C'est arrivé l'année dernière
Mon mari est un homme que j'adore par dessus tout mais
quelques conflits subsistent entre nous.
D'une part, c'est quelqu'un d'accaparé par son travail
à l'étranger et il lui arrive de partir pour plusieurs jours,
voire pour plusieurs semaines loin de notre foyer me laissant
seule. L'ennui, c'est que je n'aime pas être seule et un
mari perpétuellement absent est loin de ma conception de
la famille.
Par ailleurs, c'est quelqu'un d'obsédé du sexe. Après de
notre rencontre, il y a presque une dizaine d'années, il
m'a convertie, moi la prude et très catholique Flo, à une
sexualité débridée, sans limite qui m'a valu une réputation
d'être une des pires salopes qui existent dans le milieu
que nous fréquentions. Nous avions tenté tout ou presque
et plusieurs films ont été témoins de cette époque. Mais
voilà, comme pour une overdose à la drogue, j'ai tout arrêté,
arrêtant de fréquenter le milieu du sexe qu'affectionnait
particulièrement mon mari, et moi avec, il y a de cela trois
ans... Cette époque correspondait à la période où mon mari
après cinq ans de vie commune, m'a fait sa demande en mariage
mais également à sa prise de responsabilité au sein du ministère
des affaires étrangères. C'était l'occasion de raccrocher
les crampons, lui avais-je dit. Il n'était pas du tout d'accord
mais il a respecté mon choix. Alors depuis, je suis toujours
sa chose avec laquelle il se permet son exubérance sexuelle
sans retenue et je lui suis devenue exclusive. Le terme
"fidèle" ne convient pas réellement car si avant, je couchais
avec d'autres partenaires, c'était toujours avec son aval.
Il a essayé de se comporter similairement à moi mais lui
était tellement dépendant du plaisir sexuel permanent qu'il
ne put respecter notre pacte de fidélité. Il se mit à avoir
des maîtresses aux quatre coins de la planète. Il est vrai
que cet homme grisonnant aux yeux gris proche de la soixantaine,
ancien sportif, érudit avait un charme magnétique auquel
peu de femmes de tous âges pouvaient résister. Moi-même,
je n'avais pas pu à l'époque de notre rencontre, à même
pas vingt ans. J'eus du mal à accepter de devoir le partager
mais je ne pouvais me résoudre à le quitter aussi j'acceptais
cet état de fait. Je lui fit seulement promettre de ne pas
m'exposer ses liaisons de quelque manière que ce soit. Moi
de mon côté, je respectais un devoir de fidélité sans faille.
L'année dernière donc, j'en étais là. Puis il y eut cette
soirée là.
Dans un bar, j'étais en train de discuter avec mon amie
d'enfance, ancienne amante, éternelle maîtresse occasionnelle
de mon mari mais que j'adore par-dessus tout. A elle, je
lui confie tous mes rires et mes pleurs, mes états d'âme.
Nous étions une fois de plus lancée dans une discussion
sans fin sur notre vie. Je lui affirmais avec force que
notre ancienne vie ne me manquait pas et elle de son côté,
m'affirmait le contraire avec mes perpétuelles plaintes
sur l'éloignement de mon mari. Elle m'enjoignait à l'accompagner
dans un club échangiste plus tard dans la soirée. Emilie
me proposait souvent des plans comme ça. Comme d'habitude,
je déclinais son invitation avec un sourire entendu. Elle
me gronda d'opposer ainsi à un mari ouvertement volage une
fidélité sans faille. Elle était partie dans ses grandes
envolées sans faire attention à moi. Moi, je m'étais brusquement
arrêtée. Mon attention venait d'être captée par l'entrée
d'une personne dans le bar.
