C'est le matin. Le soleil blafard de cette journée
de novembre filtre à travers les fenêtres de notre maison.
Je savoure ce moment car la vie de mère au foyer n'est pas
toujours très facile pour se ménager des instants privilégiés.
Les enfants sont à l'école et mon mari est au travail. Je
prends une tasse de café et je m'installe le front appuyé
sur la baie vitrée, face au jardin. Je laisse le soleil
caresser mon corps nu.
Depuis longtemps déjà, ma vie sexuelle est devenue morne
et tristounette. Là où je voudrais de la tendresse, des
caresses et des attentions romantiques, mon mari ne me voit
que comme un vase à remplir de son sperme !
Par la fenêtre, je regarde la maison de mon amie Caroline.
J'adore sa compagnie et je pense que je devrais l'inviter
à prendre une tasse de café. Je l'appelle mais pas de réponse.
Un peu déçue, je retourne dans le salon baigné de soleil.
Une sensation familière commence à parcourir mon corps
alangui. Je me lève pour allumer le poste de télévision
et j'introduis dans le magnétoscope une cassette, prise
derrière la rangée de livres tout en haut de la bibliothèque.
Je m'allonge sur le canapé après avoir fait glisser ma robe
sur le parquet. Mon corps est frémissant, déjà en attente
du plaisir qu'il sait proche. Je prends la télécommande
et démarre la vidéo après l'avoir rembobinée.
Une femme est assise nue sur des coussins. Elle se caresse.
Ses doigts entrent et sortent de son sexe doucement. Elle
soupire langoureusement. Le mouvement de ses doigts s'accélère,
ses muscles se tendent et ses membres commencent à trembler.
Sa respiration s'emballe. Son bassin se soulève des coussins
par à-coups. Ses doigts sont maintenant profondément enfoncés
dans son sexe inondé. Elle jouit.
J'aime me regarder à la télévision, voir combien je suis
excitante. J'ai fait cette vidéo il y a quelque temps déjà,
un peu par ennui, mais surtout pour une expérience nouvelle.
Maintenant, je me regarde tout le temps. J'adore cette nouvelle
sensation, me sentir exhibitionniste, mais surtout j'aime
regarder la nudité féminine dans toute sa splendeur et son
érotisme. Je sens mon sexe littéralement se liquéfier.
Je rembobine la cassette une nouvelle fois. Mes doigts
parcourent mon corps, caressant mes seins et mon clitoris
avec vigueur et fièvre, dès les premières images de mon
show. La première fois que je me suis vue, j'ai réalisé
combien le corps féminin était attractif. Mon visage n'est
pas particulièrement beau mais pour le reste, j'aime ma
peau douce, mes formes bien faites et que dire de la séduction
universelle d'une poitrine avantageuse, qu'elle m'appartienne
ou non.
Plus mon plaisir monte, et plus je pense à une autre femme.
L'image de Caroline me vient à l'esprit. Je prends mon temps,
jouant avec mon corps, laissant mes doigts danser avec mes
zones érogènes. Oh, que c'est bon ! Une main agrippée sur
ma vulve et l'autre tournant sur mon clitoris, je sens monter
les ondes de plaisir à travers mon corps. L'œil fixé
sur l'écran, je me regarde, les yeux dans les yeux comme
dans un miroir, m'amener à l'extase. Les gémissements provenant
de la vidéo et mes petits cris de ce matin se mêlent en
une musique du plaisir d'un érotisme insoutenable. Une fois
de plus, j'assiste à mon propre orgasme : mon corps se tend,
mes doigts se crispent, mon souffle devient rauque et je
crie sans retenue, anéantie par un orgasme explosif.
Je me laisse glisser lentement vers le sol, épuisée, reprenant
conscience de mon environnement. J'ai alors la sensation
curieuse d'être observée. Je me retourne et vois une silhouette
disparaître juste avant d'entendre la porte de derrière
se refermer en claquant. Je me lève précipitamment et, par
la baie vitrée, j'aperçois, incrédule, Caroline rentrant
furtivement chez elle. C'est un retour à la réalité bien
délicat. Mon esprit est en ébullition, pour ne pas dire
dans un état de panique totale.
Petit à petit, je reprends le contrôle de moi et décide
d'appeler Caroline afin de l'inviter à prendre un café.
Elle refuse tout d'abord, hésite puis finalement accepte
l'invitation. Je ne sais pas ce que je vais pouvoir lui
dire. Après un bonjour gêné, elle me libère en prenant la
parole, se confondant en excuse pour ne pas avoir frappé
avant d'entrer. Je lui réponds que je préfère que ce soit
elle qui soit entrée, plutôt qu'un livreur ou un représentant
! Nous rions et la glace se rompt d'un coup. Je lui demande
si elle était là depuis longtemps et, à sa réponse, je sens
qu'elle a assisté à une grande partie de ma séance d'autosatisfaction.
