Il était une fois en Inde, il y a cent ans,
mille ans, je m'en souviens
comme si cela c'était passé hier; ce n'était peut-être
pas en Inde, il y
a peut-être moins longtemps, ma mémoire flanche mais mon
coeur se
souviendra de ce regard triste, en proies aux contradictions
que la vie
lui impose. Connaître le bonheur dans les bras et dans le
coeur d'un
autre que celui que la vie, quelques années plutôt lui avaient
donnée.
Le jour où nos histoires se sont liées, c'était le
bonheur et le malheur
qui avaient frappé à nos portes. Mais on a senti quelque
chose qui
passait entre nous, quoi exactement ? Nos vies avaient une
vague
similitude, on pouvait se comprendre sans se parler, on
pouvait se
croire sans parjurer, on fût beau à cet instant; On fût
grand et fort,
nous étions seuls au monde, on aurait pu déplacer des montagnes
si on
avait osé, mais on ne l'a pas fait, après c'était
trop tard, la vie nous
rattrapait, nous étions redevenus de simple mortel de chair,
de sang et
de sueur alors que pour un instant nous avions vu "Dieu".
J'exagère peut-être un peu, mon coeur parle et lui,
il n'a plus la
notion de l'espace temps et des limites du possible.
Il est, il vit,
c'est cela qui est important.
La petite flamme qui s'est allumé ce jour ne s'est
jamais éteinte. Ces
yeux lisaient le vent, ces cheveux palpaient le temps, son
corps
travestissait son âme. J'aurais voulu me fondre en
elle ne faire qu'un.
Est-ce cela que chacun recherche ? Revenir à son point de
départ; le
ventre d'une femme !
Donner, donner et recevoir, donner et jouir de l'instant
que l'on
voudrait éternel. La femme qui vous procure ce plaisir charnel,
vous ne
pouvez que l'aimer, vous aimera t-elle pour autant
?
Je pensais être Maître; au près d'elle je ne suis que
valet. Je désirais
apprendre et j'ai appris la dure réalité de l'amour
avec un grand "F"
comme" Femme", "Flamme", "Fidélité".
Elle tremble, elle a envie de moi mais me repousse, elle
m'appelle et me
demande de m'en aller, ces principes la traumatisent,
elle voudrait et
pense ne pas devoir, son corps réclame, son esprit s'enflamme,
sa raison
s'égare, ses envies varient mais ses besoins restent.
Mais lorsqu'elle m'enveloppe de ses bras et de
ses jambes, moi pris au
piège de son corps qui vibre sur moi, que son sexe se frotte
au mien que
l'excitation est a son comble et qu'elle relâche
son étreint d'un coup
et m'insulte, je ne suis plus rien, ni corps, ni chair,
ni envie, ni
besoin, rien, rien.
Je suis sans vie, mais j'étais là à ce moment précis,
c'était moi dans
ses bras, c'était mon sexe qui la faisait vibrer, c'était
moi, et pour
cela je ne regrette rien, rien.
Sa tête refuse de me murmurer "Je t'aime",
mais son corps le cri.
Sa toison dure et dru tel une enclave infranchissable s'ouvre
devant mon
sexe en érection et tel un étui sur mesure s'y loge
avec délice et
délicatesse, trop vite j'expire, mais pour mieux
revenir. Mon corps
repense à ses coups de reins, à ses seins pointés, rougis
par
l'excitation de ma langue, nos respirations s'harmonisant,
nos corps ne
font qu'un. Sa langue vient chercher la mienne, je
recule, me retire,
elle s'agrippe, je la caresse, ma langue sur
ses reins, ses fesses, son
sexe rougeoyant, mes doigts s'y promènent, y pénètre,
son clitoris,
dressé attend, je le mordille, le lèche et d'un coup
elle se redresse,
saisie mon sexe dans ses mains, le porte à sa bouche, elle
me fait
monter de désir et je relâche mon venin sur sa langue, elle
m'a eue
encore une fois, éreinté je m'allonge près d'elle,
aussi étrange que
cela puisse paraître, le fait qu'elle s'allonge
près de moi, elle
réalise mon fantasme. "Etre couché près d'elle".
Elle se love sur moi et
me chevauche, ses seins réclament mes mains, qui ne se font
pas prier,
elle s'enfile sur moi et doucement se met à frémir,
à balancer son corps
de droite à gauche, elle maîtrise toute la situation, je
suis bien en
elle. On oublie tout, la fatigue, les autres, les préjugés,
le monde,
alors que son sexe humide inonde le mien, qui brûlant réclame
pitié.
Nous savons mais voulons ignorer, nos corps reprennent leurs
droits,
j'éjacule en elle tel un geyser.
Vidé je suis vidé.
J'y suis et je suis heureux.
Quand l'amour des corps s'arrête, l'amour
du coeur augmente.
Plus on se donnera l'un à l'autre, plus mon sentiment
d'amour et
d'amitié grandira.
Je suis tel un gros ours, j'ai besoin de câlins.
Et tel un gros ours j'ai besoin de donner,
Que ce soit elle qui me demande et je serais comblé.
Sinon, j'en mourrais de l'intérieur, je ne voudrais
pas vivre sans elle,
Il y a peut-être cent ans, c'était peut-être en Inde,
qu'importe quand
j'y pense, c'était hier et ici.
C’etait là à ce moment.
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