C'était un grand black massif d'une quarantaine d'années
à la tenue clinquante suivi par une clique de sbires. Le
groupe aimait visiblement se faire remarquer. Leur chef
déambulait dans le bar, en monarque avéré, bousculant plus
ou moins ceux qui se trouvaient sur son passage. Il avait
une mine hautaine et méprisante envers tout le monde. Il
me regarda brièvement. Cela suffit : lorsque nos yeux se
croisèrent, j'étais captivée par son regard perçant qui
semblait me fouiller l'âme. Jamais, même avec mon mari,
quelqu'un ne m'a fasciné autant instantanément. Je me détournais
rapidement pour ne pas rester démunie et avalais mon verre.
J'essayais de me reconcentrer sur ce que me disait Emilie
mais ses paroles me semblèrent subitement sans queue ni
tête. Elle ne s'aperçut cependant de rien. Plusieurs fois,
mon regard glissa sur le groupe, et particulièrement son
chef, installé au fond de la salle. N'y tenant plus, quelques
minutes après, j'allais aux toilettes : un prétexte pour
pouvoir passer à côté du groupe. Aucun des convives ne remarqua
mon passage. Mais tout le long, je fixais sans pouvoir m'interrompre
ce grand black taciturne au milieu de sa cour. Puis en revenant
des toilettes, remaquillée, je fus aussi transparente pour
lui. Je rejoignis Emilie qui se rendit compte subitement
qu'elle était en retard à son rendez-vous. Elle tenta pour
la dernière fois de me convaincre de l'accompagner mais
je déclinais encore une fois son invitation.
- Bon ben Flo, tu vas rentrer alors ?
- Euhh oui ... Mais pas tout de suite, j'ai envie de m'avaler
un dernier verre avant d'aller retrouver mon chat.
- Alors je te laisse ma chérie, dit-elle en m'embrassant.
En vérité, je ne pouvais me résoudre à quitter ce bar sans
contempler une dernière fois cette ombre au fond de la salle.
Je recommandais, une fois qu'Emilie fut partie. Puis un
autre, plus tard... Puis encore un autre. Ma raison me criait
de régler tout de suite et de partir mais le reste refusait...
Deux heures après, le groupe se leva pour partir. A l'allure
d'une fusée, je décidais de les suivre. Je réglais et sortis,
faisant semblant de se croiser par hasard en sortant du
bar. Avec autant d'indifférence, le grand black retint ses
hommes pour me laisser sortir en premier. Je m'arrêtais
plus loin pour téléphoner et observais la direction que
prenait le groupe. Il prenait la direction opposée à la
mienne pour entrer dans une boîte de nuit. Après quelques
longues minutes d'hésitation, je tournais les talons pour
me présenter à mon tour devant l'entrée de la boîte de nuit.
C'était une boîte de nuit diffusant de la musique hip-hop
et essentiellement fréquentée par des blacks. J'étais une
des rares blanches présentes et en tout cas, la plus remarquable.
Car en dehors de ma couleur de peau, j'étais la seule habillée
en tailleur et jupe courte, tenue classique de travail.
De plus, les autres blanches étaient aux alentours de la
vingtaine d'années, plus jeunes que moi, habillées de jeans
et haut moulant. Elles étaient toutes accompagnées soit
d'une bande de copains soit de leur amoureux. J'étais la
seule à entrer en solitaire dans la salle. Du coin de l'œil,
j'aperçus le groupe que j'ai suivi s'installer un peu à
l'écart. Moi, je m'installais au bar et commandais à nouveau,
peu soucieuse de mon état d'ébriété légère. Dans un premier
temps, je fus assaillie par des dragueurs de tous âges mais
je leur affichais une indifférence, ne pouvant me retenir
de jeter un coup d'œil de temps à autre sur le grand
black inconnu.
Vers une heure du matin, j'étais toujours à la même place,
les cheveux lâchés et le col de ma chemise blanche un peu
plus ouverte qu'en début de soirée. Je n'avais pas dansé
une seule fois, n'avais pas bougé une seule seconde de mon
siège. Je me demandais toujours ce que je faisais là. Tout
à coup, quelqu'un me tapota dans l'épaule. Je me retournais
et un black filiforme se tenait devant moi :
- Sister ... Il y mon patron là-bas qui voudrait t'inviter
à notre table.
