée dans un pareil endroit. Etant excitée à l'idée
de retrouver Philippe, que dire de ma première image de
ce lieu, quand j'ai vu tous ces sexes en plastique, ces
photos d'hommes et de femmes en plein plaisir. Mon cour
devait battre à deux cents à l'heure. La présence de deux
hommes en plus du vendeur ajoutait à mon trouble. Philippe
est arrivé quasiment aussitôt. Qui sait ce qui aurait pu
se passer s'il n'était pas entré et avait posé ses lèvres
sur ma joue pour bien montrer que j'étais en sa compagnie
? Il s'est adressé au vendeur : " Je voudrais une ceinture
anale et un lubrifiant, c'est pour madame. " Il avait
parlé suffisamment fort pour que les deux hommes se retournent.
Le commerçant s'est approché de nous, nous a guidés dans
un recoin où il a pris trois boîtes. Je ressentais à la
fois une certaine honte d'être ainsi devant tous ces hommes
et en même temps, cela décuplait mon plaisir ! Philippe
en a choisi une, a pris le tube que lui tendait le marchand
et m'a dit : " Vous allez l'essayer, ici, maintenant
! ". Cette fois-ci, non seulement les hommes nous regardaient
mais ils s'étaient approchés et le vendeur, lui aussi, était
resté près de nous. Il a tendu la ceinture avec un sexe
de belle taille au commerçant, et m'a demandé d'ôter jupe
et culotte. " Pas ici, ai-je dit, si quelqu'un arrivait
! " Son regard m'a fait comprendre que je devais obéir
sans tarder. Ce que j'ai fait. La soumission , source de
plaisir, ça aussi, c'est quelque chose que je n'imaginais
pas.
Le marchand avait enduit le
gode de crème. Philippe s'est adressé à l'un des hommes,
en lui tendant le tube : " Si vous voulez bien la préparer
! " Je me suis penchée en avant, docile, assoiffée
de plaisir, prête à tout, comme je sais que je le suis dans
ces moments-là, et j'ai senti le doigt de cet inconnu forcer
mon petit trou.
- Ton cul !
- ... Forcer mon cul, sans
la moindre douceur.
Je fixais Philippe dans les
yeux, heureuse de lui montrer ma soumission mais son regard
restait de marbre. En baissant les yeux, la bosse que j'ai
vue m'a montré que cela lui plaisait. Il m'a trituré, le
cochon, un bon moment. C'est le vendeur qui l'a fait arrêter
en prenant sa place avec la ceinture. Lui, était plus doux.
Il a joué un peu avec mon cul, avant d'enfoncer cette bite
plastique. Il a ensuite fixé la ceinture autour de ma taille.
Philippe m'a ordonné de me relever et de marcher dans le
magasin.
Que dire de ce mélange de
sensations ! C'était jouissif, et j'ai joui. Je me suis
même appuyée sur une console pour attendre la fin de l'orgasme.
" Vous devrez la porter
chaque jour, du matin au soir, quelque soit le lieu où vous
êtes " m'a ordonné Philippe. Il a payé le marchand
et m'a dit : " Vous ne pouvez laisser ces hommes dans
l'état où vous les avez mis ! ", et il a ajouté en
direction des hommes présents : " Messieurs, mettez
un préservatif, madame va vous prendre en bouche les uns
après les autres pour vous soulager ". Ce que j'ai
fait, et avec un délice que je ne soupçonnais pas. On me
pelotait partout pendant que je suçais un type et j'avais
au fond de mon cul, un objet qui me titillait dès que je
bougeais un peu.
- Tu ., tu l'as, . tu l'as
sur toi, aujourd'hui, cette ceinture ?
- Oui, bien sûr !
- Fais voir !
- Non, pas aujourd'hui, tu
viendras à la maison, demain, puisque tu as un peintre dans
la maison. "
Parlons-en du peintre ! Je
n'arrête pas de me poser la même question : " Nadine
a-t-elle réellement vécu cela ou invente-t-elle cette histoire,
poussée par l'alcool et par sa copine ?