Caroline me demande alors ce que je regardais, car il lui
semblait que cela m'avait fait beaucoup d'effet. Je suis
estomaquée par sa question, ne sachant que répondre. Je
me lance en lui expliquant que c'était une cassette de masturbation.
Elle me demande alors si elle peut en profiter, répétant
à nouveau qu'elle avait été impressionnée par l'effet produit
sur moi par la vidéo. Je reste de nouveau sans voix et ne
trouvant pas d'argument contre, je me vois comme dans un
rêve extraire la cassette du magnétoscope et la lui tendre
en lui souhaitant beaucoup de plaisir.
Pendant les trois jours suivants, je me rends malade à
imaginer notre prochaine rencontre, me demandant inlassablement
ce que j'avais fait et ce qui allait se passer. Je la vois
me rendre la cassette, puis discuter du contenu et finir
sur le divan dans les bras l'une de l'autre. Tous les scenarii
qui me passent par la tête aboutissent aux mêmes images
saphiques. Je me masturbe plusieurs fois frénétiquement
en y pensant.
Finalement un matin, après que mes enfants et mon mari
soient partis vaquer à leurs occupations respectives et
que j'étais seule, le téléphone sonne : c'est Caroline.
Sa voix tremble un peu mais elle me dit qu'elle m'a rendu
la cassette et qu'elle m'a laissé quelque chose avec, à
la porte de derrière. Je suis déçue qu'elle ne soit pas
venue, mais je la remercie et raccroche. Dehors, je trouve
deux cassettes, la mienne et une nouvelle. Je sens mon esprit
se liquéfier car intuitivement, je sais que j'ai gagné.
En quelques secondes, mes vêtements sont à terre et je glisse,
en tremblant, cette nouvelle cassette dans le magnétoscope.
La vidéo commence. Caroline est une petite blonde à cheveux
courts, à la peau claire et d'allure juvénile. Elle approche
la quarantaine, mais on lui donnerait facilement dix ans
de moins. Elle apparaît vêtue d'une petite culotte et d'un
soutien-gorge demi-bonnet, tous deux d'un blanc immaculé.
Elle s'est placée à deux ou trois mètres de la caméra. Elle
fait sauter l'attache de son soutien-gorge et glisse sa
culotte le long de ses jambes fines et bronzées. Lentement,
elle recule vers un fauteuil à bascule et s'installe langoureusement,
les jambes écartées largement et relevées par les accoudoirs.
Elle joue avec la télécommande de la caméra pour me rapprocher
d'elle. Ses doigts jouent avec son sexe pour que je puisse
le détailler. Ses grandes lèvres sont plus volumineuses
que les miennes et forment deux petits coussinets encadrant
son sexe rouge vermillon et luisant. Elle caresse d'une
main ses tétons érigés tandis que, de l'autre, elle passe
lentement de sa fente à son clitoris que l'on distingue,
petite bille de chair protubérante. Elle reste ainsi plusieurs
minutes. Ses fesses s'agitent peu à peu, au rythme de ses
gémissements de plus en plus sourds. Elle place son pouce
droit sur son clitoris et pompe son sexe avec les quatre
autres doigts de sa main droite. Soudain, elle jouit. Je
réalise alors qu'inconsciemment mes doigts ont suivi le
même chemin et sont profondément ancrés dans mon propre
sexe. Je gémis en sentant mon corps se tordre de plaisir
et j'explose à mon tour. Je n'en crois pas mes yeux.
L'image devient noire pendant un moment. Je laisse la cassette
défiler en reprenant mon souffle et le miracle se produit.
Caroline réapparaît, vêtue cette fois d'un léger body de
dentelle. Elle est sur son lit et se caresse la poitrine
et le sexe. Ses tétons semblent vouloir percer le fin tissu
tant elle est déjà excitée. Trois doigts pistonnent frénétiquement
son vagin inondé comme en témoigne le bruit évocateur transmis
par la caméra. Alors, Caroline fait quelque chose que je
n'ai jamais essayé. Allongée sur le ventre, ses jambes largement
écartées face à la caméra, elle agrippe son clitoris d'une
main tandis que l'autre écarte ses grandes lèvres. Dans
cette position, son sexe semble s'ouvrir de lui-même. Elle
s'active maintenant frénétiquement, l'orgasme est proche.
Elle se retourne vivement sur le dos, saisit un petit vibromasseur
blanc de sous son oreiller et le presse sur son clitoris.
Son corps se tend soudain comme un arc et elle explose en
un orgasme torride.
Je laisse la cassette se terminer, la regardant récupérer
avec difficulté de cette séance apocalyptique. Je reste
sans voix, le souffle court, déjà transformée. Il y a un
feu en moi qui ne pourra s'apaiser que lorsque je tiendrai
Caroline dans mes bras. Je dois le faire. Je dois posséder
ce merveilleux corps si sensuel et désirable. Mon propre
corps est couvert de sueur comme lorsque je jouis. Mes poils
pubiens sont imbibés de mon jus et mon sexe palpite, insatisfait.
Je ne me suis jamais sentie aussi vivante de toute ma vie
Auteur
|