Ce faisant, il indiqua précisément la table où le grand
black que je n'arrêtais pas de mater était assis. Lui me
regarda avec un air neutre et indifférent. Sans le savoir,
je n'attendais que ça : je me levais subitement et légèrement
titubante, je suivis le sbire vers la table. On me fit de
la place et m'installa auprès de l'Homme. Il m'entoura naturellement
les épaules de son bras, comme si on se connaissait depuis
des lustres. Je ne réagis pas, le laissant faire. Il héla
un serveur qui m'apporta aussitôt un cosmo qu'il, détail
qui m'échappa, savait être mon cocktail préféré et celui
que je buvais au bar durant toute la soirée.
- Tu t'appelles comment ?
- Flower, mais mes amis m'appellent Flo.
- Flower ... Comme la fleur ?
- Oui
- C'est ton vrai nom ?
- Oui oui, je t'assure...
- Bizarre. En tout cas, c'est joli
- Merci.
- Eh bien santé Flo.
- Santé... euhh ?
- Moi, c'est François.
- Santé François.
Il avala d'un trait son whisky.
- Tu viens directement du boulot là ?
Je mentis :
- Oui, une amie m'a conseillé cette boîte mais elle m'a
fait faux bond en milieu de soirée pour repartir.
- Pourtant, il me semblait que tu es arrivée seule.
Je bafouillais comme une gamine d'être surprise dans mon
mensonge. Il continua :
- Tu n'étais pas au bar au coin de la rue, un peu plus
tôt ?
- Euhh si ...
Voyant mon embarras, il détourna adroitement la conversation,
et la passa dans le surréaliste futile.
- J'adore ta tenue, Flo.
- Pourquoi ? Elle est, on ne peut plus classique.
- En tout cas, pas en boîte.
- Oui, c'est vrai. C'est ma tenue de travail.
- C'est quoi ton job ?
- Je suis commerciale dans une boîte de vente de matériel
médical.
- Ah ouais, c'est pour ça.
- Tu fais quoi, toi ?
Il me regarda furtivement avec un air méchant qui me fit
peur et qui me fit comprendre qu'il n'aimait visiblement
pas parler de son activité. La lueur disparut aussitôt et
son regard redevint morne et perçant.
- Flower, c'est de quelle origine ?
- Anglais ... Mon père est anglais. Et toi ?
- Je suis congolais.
- Ah oui, c'est très joli.
- Tu y a été ?
- Oui, il y a quelques années, avec mon mari.
- Tu es mariée ?
- Oui.
- Et ça te dirait de le tromper ?
J'étais interloquée !
- Bien sûr que non !
- (Passant du coq à l'âne) Allez, viens danser... Tu sais
danser ?
- Oui un peu...
Il se leva et m'entraîna par la main au milieu de la piste
bondée : ses sbires firent de la place en bousculant quelques-uns
qui s'y trouvaient. La musique était passée, comme généralement,
en fin de soirée au zouk-love. Une cuisse coincée entre
les miennes, la main droite posée sur mes fesses, et l'autre
tenant ma main, François ondula au rythme de la musique,
le corps collé tout au long du mien. Il dansait divinement
bien et sans un seul instant penser à mettre de la distance
entre nous, je me laissais emmener dans le tourbillon. Sa
main derrière, quitta mes fesses pour s'insinuer sous ma
jupe et se poser sur la couture de mon string. Je ne réagis
absolument pas, continuant à danser collée à François.