Je remets mon sexe à sa place,
je reprends mon matériel et je retourne dans la chambre
que je n'aurais jamais dû quitter. Je ne sais quoi penser.
A-t-elle pu faire cela ? J'ai bien du mal à me concentrer
sur mon travail. Des images de Nadine, en pleine orgie,
me tenaillent. Au bout de quelques minutes, l'apaisement
semble revenir. J'ai conclu que Nadine est une joueuse qui
a inventé de belles histoires pour impressionner sa copine,
et c'est tout. Les coups de pinceau redeviennent plus sûrs,
je sifflote, et surtout, j'essaie de ne penser qu'au bois
que j'ai sous les yeux. Combien de temps s'écoule, je ne
sais pas trop, quand Colette, pardon, Madame Dumont, entre
dans la pièce :
" Voulez-vous faire une
pause ?
- Ma foi, avec plaisir !
- ... (Je la sens hésitante)
. Je vous propose une pause un peu particulière !
- ... ? ? ?
- J'ai ici une amie, .
- Oui ! ?
- Une amie qui ... une amie
qui aurait besoin de vos services.
- Je suis complet jusqu'aux
vacances !
- Non, il ne s'agit pas de
cela. Comment dire ? "
Elle s'approche de moi et
me chuchote à l'oreille : " besoins physiques ! "
Je la regarde avec stupéfaction.
Elle veut que je baise Nadine, ma femme !
" Cela ne vous tente
pas ?, me demande-t-elle, surprise.
- Si ,si, bien sûr, mais...
- Mais quoi ?
- ... je veux qu'elle ait
les yeux bandés. Je ne tiens pas à être reconnu.
- Votre proposition m'amuse
et je suis sûre qu'elle acceptera.
Elle s'en retourne et je reste
seul quelques instants. Je la vois revenir, le sourire aux
lèvres. Elle me prend par la main et m'entraîne dans le
salon. Elle allume la lumière. Je vois Nadine qui est à
genoux, la tête posée sur le fauteuil, la jupe retroussée,
les yeux dissimulés derrière un foulard. Elle offre son
cul et pas la moindre trace de ceinture !
Ne voulant pas parler, je
m'exprime par gestes. J'indique à Colette, en montrant du
doigt l'autre fauteuil, qu'elle doit s'asseoir. Je m'approche
d'elle, place mes mains sur ses genoux, pour qu'elle écarte
les cuisses. Elle rougit mais se laisse faire. Son regard
témoigne de son émotion. Elle ne pensait pas être de la
fête, peut-être ? J'aime lire dans les yeux d'une femme,
ce regard trouble où je devine que le désir est présent
et qu'une chaleur intérieure est présente. Je remonte sa
jupe et touche son slip. Je tire un peu dessus pour lui
faire comprendre qu'elle doit le retirer. Une nouvelle fois,
elle s'exécute. Elle non plus, ne parle pas.
Une fois la culotte enlevée,
elle reprend sa place. Je lui écarte à nouveau les jambes
et remonte sa jupe, découvrant un sexe que je devine chaud
et accueillant. Je m'approche alors de Nadine. Plusieurs
fois, sa tête s'est soulevée pendant que j'étais avec Colette,
essayant de comprendre à travers les quelques bruits qu'elle
percevait, ce qui pouvait bien se passer. Je la prends sous
le bras. Elle se lève, tourne la tête vers moi. Que c'est
troublant d'avoir ainsi sa femme sans que celle-ci se doute
que c'est son mari qui va la baiser !
Il n'y a que cinq pas à faire
et elle se retrouve devant Colette. J'appuie sur son épaule
gauche pour lui indiquer de se mettre à genoux, ce qu'elle
fait avec d'infinies précautions. Elle non plus, ne parle
pas, comme si le silence permettait d'amplifier ce moment
de plaisir. Je lui prends les mains et les pose sur les
genoux de Colette. Celle-ci se tend, son visage
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