TITRE : Effet Papillon
Catégorie : 
Histoire Travesti et Trans

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1.

Il suffit parfois de peu de choses pour voir changer le cours de son existence.
A mon arrivée à Paris pour terminer mes études, je pensais mon chemin tout tracé.
Quelques années me suffiraient pour enfin obtenir mon diplôme en sciences économiques, une filière bouchée mais qui me laissait espérer un emploi tranquille dans une banque ou une administration quelconque. Avec un peu de chances je rencontrerais quelqu'un, fonderait une famille et mènerait une vie sans relief, à l'image de celle de mes parents.

Il n'en fut rien.

Quelques jours à peine après mon installation dans une minuscule chambre de bonne qu'un propriétaire véreux avait le culot d'appeler studio, je rencontrais Elodie. C'était devant le bureau d'inscription de ma fac. Cet exercice interminable qui consiste à remplir des tonnes de formulaires pour être sur de s'entasser en cours s'est transformé en pur moment de bonheur dès que je l'ai vue.
Il faut dire qu'Elodie dénotait pas mal des autres étudiantes. Au jean baskets de ses congénères, elle avait préféré une robe portefeuille aussi sombre que moulante qui laissait dépasser la plus interminable paire de jambes qu'il m'ait été donné de voir. Elle était grande, fine, et chose assez rare dans une fac, était perchée sur une paire de talons qui tenait plus de l'actrice X que de la bachelière. Son visage mêlait harmonieusement le meilleur de l'Europe et de l'Asie : un nez fin légèrement retroussé, des lèvres pulpeuses et des yeux en amandes absolument magnifiques.
Bien sur, tous les étudiants masculins présents dans la file d'attente ne purent s'empêcher de dévorer la jeune fille des yeux. Pourtant c'est vers moi qu'elle vint demander un peu d'aide.
Aussi perdue que moi, elle souhaitait quelques renseignements sur l'organisation du campus. Je ne lui fut pas d'un très grand secours mais le courant passa suffisamment pour que nous déambulions ensemble d'étages en étages le reste de l'après-midi pour achever nos inscriptions.
Il y eut ensuite un café, un dîner, un échange de téléphones et avant que je sois retombé sur Terre, notre premier baiser.

Ce conte de fées dura plusieurs semaines et facilita grandement mon intégration dans la capitale. Elodie était absolument géniale. A la fois douce et indépendante, sexuellement accomplie et toujours partante pour sortir et s'amuser. Pour ne rien gâcher, elle semblait prendre un malin plaisir à s'habiller de manière suffisamment provocante pour attirer les regards, à commencer par les miens.

Elle ne me l'a jamais avoué, mais je ne crois pas avoir été à la hauteur, je veux dire au lit bien sur. Avec mon physique assez frêle et mon sexe assez petit, il m'était impossible de ne pas complexer devant une telle bombe. Quand je lui faisais quelques remarques sur mon manque de « virilité », elle disait toujours que j'avais d'autres qualités, une certaine douceur que les filles savent parfois apprécier.

J'étais néanmoins de plus en plus anxieux. Je savais qu'un jour ou l'autre j'allais la perdre pour un homme plus attirant, plus viril, plus en adéquation avec cette femme qui pouvait prétendre à un top model.

Ce moment arriva. Mais pas du tout de la façon dont je l'avais craint.

2.

Tout bascula en une soirée, ou plutôt en une nuit.

Comme souvent, nous étions sortis retrouver quelques amis en ville. D'apéros en restos, la soirée se prolongea plus que d'accoutumée. A deux heures du matin, heure où les bars parisiens virent leurs derniers clients, nous n'avions pas du tout envie de rentrer. Nos amis proposèrent de finir en boite de nuit ce dont je ne raffole pas. Elodie proposa alors un petit bar qu'elle connaissait dans le Marais, le quartier Gay de la capitale. L'endroit était ouvert à une clientèle hétéro et présentait l'avantage de ne pas fermer avant le petit matin.

Nous partîmes donc dans cet établissement. Il faut bien l'avouer, l'endroit était vraiment sympa. Pas de musique tonitruante ou de surpopulation rendant le comptoir inaccessible mais une ambiance tamisée, de gros coussins accueillants et des prix modérés.
Bref, la fin de la nuit s'annonçait des plus sympathiques.

Même si je n'ai jamais été homophobe, je n'étais toutefois pas totalement à mon aise au milieu de tous ces gays. Beaucoup semblaient me trouver plutôt à leur goût. J'avais même l'impression que ce n'était plus Elodie qui attirait les regards, mais moi !

Nous avions enchaîné les tournées et avec le flux continu d'alcool je commençais néanmoins à me sentir de plus en plus à l'aise. Quand vint mon tour d'aller chercher les verres au comptoir, j'étais même bien détendu, souriant et amical envers tout le monde.

Au moment de payer les consommations, une main frôla la mienne et m'empêcha de tendre mon billet au barman.
« Laisse, c'est pour moi »
L'homme qui venait de m'empêcher de payer était déjà en train de s'acquitter de la note. Je ne l'avais pas encore dévisagé que quelque chose en moi se passa. Comme un trouble, un frisson. Sa voix légèrement cassée mais pleine d'assurance semblait avoir touché quelque chose en moi. C'est à peine si j'ai osé relever les yeux pour croiser les siens.

Je n'avais jamais regardé les hommes auparavant. Je les avais vus, mais pas regardés de cette manière que l'on regarde quelqu'un en guettant un signal sexuel. Mais lui, je me mis à le scruter aussi sérieusement qu'une jolie fille.
C'était ce que l'on appelle un beau gosse. La trentaine finissante, un sourire imparable et un visage de gravure de mode. Le genre de beau ténébreux qu'on verrait bien en James Bond, la testostérone en plus. Comme s'il fallait conforter cette image de baroudeur classe, il portait un costume noir très classe qui laissait néanmoins deviner un corps d'athlète sous le tissu.

Malgré mon trouble, j'essayais de bafouiller quelque chose, du genre désolé mais je suis avec une fille ou quelque chose dans ce genre. J'ai du m'arrêter à « Dé », il me coupa la parole.

« Je m'appelle Franck, je suis un ami d'Elodie ».

Ouf ! Le bel inconnu n'était pas en train de me draguer. Elodie m'en avait même parlé une fois ou deux. Elle avait eu une aventure avec lui mais quelque chose n'avait pas marché entre eux. Sa présence dans ce bar gay avant sans doute un rapport.

Il me raccompagna jusqu'à notre table et se joint à nous.
Il s'avéra qu'il était très sympa. A la fois drôle et cultivé, décidément il avait tout pour lui. Malgré tout, mon sentiment de malaise revint me titiller. C'était très subtil, presque imperceptible mais Franck multipliait les sous-entendus, les piques et les allusions dans la conversation. Il était clairement en train d'allumer Elodie sous mes yeux, et il paraissait guetter ma réaction.

Et moi je restais là sans réagir. Je ne me sentais pas à la hauteur et tout l'alcool consommé pendant la nuit m'avait profondément engourdi.

En fait j'avais tellement bu, que je ne me souviens même plus de la fin de la soirée. Tout ce dont je me rappelle, c'est ma surprise le lendemain au réveil

(A suivre...)

 

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