A vrai dire, sans le savoir concrètement, j'allais tromper
mon mari... En tout cas, la première fois sans qu'il ne
le sache et la première fois depuis que je me suis assagie,
il y a trois ans. La vue de François, un peu plus tôt dans
la soirée et ma frustration de ma vie de couple semblaient
se liguer pour me faire fauter. J'étais subitement prise
de remords. A ce moment, François posa ses lèvres sur mon
cou qu'imperceptiblement je tendis à son baiser. Je fermais
les yeux. Ma main quitta son dos pour exhaler mes cheveux
blonds en cascade. Sa bouche remonta le long de son cou
pour attraper mes lèvres. Celles-ci s'ouvrirent naturellement
pour accueillir sa langue dans ma bouche. Jamais je n'ai
cédé aussi vite à un homme. Il ne s'est pas passé dix minutes
depuis qu'il m'a invité à sa table. Puis je me réveillais
brusquement. Je me détachais assez violemment de François
et retournai m'asseoir, prise de remords. Je pensais à mon
mari que je trompais d'ores et déjà. J'avais honte ! Comme
une automate, je sortis mon portable et recherchai fébrilement
le numéro de mon mari, parti trois jours plus tôt pour l'Asie
du Sud-Est pour pleurer et me confier à lui. Il répondit,
la communication était mauvaise mais sa voix grave résonna
dans l'écouteur, rassurante. Par bribes, je réussis à capter
quelque peu ce qu'il me dit malgré la musique assourdissante
:
- Flo ?
- Mon chéri... Ohh mon chéri... Comme je suis heureuse
de t'entendre
- Ma chérie, je t'ente ... tr ... mal.
- Je t'aime tu sais ...
- Qu ... t ... dis ?
- Je disais que je t'aime.
- ... t ...
- Je ne t'entends pas
- ... qu ...
- Ce n'est pas grave. Je suis désolée mon chéri... Ne m'en
veux pas.
- ... pas ... Répè ... t ... dis ?
- Je vais rentrer tout de suite. Il ne s'est rien passé.
François me retira doucement le portable des mains, la
main insérée sous ma jupe caressant mon pubis à travers
le string. Je tentais de fermer mes jambes mais sans conviction.
Sa main large et chaude avait ce on sait quoi de rassurant
sur mon intimité encore protégée. Il me chuchota à l'oreille
des paroles douces auxquelles je répondis par des hochements
de tête entendus, les yeux larmoyants.
- Flo, ma belle Flo. Ne dérange pas ton mari. Laisse-le
t'attendre.
- Il ... Il n'est pas là ...
- Alors tu es libre ce soir. C'est pour ça que tu m'as
suivi toute la soirée ?
- Je ... Non ... Ce n'est pas ...
- Chuuut
Moi qui ai été une obsédée sexuelle cocue perpétuelle,
jamais je n'aurais pensé que la décision de tromper mon
mari n'aurait été aussi difficile à prendre.
Il avait coupé la communication mais le portable se remit
à sonner. A coup sûr, c'était mon mari qui rappelait. François
rejeta l'appel et éteignit définitivement mon portable avant
de le glisser dans mon sac à main. Je tendis mes mains désespérément
vers mon sac mais un des sbires de François le posa hors
de portée de ma détresse. François me chuchota à l'oreille,
le bras musclé tendrement enlaçant mon épaule :
- Ca te dit de prendre un dernier verre chez moi ?
- ... Je ne sais ... pas
- Alors moi je sais. Jo ! Va chercher la caisse.
Je tentais de résister :
- Je suis en voiture, je ne peux pas la laisser ici.
- Pas grave ça. Les clés sont dans ton sac ?
- Oui
- Un de mes potes va la conduire et nous suivre. Ca te
va ?
- Ca me va.
- Bien Flo ... On y va alors ?
Il me prit par la main et je le suivis pour me frayer un
chemin pour sortir.
Recroquevillée sur le siège arrière de la Mercedes de François
et lui tranquillement assis à mes côtés, son chauffeur nous
conduisit à travers Paris. François se roula un joint. Il
se l'alluma et me le tendit sans un mot. Je m'en saisis
et le fuma longuement avant de le lui rendre. La tête me
tourna un peu. Nous nous dirigeâmes ensuite vers l'Oise.
Nous n'arrivâmes dans ce qui sembla être la villa de François
que vers trois heures du matin. François m'ouvrit galamment
la portière et m'entraîna par la main à l'intérieur de sa
villa, tandis que son chauffeur et les voitures suiveuses
repartirent vers un parking. J'avais l'impression d'être
une naine aux côtés de François et de ses deux mètres d'envergure.
Les talons de mes bottes s'enfoncèrent dans la boue de la
cour que nous traversâmes. Il m'installa dans le salon et
me débarrassa de mon manteau.
- Tu veux boire quoi, ma belle Flo ?
- Une vodka.
- Est-ce bien prudent ?
Il m'en servit un néanmoins que je sirotais tandis qu'il
se servit un whisky et mit de la musique douce. Il s'installa
à côté de moi dans le sofa et me caressa les épaules.
- Tu es tendue Flower. Dure semaine ?
- Oui. Beaucoup de boulot.
Il me retira lentement la veste. La veste tombée au pied
du sofa, j'apparus dans ma chemise blanche de smoking, sans
manches, laissant mes bras nus.
- J'ai une solution pour ça : on va aller dans mon sauna.
- Tu as un sauna ?
- Hey, je sais accueillir mes invités moi.
- C'est top.
- Allez, va te changer dans la pièce à côté et rejoins-moi
au sous-sol. Tu as tout ce qu'il te faut là-dedans.
Je me levais et alla me changer dans la salle de bain qui
faisait presque la taille d'un petit appartement à lui seul.
Je me débarrassais de ma chemise et de ma jupe que je pliais
soigneusement. Puis je me débarrassais de mes bottes boueuses.
Vêtue uniquement de mes dessous, je regardais autour de
moi : des serviettes éponges étaient pliées sur le guéridon
près de l'entrée. Un sauna, c'est vraiment un bonheur dans
mon état. J'hésitais à peine avant de retirer mon soutien-gorge
et mon string. Nue, je m'admirais furtivement dans la glace.
Je me satisfaisais du spectacle. Puis je me drapais dans
une large serviette blanche. Négligeant les pantoufles mis
à disposition, je sortis de la salle pieds-nus et m'engageai
dans les escaliers qui me menèrent au sauna. François y
était déjà lorsque j'ouvris la porte, les yeux clos, dans
la chaleur, allongé complètement nu sur une des tables.
J'eus un mouvement de recul en voyant le spectacle mais
n'en fit finalement rien. A vrai dire, j'étais fasciné par
l'énorme silhouette de François, tout enrobé de muscles
avec un soupçon de poignées d'amour au-dessus de son pubis.
Sa peau était noire ébène et semblait être d'un soyeux tel
que l'on avait envie de passer ses mains dessus. Sur sa
cuisse reposait son pénis qui était aux dimensions que j'ai
rarement vues. Je m'en suis déjà rendue compte quelques
heures plus tôt lorsque nous dansions. Je l'évaluais à au
moins vingt centimètres et d'une largeur proche des huit
centimètres alors qu'il était parfaitement au repos. J'eus
brusquement une bouffée de chaleur que le sauna n'expliquait
pas entièrement. Puis, sans retirer ma serviette, j'allais
m'allonger sur la table en face de celle de François, accolé
à l'autre mur. La vapeur se diffusait brûlante et bénéfique.
Aussi je me mis à transpirer abondamment, collant mes cheveux
au visage, à la table.
Après quelques minutes, je hurlais de douleur. Ce qui fit
ouvrir paresseusement les yeux à François.
- Qu'est ce qui se passe Flo ?
- Ce sont mes bijoux, ils me brûlent...
Ecarquillant les yeux, il ne comprit pas en voyant que
mes oreilles et mon cou en étaient dépourvus.
- Ton alliance ? Mais retire-la et va la poser sur l'étagère
dans le couloir. Ca ne craint rien ici.
- Non, ce n'est pas ça...
- Quoi alors ?
- Je ... Comment te dire ?
Puis, au diable ! Il est temps que je sache ce que je voulais.
Je dénouais alors ma serviette en me relevant et écartant
les pans, j'exhibais ma poitrine au géant noir. Ses yeux
s'ouvrirent d'étonnement en voyant les anneaux d'or briller
au bout de mes seins aux aréoles larges. Instantanément
il se releva.
- Ah ouais ... Attends ! Je vais t'aider à les enlever.
Il ne voulait visiblement pas laisser le soin à qui que
ce soit d'autre que lui, pas même moi, la responsabilité
de cette tâche. Il s'approcha de moi. Je voyais que le spectacle
avait fait son petit effet sur le sexe du grand noir. Sans
aller au maximum, il semblait déjà être plus consistant
que lorsque je suis entrée.
Il se planta devant moi et sans un geste de trop, de la
façon la plus neutre qui soit, il saisit l'un des anneaux
et dévissa la fermeture. Puis il me saisit le sein dans
sa large paume, l'engloutissant presque, alors même que
je n'étais pas la plus mal lotie, et de l'autre, il fit
tourner l'arceau dans le trou pour le dégager de mon téton,
involontairement dressé. Il posa l'anneau sur la table puis
recommença avec le deuxième. Ensuite, il me prit l'annulaire
gauche et retira mon alliance. Ce dernier geste me débarrassa
de mes derniers scrupules : il me sembla que je n'étais
plus lié à mon mari jusqu'à ce que je le remette. Il collecta
les bijoux puis se dirigea vers la porte lorsque je le retins
par le bras :
- Attends ... Ce n'est pas fini ...
- Quoi ?
- Un dernier...
Je décroisai complètement ma serviette puis écartai mes
cuisses : l'anneau qui me traversait le clitoris s'offrait
à son tour au regard de plus en plus émerveillé de François.
L'anneau semblait entreposé dans le coffret à bijoux que
constituaient mes grandes lèvres glabres, ouvertes et détendues
par la chaleur ambiante, trempées par la transpiration comme
si une excitation sournoise les avait mises dans cet état.
François, avec un sourire, le premier que je lui vis avoir
de la soirée, saisit délicatement de l'index et du pouce,
mon minuscule pain de sucre boursouflé pour l'étirer légèrement
et de l'autre main, il dévissa à son tour l'anneau pour
le faire glisser et le retirer.
- J'adorerai te les remettre tout à l'heure Flo.
Cette fois, François était en érection maximale et ce que
je vis était monstrueux et merveilleux : Quasiment trente
centimètres d'ébène noir jais et circoncis, épais et strié
de veines, qui battait au rythme de son cœur. Mais
il se retint, tournant le dos pour aller déposer mes bijoux
à l'extérieur. Je refermai et renouai ma serviette et me
rallongea sur le ventre. Les yeux fermés, j'entendis François
revenir et me caresser furtivement les fesses rebondies
avant de retourner s'allonger à son tour sur sa table.
Je somnolais au fur et à mesure des minutes qui passèrent.
Puis, je fus réveillée par François qui me souleva de la
table et, me portant dans ses bras et les miens entourant
son cou, nous sortîmes de la cabine de sauna. Je jetais
un coup d'œil au grand miroir du mur d'en face. Je
vis l'immense corps noir et brillant de sueur de François
qui culminait à deux mètres porter à bout bras mon minuscule
corps à la couleur neigeuse, drapé dans sa serviette comme
un petit chien. François me déposa sur une grande table
de massage que j'avais aperçu en entrant à l'aller. Il retira
avec des gestes neutres ma serviette détrempée dénudant
mon corps offert, du cou jusqu'aux chevilles. Il m'installa
confortablement le visage dans le dossier de la table, percé
en son centre pour laisser mon visage libre. Il me tira
bien les chevilles pour parfaire ma position allongée. Mon
mari était définitivement sorti de mon esprit. Je n'avais
plus qu'une idée en tête : continuer à être la chose de
ce grand noir inconnu.
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